L’été est là et sans aucun doute le temps de la lecture. Ci-joint quelques revues et articles, en relation avec le sujet développé ce dimanche sur la guerre contre l’extrémisme violent, en l’occurrence principalement l’islamisme radical qui n’est pas à mon avis que salafiste, et sa propagande.
Res militaris, revue européenne des questions militaires
Cette revue (Cf. Resmilitaris) a mis en ligne cette semaine un dossier hors-série dédié à la cybersécurité aux signatures nombreuses et de référence, bien entendu. Une version en langue anglaise est prévue bientôt.
Cette revue est dirigée par le professeur Bernard Boene que sans doute beaucoup d’entre vous ont connu à Saint-Cyr Coëtquidan comme ancien Directeur général de l’enseignement et de la recherche.
Martine Cuttier qui a assuré la coordination présente d’une manière exhaustive le dossier. A lire !
Fantassins
D’autres revues dédiées à la défense ont été publiées. Ainsi ce beau numéro imprimé de Fantassins (malheureusement pas encore en ligne sur le site des écoles de Draguignan Cf. Site) sur le thème « L’infanterie s’adapte » (encore la reine de batailles ?) fait le point de l’infanterie aujourd’hui et de demain. Intérêt aussi de cette revue semestrielle, elle est bilingue (anglais et français).
Elle présente la nouvelle infanterie qui revient de loin depuis les annonces sur la préservation partielle des capacités militaires françaises. Ainsi le régiment d’infanterie aux effectifs drastiquement réduits par la déflation devrait augmenter ses effectifs de 900 à 1150 hommes. Qui peut assurer la sécurité sur le territoire national si ce n’est l’Armée de terre et en particulier ses fantassins, arme au contact des populations ?
Ses équipements nouveaux sont annoncés même si cela s’étale sur une dizaine d’années (Lire aussi l’article de Michel Goya sur l’invention du mortier en 1916, cette artillerie à la distance de combat du fantassin et toujours d’actualité) … Enfin, il y a ce témoignage sur l’engagement en RCA (Cf. La manœuvre globale dans l’opération Sangaris et l’intégration des actions d’influence ou « actions sur les perceptions et l’environnement opérationnelle, devenue enfin partie prenante du raisonnement de tout chef militaire). L’infanterie des armées alliées est aussi présentée.
Sur le site des Ecoles militaires de Draguignan qui forment les cadres de deux des armes de mêlée (infanterie et artillerie), le reportage sur le partenariat entre l’école de journalisme de Cannes et l’armée de terre à l’entraînement à Draguignan vaut la peine d’être regardé (Cf. Entraînement conjoint). Les journalistes doivent connaître l’Armée de la République, leur armée !
« Sciences et guerre » par Sciences et Avenir
Enfin, Sciences et Avenir a publié son hors-série de l’été « Sciences et guerre : nouveaux conflits, nouvelles technologies ». L’entretien avec Dominique David sur le thème « Le champ de bataille classique disparaît » est intéressant mais nous le savions déjà au moins pour certains d’entre nous.
Il est vrai que le conformisme ambiant et rassurant favorise la seule compréhension d’un champ de bataille « traditionnel ». Il permet de conforter les « rentes de pouvoir ». Une guerre différente telle qu’elle se perçoit aujourd’hui, conduira à la remise en cause à terme des hiérarchies d’avant, des organisations et de la manière de gagner les conflits, sinon même du fonctionnement de l’Etat. Cette menace fait sans doute plus peur que la menace de daech, quitte peut-être à accepter une certaine nuisance de sa part pour préserver les pouvoirs
Bien sûr, ce dossier aborde les thèmes de la guerre psychologique, mon sujet de prédilection, « Internet, arme de persuasion massive » et la réflexion stratégique des théoriciens de la propagande de daech dans laquelle j’inclurai aussi le dossier « La guerre dans le viseur des cinéastes », la communication utilise aussi ce canal, sans oublier la cyberguerre.
L’Hexagone français
Enfin, je ne peux résister à l’évocation de « l’hexagone » français de Balard qui est présenté, sans toutefois rappeler les nombreux problèmes techniques découverts au fur et à mesure de l’arrivée des états-majors (pas du ministre qui n’y ira pas malgré le coût et les conséquences de son maintien, rue saint-Dominique). La première prise d’armes a quand même eu lieu le 3 juillet 2015 (Cf. Balard).