Marcel Faure est né le 30 janvier 1906 à Montpellier. Son père, ingénieur des ponts et chaussées, meurt lorsqu’il a 4 ans.
Il effectue son service militaire de 05/1926 à 11/1927 au 153e RI à Sarrebruck puis, après avoir passé une PMS à Saint-Cyr, au 13e RTS à Alger.
Adjoint des services civils, il est affecté au Moyen-Congo après un cours séjour à Fort Rousset en qualité d’agent spécial ; il est chargé de rouvrir le poste de contrôle administratif d’Oboli fermé depuis longtemps.
Reçu au concours du stage de l’Ecole coloniale en 1931, il revient, l’année suivante à Fort Rousset en qualité de chef de subdivision avant d’être chef de cabinet du Gouverneur. En 1933, il est affecté comme chef de subdivision en Oubangui-Chari. Adjoint de l’administrateur maire de Bangui en 1936, Marcel Faure est rapidement, la même année, nommé chef de subdivision à Boda jusqu’à sa mobilisation, en 11/39, à Bouar.
Là, il contribue grandement, aux côtés du Capitaine de Roux, au ralliement de l’Oubangui à la France libre en 08/1940 ; il est, à ce titre, condamné à mort par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand le 22/07/1942. Il participe pleinement à la formation du Bataillon de marche de l’Oubangui-Chari, futur BM 2, avec lequel il prend part à la campagne de Syrie comme Lieutenant. il est blessé le 11/06/1941 à Hirjille par balle au pied gauche.
A peine remis, promu Capitaine, il prend part à la campagne de Libye et aux combats de Bir-Hakeim. Il accompagne ensuite le BM 2 à Madagascar mais, souhaitant combattre de nouveau, il parvient à rejoindre l’AEF et à se faire affecter au BM 5 avec lequel il part pour l’Italie.
Il donne un bel exemple de mépris du danger et d’abnégation le 19/05/1944, lors de l’attaque du Rio Forma Quesa quand, sa compagnie étant prise sous un tir violent d’armes automatiques et un intense bombardement d’artillerie, il parvient à la maintenir sous le feu. Il est de nouveau blessé le 11/06/1944 près de Bagno Reggio par un éclat d’obus à la cuisse droite.
Ayant rejoint son unité pour le débarquement de Provence du 16/08/1944, il enlève avec sa compagnie le Mont Redon le 20/08/1944 et, bien que blessé une troisième fois, il s’y maintient, repoussant une contre-attaque ennemie. Il se distingue de nouveau à l’attaque de la position de Thouar près de La Garde, le 24/08/1944, qu’il enlève malgré la violente réaction de l’infanterie et de deux batteries de 88 allemandes.
Il participe aux combats jusqu’au Rhin en 01/1945. Il quitte alors son unité pour former un bataillon FFI près de Pau où il termine la guerre.
Revenu à la vie civile, il est affecté au service du Plan au Ministère de la France d’Outre-mer. En 1946, il est nommé secrétaire général du Niger et reste administrateur de la France d’Outre-mer jusqu’en 1951. De 1951 à 1960, il est exploitant agricole près d’Amboise puis, de 1960 à 1963, conseiller financier du Mali et enfin, de 1963 à 1975, cadre de Banque.
Il est décédé le 22 mai 1999 à Louveciennes dans les Yvelines. Il a été inhumé à Marjevols en Lozère.
IN MEMORIAM – Marcel FAURE, compagnon de la Libération (décédé le 22 mai 1999)

M&O 287 de juin 2025
