Fils d’agriculteur, Pierre Le Goffic est né le 2 janvier 1912 à Perros-Guirec dans les Côtes du Nord.
Engagé dans la Marine, il est formé à l’école des Fusiliers marins de Lorient. Lorsque les Allemands arrivent à Lorient en 06/1940, il sert comme second maître instructeur à l’école des Fusiliers marins. Resté seul gradé à l’école et refusant la défaite, il embarque sur un canot à la tête d’un groupe de jeunes élèves, tout en emportant avec lui la fourragère de la Légion d’Honneur du drapeau de l’école remise par le Maréchal Foch au 1er RFM après les combats de Dixmude et de l’Yser lors de la guerre de 14-18.
Ayant rencontré un cargo au large, le groupe peut alors monter à bord et rejoindre l’Angleterre. Immédiatement rallié à la France libre, il demande, en signant son engagement, à servir dans les Fusiliers marins de la France libre. L’unité n’existe pas mais sa demande est entendue par le Lieutenant de vaisseau Détroyat et par l’enseigne de vaisseau de 1ère classe Amyot d’Inville. Immédiatement, les 3 hommes se rendent chez l’amiral Muselier, nouvellement nommé commandant des FNFL, et lui propose la création d’un bataillon de fusiliers marins et, quelques jours plus tard, le 1er BFM est mis sur pied sur décision de l’amiral Muselier.
Il est affecté à la 2e Cie du 1er BFM avec lequel il prendra part à toutes les campagnes. Sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Détroyat, il embarque pour l’opération de ralliement de l’Afrique occidentale française. Après l’échec de l’expédition devant Dakar, il prend part à la campagne de ralliement du Gabon à la France libre en 11/1940. Avec le 1er BFM, il prend part ensuite aux combats de la difficile campagne de Syrie en 06/1941. A l’issue des combats de Syrie, le Bataillon est transformé par son nouveau commandant, Hubert Amyot d’Inville, en unité de DCA, chargé de la défense aérienne de la 1ère BFL sous les ordres du général Koenig.
Chef de section à la 1ère batterie du Bataillon, il se distingue lors des combats de Bir-Hakeim en Libye, du 27/05 au 11/06/1942. Le 1/06/1942, alors qu’il est en patrouille à Rotonda Signali il abat deux Messerchmitt 110 qui attaquent sa colonne. Malgré le harcèlement des avant-gardes ennemi, il parvient à ramener dans la position de Bir-Hakeim ses deux pièces d’artillerie. Promu premier maître fusilier, il combat de nouveau à El Alamein en Egypte en 10/1942 puis en 05/1943, lors de la fin de la campagne de Tunisie à l’issue de laquelle le 1er BFM devient le 1er Régiment de fusiliers marins. Au sein de la 1ère DFL, il est engagé en Italie où il débarque en 04/1944.
Il débarque en Provence le 16/08/44 pour prendre part aux combats de la libération de Toulon. Le 22 août 1944, lors d’une attaque près du château Saint-Michel sur la route de Hyères, il est tué d’une balle en plein cœur. Il est inhumé dans sa ville natale de Perros-Guirec.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre