Charles Henri Dumesnil (Chanu, 4 décembre 1868 – Paris, 29 décembre 1946) est un officier de marine français.
Il entre à l’École navale en octobre 1885 et en sort aspirant de 1re classe en 10/1888. Il sert alors sur le cuirassé Dévastation en escadre d’évolutions puis passe en 1890 sur le croiseur La Pérouse à la division de Terre-Neuve. De retour sur le Dévastation en Méditerranée et au Levant, il est promu enseigne de vaisseau en 05/1891 puis sert sur le cuirassé Amiral Duperré en 1892-1893.
Envoyé au Service hydrographique pour la mise au net des travaux, il sert ensuite dans le Pacifique sur l’aviso-transport Aube et est nommé lieutenant de vaisseau en janvier 1898. En 1899-1900, il commande la compagnie de débarquement du cuirassé Brennus en Méditerranée et se distingue lors de l’abordage par son bâtiment du Framée. Il est en 1905 élève de l’École supérieure de marine dont il sort major et embarque en 1906 sur le cuirassé Iéna comme officier de manœuvre.
Chef d’état-major de la 2e division, il est le commandant en 1907-1908 du contre-torpilleur Arbalète en Méditerranée puis devient en 1911, aide de camp du ministre de la Marine Boué de Lapeyrère. Capitaine de frégate (avril 1911), en charge essentiellement du matériel, il est nommé chef d’état-major de la 2e division de la 2e escadre sur la Justice, en Méditerranée, en 1912. Sous-chef de cabinet du ministre (1914), commandant du croiseur cuirassé Latouche-Tréville, il se distingue dans les Dardanelles en protégeant avec un tir précis les opérations de débarquement de Koum-Kaleh et Sedd-ul-Bahr.
Capitaine de vaisseau (octobre 1915), cité deux fois à l’ordre de l’armée pour son efficacité dans l’opération des Dardanelles (avril-juin), chef d’état-major de la 3e escadre, il est un des principaux artisans de l’évacuation de l’armée serbe. Envoyé en mission en Russie comme délégué du commandement en chef des flottes russes, il mérite deux témoignages officiels de satisfaction pour les services qu’il y rend et pour son efficacité lors de l’incendie du cuirassé Impératrice Maria en janvier 1917.
Contre-amiral (mars 1919), chef de la délégation française à la Commission navale de contrôle à Berlin (1920), il est le commandant de la division légère en escadre de Méditerranée orientale et prend part à l’évacuation de la Crimée. Il réorganise aussi les services de la marine à Constantinople où il se signale encore en sauvant la colonie française de Smyrne pendant l’incendie de la nuit du 13-14 août 1922, durant la guerre gréco-turque.
Vice-amiral (janvier 1923), préfet maritime de Brest, il devient commandant en chef de l’escadre de Méditerranée en 1924. Il prend sa retraite en octobre 1926.
En 10/39, il reprend du service lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale comme inspecteur général du Service de la main-d’œuvre indigène, poste qu’il exerce jusqu’en juillet 1940.
- Grand officier de la Légion d’honneur (29 décembre 1923)
- Commandeur de la Légion d’honneur Commandeur de la Légion d’honneur (15 octobre 1920)
- Officier de la Légion d’honneur Officier de la Légion d’honneur (24 juillet 1912)
- Chevalier de la Légion d’honneur Chevalier de la Légion d’honneur (3 février 1903)
- Croix de guerre 1914-1918 Croix de guerre 1914–1918
- Officier d’Académie Officier d’Académie
- Chevalier de l’ordre du Mérite agricole Chevalier de l’ordre du Mérite agricole