Robert Rossi est né le 6 mars 1913 à Ixelles (Belgique).
Après d’excellentes études au lycée Thiers à Marseille, il réussit le concours de l’École Polytechnique (promotion 1933/1935). Il participe parallèlement à ses études aux séminaires de l’Université ouvrière à Paris où il fréquente d’autres étudiants des grandes écoles comme Jacques Renard ou Raymond Aubrac. En sortant de l’X, il choisit l’armée de l’Air et se trouve affecté à l’École militaire et d’Application de l’armée de l’Air à Versailles. Il devient rapidement pilote militaire puis observateur et commandant d’avion.
Il sert ensuite à la 21e Escadre à Nancy puis, il assiste impuissant à la débâcle de 06/40 avant d’être mis en congé d’Armistice en 12/1940. Dès sa libération, il prend contact avec le mouvement de résistance Libération dans la région de Toulouse et ne tarde pas à prendre des responsabilités militaires au sein du mouvement. Il participe à mettre sur pied les unités de l’Armée secrète dans la région du sud-ouest.
Parallèlement, à l’automne 1942, il entre comme élève à l’école nationale supérieure d’aéronautique. A l’été 43, sous le pseudonyme de Perret, il devient adjoint au chef régional de l’AS de la Région R4 (Toulouse). Dans un temps très court, il met en place tout un réseau de dépôt d’armes qui permet l’instruction et l’armement d’importants maquis de la Résistance. Mais son activité de résistance qui l’oblige à des déplacements incessants est extrêmement dangereuse. Le 19/10/1943, il est arrêté par la police de Vichy puis transféré à la prison de Sisteron après avoir participé à la révolte des détenus le 9/12/1943.
Malgré les difficultés, il réussit à s’évader le 10/01/1944. En 04/1944, sous le nom de Levallois, il est nommé chef des corps francs de la Libération de la Région R2 (région de Marseille) et, le mois suivant, chef régional FFI de R2, à Marseille. Dans ses nouvelles fonctions, il continue de déployer une activité particulièrement efficiente, il prépare en particulier tout un réseau de maquis le long de la Côte d’Azur et dans la Haute-Provence qui permettra au commandement régional de remplir toutes les missions stratégiques qui lui seront confiées plus tard en vue du débarquement allié en Méditerranée.
A de multiples reprises, le lieutenant-colonel Rossi se trouve traqué par la Gestapo. Malgré ces conditions difficiles, il continue d’assurer ses fonctions jusqu’au 16/07/1944, date à laquelle il est arrêté à Marseille dans la maison de son père qui lui servait de PC avec son épouse.
Interné à la prison de Baumettes après avoir été torturé dans les locaux du Sipo-SD, il réussit à garder le silence. Il est fusillé le 18 juillet 1944 dans les bois de Signes dans le Var avec un groupe de 28 autres résistants. Il a été inhumé au cimetière Saint-Pierre à Marseille.
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de Guerre 39-45
- Médaille de la Résistance