IN MEMORIAM – Parachutistes de la CPIMa (morts au combat le 10 octobre 1970)

11 octobre 1970 : La Compagnie Parachutiste d’Infanterie de Marine de l’ex-Afrique Equatoriale Française mène un très dur combat à Bedo, au Borkou (Tchad), au prix de 12 tués et d’une vingtaine de blessés.

La CPIMa à 3 commandos (1^er commando Neau, 2^e commando Beaufils, 4ème commando Raffenne) est chargée de contrôler la ligne de palmeraies (N’Gourma – Kirdimi – Anni – Yarda – Tigui – Bedo) à environ une centaine de kilomètres de Faya Largeau. Au retour de mission, la compagnie est prise en embuscade et réussit sans appui extérieur à se dégager par des assauts successifs. Elle neutralise une grande partie de l’ennemi mais paye un lourd tribut.

Extrait du bulletin spécial BEDO 2020 :

Peu de temps après la fin de la Guerre d’Algérie, l’euphorie des indépendances, observée dans nos anciennes colonies d’Afrique noire, est de très courte durée ; souvent, à la demande des nouveaux gouvernants, les Troupes de Marine doivent intervenir militairement, notamment au Congo, au Gabon, au Cameroun et au Tchad pour y maintenir, ou y restaurer l’ordre et la souveraineté. Héritière du GCCP d’AEF, créé à Brazzaville en 1948, la CPIMa devient le « fer de lance » de la première force d’intervention française déployée au Tchad entre 1969 et 1975.

Au cours de ses combats de 1969 à 1972, elle affronte une rébellion armée au Borkou-EnnediTibesti, au prix de 26 morts (2 officiers, 4 sous-officiers, 20 parachutistes) et plus de 56 blessés au combat. Ces Morts et ces blessés seront totalement oubliés.

Pas d’honneur militaire en métropole, les corps seront rendus discrètement aux familles ; et les blessés seront ignorés. Le Premier ministre de l’époque avait déclaré aux journalistes : « Ce sont des engagés ! »