Thadée Diffre est né le 24 octobre 1912 à Cambrai dans le Nord.
De 1936 à 1940, il est commis des services civils puis chef de subdivision administrative au Congo. En août 1940, au Congo Belge, il prend contact avec les autorités britanniques dans le but de rallier Londres. Finalement resté sur place, il rallie au général de Gaulle les territoires qu’il commande en AEF, le 28 août 1940, malgré l’opposition de son supérieur.
Immédiatement après, il provoque le ralliement des territoires voisins en dépit également de la volonté des fonctionnaires acquis à la cause de Vichy. Bien que réformé définitif, il s’engage comme volontaire au BM n° 1 de l’Afrique française libre et prend une part active à la campagne de Syrie au cours de laquelle il est blessé. Il est promu sous-lieutenant après seulement 3 mois d’ancienneté.
Affecté au RTST, au sein de la Force L, il participe aux opérations du Fezzan, de Tripolitaine et de Tunisie et est 3 fois cité.
À la suite de la campagne de Tunisie, il est chargé sur place et en Algérie d’une mission de propagande et de ralliement aux Forces françaises libres. Il provoque l’engagement dans la 2e DB du général Leclerc de 1 200 jeunes Français évadés et assure leur évacuation vers Tripoli sans incident en dépit d’une surveillance étroite.
En 1943, il est nommé chef de cabinet du Haut-commissaire aux Colonies à Alger.
En 1944, il s’engage au Bataillon de Choc et prend part aux combats de la Libération et termine la guerre avec le grade de capitaine.

Affecté au cabinet de René Pleven, ministre des Colonies puis des Finances, il est envoyé en mission aux Etats-Unis auprès de Jean Monnet puis de la Délégation française à la Conférence de San Francisco. En 1948 et 1949, en disponibilité, il s’engage volontairement dans l’armée israélienne (sous le pseudo de Teddy Eytan), où, avec le grade de Commandant, il forme et dirige un bataillon qui combat l’armée égyptienne dans le Neguev.
De 1949 à 1951, il est directeur des Affaires économiques en Oubangui puis, de 1951 à 1952, conseiller technique au cabinet du Président du Conseil, René Pleven, puis du ministre de la Défense nationale. Chef de cabinet du secrétaire d’Etat à la France d’Outremer en 1953, il est ensuite, jusqu’en 1955, secrétaire général des Etablissements français d’Océanie en Polynésie.
En 1956 et 1957, il est conseiller technique au cabinet du ministre de l’industrie puis, de 1957 à 1959, au cabinet du ministre de la Santé publique et de la Population. De 1958 à 1963, il est directeur adjoint du cabinet puis premier conseiller du Président de la République de Côte d’Ivoire, M. Houphouët-Boigny, à Abidjan.
Il est décédé accidentellement en voiture à Orleix près de Tarbes, le 30 décembre 1971. Ses obsèques se sont déroulées en l’église Saint-Jean à Tarbes (Hautes-Pyrénées) où il a été inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance