IN MEMORIAM – Marcel FAURE, compagnon de la Libération (décédé le 22 mai 1999)

Marcel Faure est né le 30 janvier 1906 à Montpellier. Son père, ingénieur des ponts et chaussées, meurt lorsqu’il a 4 ans.

Il effectue son service militaire de 05/1926 à 11/1927 au 153e RI à Sarrebruck puis, après avoir passé une PMS à Saint-Cyr, au 13e RTS à Alger.

Adjoint des services civils, il est affecté au Moyen-Congo après un cours séjour à Fort Rousset en qualité d’agent spécial ; il est chargé de rouvrir le poste de contrôle administratif d’Oboli fermé depuis longtemps.

Reçu au concours du stage de l’Ecole coloniale en 1931, il revient, l’année suivante à Fort Rousset en qualité de chef de subdivision avant d’être chef de cabinet du Gouverneur. En 1933, il est affecté comme chef de subdivision en Oubangui-Chari. Adjoint de l’administrateur maire de Bangui en 1936, Marcel Faure est rapidement, la même année, nommé chef de subdivision à Boda jusqu’à sa mobilisation, en 11/39, à Bouar.

Là, il contribue grandement, aux côtés du Capitaine de Roux, au ralliement de l’Oubangui à la France libre en 08/1940 ; il est, à ce titre, condamné à mort par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand le 22/07/1942. Il participe pleinement à la formation du Bataillon de marche de l’Oubangui-Chari, futur BM 2, avec lequel il prend part à la campagne de Syrie comme Lieutenant. il est blessé le 11/06/1941 à Hirjille par balle au pied gauche.

A peine remis, promu Capitaine, il prend part à la campagne de Libye et aux combats de Bir-Hakeim. Il accompagne ensuite le BM 2 à Madagascar mais, souhaitant combattre de nouveau, il parvient à rejoindre l’AEF et à se faire affecter au BM 5 avec lequel il part pour l’Italie.

Il donne un bel exemple de mépris du danger et d’abnégation le 19/05/1944, lors de l’attaque du Rio Forma Quesa quand, sa compagnie étant prise sous un tir violent d’armes automatiques et un intense bombardement d’artillerie, il parvient à la maintenir sous le feu. Il est de nouveau blessé le 11/06/1944 près de Bagno Reggio par un éclat d’obus à la cuisse droite.

Ayant rejoint son unité pour le débarquement de Provence du 16/08/1944, il enlève avec sa compagnie le Mont Redon le 20/08/1944 et, bien que blessé une troisième fois, il s’y maintient, repoussant une contre-attaque ennemie. Il se distingue de nouveau à l’attaque de la position de Thouar près de La Garde, le 24/08/1944, qu’il enlève malgré la violente réaction de l’infanterie et de deux batteries de 88 allemandes.

Il participe aux combats jusqu’au Rhin en 01/1945. Il quitte alors son unité pour former un bataillon FFI près de Pau où il termine la guerre.

Revenu à la vie civile, il est affecté au service du Plan au Ministère de la France d’Outre-mer. En 1946, il est nommé secrétaire général du Niger et reste administrateur de la France d’Outre-mer jusqu’en 1951. De 1951 à 1960, il est exploitant agricole près d’Amboise puis, de 1960 à 1963, conseiller financier du Mali et enfin, de 1963 à 1975, cadre de Banque.

Il est décédé le 22 mai 1999 à Louveciennes dans les Yvelines. Il a été inhumé à Marjevols en Lozère.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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