René Crocq est né le 10 septembre 1920 à Guingamp (Côtes d’Armor).
Il prépare l’Ecole Normale puis s’engage le 3 avril 1939 au 2e RiC, à Brest. Combattant au sein d’un corps franc, le caporal il se distingue dès le 9 mars 1940 en capturant 3 hommes d’une patrouille ennemie.
Grièvement blessé le 17 mars 1940 dans la Sarre, il parvient cependant à rejoindre les lignes françaises situées à 2 km du lieu de l’action. Il est décoré de la médaille militaire et, évacué sur l’hôpital d’Autun puis sur Brest où il rejoint le 2e RIC en mai 1940 et participe à la défense de Landerneau.
Refusant la défaite, il s’embarque le 19 juin 1940 au Conquet (Nord Finistère) pour l’Angleterre et s’engage le 1er juillet dans les FFL. Il est envoyé en convalescence à Wellinborough puis affecté au Bataillon de Chasseurs à Camberley. Promu sergent en août 1941, il part pour l’AEF et participe, sous les ordres de Leclerc, avec la 12e Cie du RTST, aux campagnes du Fezzan.
Il combat ensuite en Tripolitaine et en Tunisie où il est cité pour le sang-froid dont il fait preuve auprès de ses hommes lors d’un violent bombardement le 9 mai 1943. Il prend part ensuite, au sein de la 2e DB, avec la 2e Cie du 1er Bataillon du RMT, à la campagne de Normandie. Il se distingue ensuite lors des durs combats des 10 et 11 août, entraînant à plusieurs reprises ses hommes sur des nids de mitrailleuses ennemies puis au cours de la bataille de Paris.
Il participe à la campagne des Vosges puis à celle d’Alsace où il s’illustre une fois de plus le 2 décembre 1944, au cours de l’attaque du village de Friesenheim où il est le premier à entrer, après avoir perdu les deux tiers des effectifs de son groupe. Il est lui-même grièvement blessé en attaquant des Allemands retranchés dans une cave.
Il rejoint son unité le 7 février 1945 et participe à la campagne d’Allemagne jusqu’à la fin des hostilités. Sergent-chef à la fin de la guerre, il est promu sous-lieutenant le 25 septembre 1946.
De 1947 à 1949 il sert comme lieutenant à Madagascar où il est cité à l’ordre de la division puis, de 1951 à 1953, en Indochine, au Centre Viêt-Nam et au Tonkin où il reçoit deux nouvelles citations. Promu capitaine en 1954, il est ensuite en poste en AEF (1956-59) puis en Algérie (1959-62). En 1964 il est promu chef de bataillon avant de prendre sa retraite l’année suivante. Promu lieutenant-colonel de réserve en 1971.
Il est décédé le 16 janvier 1989 à Quimper où il a été inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Croix de Guerre des TOE (3 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafe “Fezzan-Tripolitaine”, “Tunisie 1942-1943”, “Madagascar”, “Extrême-Orient”
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Presidential Unit Citation (USA)
IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel René CROCQ, compagnon de la Libération (décédé le 16 janvier 1989)
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