Raymond Pétain est né le 7 février 1917 à Calais.
En 09/1935, à l’âge de 18 ans, il s’engage à Reims dans l’armée de l’air. 2 ans plus tard, il obtient le brevet supérieur de mécanicien avion. En 1939, il est Sergent au Bataillon de l’Air n°107 et participe à la campagne de France au cours de laquelle il remplit 5 missions de guerre. Au moment de la débâcle, il se replie sur Cazeaux d’où il s’évade, avec 2 camarades, les sergents Jean et Deport, à bord d’un Potez 540, le 24/06/1940, pour rejoindre l’Angleterre où il s’engage dans les FFL.
Incorporé dans les FAFL, il est affecté au Groupe mixte de combat n°1 sous les ordres du Lieutenant-colonel de Marmier. En 08/1940 il obtient son brevet d’observateur en avion. Immédiatement après, il prend part à l’opération de Dakar, puis à la campagne du Gabon où il se distingue lors de la prise de Libreville comme observateur.
Le GMC 1 étant dissous, il est affecté dès sa formation, en 12/1940, au GRB 1 au sein duquel il participe, comme observateur en avion, aux actions contre l’oasis italienne de Koufra, en 02/1941, en appui des troupes du colonel Leclerc dans le désert de Libye. Leader d’un des groupes de bombardement sur le Fort d’El Tag. Il prend part ensuite à la campagne d’Erythrée en jetant sur la ville de Djibouti des tracts à basse altitude sous le feu constant des pièces d’artillerie de la garnison hostile. En Erythrée et en Abyssinie, il effectue 17 nouvelles missions sans protection de chasse contre les positions italiennes.
A partir de 12/1941, il poursuit la guerre comme navigateur avec son unité, devenue le Groupe de bombardement « Lorraine », dans le désert de Libye où il se signale à nouveau par la précision de son bombardement, notamment le 14/01/1942, quand il réduit au silence une position de DCA à Halfaya. Entre le 27/12/1941 et le 15/01/1942, Raymond Pétain, avec son équipage composé du Capitaune Lager (pilote) et du Sergent Jean (mitrailleur), a effectué 19 missions.
Promu au grade de sous-lieutenant, il est affecté avec le « Lorraine » en Grande-Bretagne pour être engagé sur le front ouest-européen. Après un stage de formation, il rejoint à la mi-02/1943 les rangs du 226 Squadron de la Royal Air Force.
En 04/1943, il retrouve le « Lorraine » qui vole désormais sur Douglas Boston III. Il totalise 532 heures de vol représentant 75 missions de guerre lorsque, le 3/07/1943, il effectue comme navigateur, en remplacement d’un camarade malade, une mission de bombardement en rase-mottes sur une usine au nord de Gand, en Belgique. Touché par la DCA allemande, son avion s’écrase au sol à Zelzate. Il est tué sur le coup.
Inhumé d’abord sur place à Gand, son corps est transféré en 1949 dans le cimetière de Calais où il repose dans le caveau de famille.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes « Koufra », « Abyssinie », « Libye »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre