Blaise Alexandre est né le 12 mars 1920 à Paris. Son père était médecin.
Après le baccalauréat, il prépare le concours d’entrée à Saint-Cyr lorsque survient l’offensive allemande de 05/1940. Il est évacué avec ses camarades sur Bayonne. Début juin, s’attendant à être mobilisé, il retourne embrasser les siens à Laval mais, devant l’avancée allemande, il repart en famille pour Saint-Jean-de-Luz. Là, le 17/06/1940, il entend le discours du maréchal Pétain à la radio puis, le lendemain, celui du général de Gaulle.
Refusant la défaite, il embarque, avec son frère Philippe, le 21/06/1940 de Saint-Jean-de-Luz à destination de l’Angleterre où il s’engage dans les FFL le 1/07/1940. Affecté au Bataillon de Chasseurs de Camberley, il y reçoit une formation militaire. En 08/1941 il quitte la Grande-Bretagne et débarque à Pointe-Noire au Congo au début du mois d’octobre. Il est choisi pour suivre les cours du peloton d’élève officier (5e Section) au camp Colonna d’Ornano à Brazzaville.
Envoyé avec ses camarades au Levant à la mi-11/41, il doit être hospitalisé au Cap pendant presque 3 mois. Débarqué à Beyrouth en 03/1942, il est affecté au GRCA au sein de la Brigade du Col Cazaux regroupée en Libye. En 08/1942 les spahis sont organisés en Colonne volante avec la 1ère Cie de chars et rattachés à la 7e DB britannique. La Colonne volante effectue des raids en profondeur dans le désert de Libye.
En 10/1942, affecté au 1er RMSM récemment créé, il prend part à la campagne d’Egypte (El Alamein). Il se distingue ensuite en Tunisie avec la Force L du général Leclerc. Au combat de l’Oued Gragour, le 6/03/43, il n’hésite pas, alors que son véhicule est pris sous un violent tir d’artillerie, à retourner y chercher, à plusieurs reprises, des armes et des munitions. Il est promu aspirant en 06/1943.
Au moment de la formation de la 2e DB du Général Leclerc au Maroc, à l’été 1943, le 1er RMSM en devient le régiment de reconnaissance. Au printemps 1944, la Division est rapatriée en Angleterre avant de débarquer en Normandie le 31/07/1944. Il prend part à la campagne de France (Normandie, Paris, Vosges, Alsace). Chef de peloton du 2e escadron du Régiment, il est le seul aspirant commandant un peloton. Il est blessé à la jambe par éclat d’obus à Erstein (Bas-Rhin), le 27/11/1944, après avoir repoussé une attaque ennemie.
Promu sous-lieutenant en 12/1944. Commandant un peloton de reconnaissance en Haute-alsace les 6,7 et 8/02/1945, il permet, par le contact vigoureux de ses automitrailleuses devant Balgau, la réussite d’une manœuvre offensive d’un autre détachement, aboutissant à la destruction d’un important matériel et à la capture de nombreux prisonniers. Il termine la guerre en Allemagne et est démobilisé en 02/1946.
Il entre ensuite à la compagnie pétrolière Esso Standard où il exerce notamment les fonctions de directeur commercial.
Il est décédé le 23 mars 2005 à Boulogne-Billancourt. Il est inhumé au cimetière de Passy à Paris.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 16 octobre 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance