Deux soldats français ont été tués samedi 2 janvier 2021, en fin de matinée, lors d’une « mission de renseignement » dans le cadre de l’opération Barkhane dans la région de Ménaka au nord-est du Mali. Ils appartenaient tous les deux au 2e régiment de hussards de Haguenau dans le Bas-Rhin et étaient âgés de 33 et 24 ans.
Leur « véhicule blindé léger » a été victime d’une « attaque à l’engin explosif improvisé ». Un troisième soldat a également été blessé dans cette attaque mais « ses jours ne sont pas en danger », précise la présidence de la République.
Yvonne Huynh, 33 ans, sergent
Née à Trappes dans les Yvelines, le sergent Yvonne Huynh s’était engagée en 2006 et avait rejoint le 2e régiment des hussards en 2017. Elle avait 33 ans.
Il s’agissait de son troisième déploiement au Mali. Elle y avait déjà effectué deux missions en 2006 dans le cadre de l’opération Epervier puis en 2019 dans le cadre de l’opération Barkhane.
« Déterminée et particulièrement travailleuse », elle avait été promue sergent en 2018 « pour ses excellentes dispositions et ses qualités militaires », souligne l’Armée de terre dans son communiqué.
Chef de bord, elle était au Mali depuis septembre 2020. Pacsée et mère d’un jeune garçon, elle avait été décorée de la médaille de la Défense nationale échelon or en 2018, de la médaille de protection militaire du territoire et de la médaille Outre-mer avec agrafes Tchad et Sahel en 2019.
Elle est la première femme militaire de l’armée française tuée au Sahel depuis le début de l’opération Serval en 2013.
Loïc Risser, 24 ans, brigadier
Né à Saint-Louis dans le Haut-Rhin, le brigadier Loïc Risser avait 24 ans. Il s’était engagé en 2016 et a fait toute sa carrière au sein du 2e régiment des hussards.
Il était au Mali depuis novembre 2020 où il avait déjà déployé à deux reprises en 2018 et 2019 dans le cadre de l’opération Barkhane. Il a aussi participé à l’opération Sentinelle en 2017.
« Particulièrement motivé », « excellent camarade et toujours volontaire », il a démontré « d’emblée un grand investissement » et « un esprit curieux », indique l’Armée de terre.
Observateur de patrouille, il était célibataire et n’avait pas d’enfant. Il avait été décoré de la médaille de la Défense nationale échelon bronze en 2018, de la médaille Outre-mer avec agrafe Sahel en 2018 et de la médaille de la protection militaire du territoire en 2019.
Une pensée pour leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes.