Pierre Rateau est né le 14 mai 1913 à Aubigny-sur-Nère dans le Cher.
Mobilisé en 1939 comme maréchal des logis, il est affecté à un parc d’artillerie dans les Vosges. Il passe, à sa demande, le brevet de chef de section et est nommé, en 04/40, au 60e RA. Il combat dans les Vosges jusqu’à l’armistice. Fait prisonnier, il est interné à Strasbourg ; puis transféré en Prusse-Orientale.
Mars 1941, il se fait envoyer dans un Kommando de travail à Lyck, à 30 km de la frontière russe, et parvient à s’évader la nuit même de son arrivée, par -30°. Arrêté à la frontière russe, il est interné à Mitchourine où il retrouve 180 Français, avec lesquels il est libéré. Il rejoint l’Angleterre le 9/09/1941 et s’engage dans les FFL et, il est affecté au BCRA (Toulouse et Montpellier). Il doit remplacer Hervé Montjarret, arrêté. Blessé au cours du parachutage, ne trouvant pas l’équipe de réception, il doit se débrouiller par ses propres moyens.
A Lyon, il prend contact avec les organisations locales et la Délégation générale ; il rencontre notamment Max (Jean Moulin), Bruno Larat, nouveau responsable du Centre des Opérations de Parachutages et d’Atterrissages (COPA) avec lequel il a été parachuté, Paul Rivière et Alain de Beaufort, chef des opérations aériennes de la région de Clermont-Ferrand et Limoges.
Il installe son P.C. à Toulouse où il organise le service des parachutages devenu la SAP. Il réceptionne ainsi les premières opérations aériennes du sud-ouest de la France. Grâce à son travail incessant de recherche des terrains d’atterrissage, de grandes figures de la Résistance purent être acheminées vers l’Angleterre.
Il organise également une chaîne d’évasion par l’Espagne qui permet le passage de la frontière à de nombreux agents du BCRA.
En 02/1944, il repart lui-même par l’Espagne. Arrêté, après un internement au camp de Miranda, il parvient à rejoindre Gibraltar puis Londres en 04/1944. Rapidement affecté à l’EM du Général Koenig, il est chargé des liaisons aériennes avec les officiers d’opérations et les chefs de réseaux. Promu au grade de lieutenant, il exécute une seconde mission en France et est parachuté le 7/09/44 à Martaizé dans la Vienne pour regrouper les maquis de la Vendée de la poche de Saint-Nazaire.
Nommé ensuite Chef du 4e Bureau, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle le 18 juin 1945 et affecté à la Direction Générale des Etudes et Recherches avant d’être démobilisé à l’été 1945.
Il reprend ensuite l’entreprise familiale.
Il est décédé le 27 juin 1956 à Aubigny-sur-Nère où il a été inhumé.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés
• King’s Medal for Courage (GB)
• Chevalier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
• Croix de Guerre Belge (avec palme)