Joseph Risso est né le 23 janvier 1920 à Cadolive dans les Bouches-du-Rhône.
20 ans en mai 1940, déjà pilote (avril 1939), il ne put participer au conflit… affecté en Algérie en mai 1940. il s’enfuit vers Gibraltar le 26 juin 1940 à bord d’un Caudron Simoun. Il atterrit sur une plage avec un camarade et est prisonnier par les Franquistes. Sera emprisonné six semaines avant d’être remis aux Britanniques. Volontaire FAFL, arrivé à la RAF, retour à l’école (il a trop peu d’heures de vol).
Puis, 0août 1941, ce sera la chasse de nuit (squadron 253) au large de l’Écosse. Missions sans gloire. Il sera de suite volontaire pour le groupe de chasse Normandie. Il arriva en URSS en novembre 1942. Première victoire le 16 juillet 43. Destructeur de Stuka, titulaires de 11 victoires.
Voilà ce qu’il disait de son premier vol en URSS : « Ce sera un lâcher au sens plein du terme, non point à cause de l’avion, le Yak se révèle d’un pilotage facile et agréable, mais en raison de l’hiver qui a transformé le pays en un immense tapis blanc, d’une luminosité aveuglante et qui font que ciel et terre se fondent et se confondent. Ajoutons à cette contrainte, le camouflage de couleur blanche des avions et l’on a une idée des difficultés auxquelles il nous faut faire face. Pour nos mécaniciens, par ailleurs alignés sur une ration alimentaire nettement en dessous de la nôtre, déjà considérée comme maigre, les travaux en piste confinent au calvaire tant le froid est vif. Certains jours, les températures oscillent entre moins 25 et – 30 °C. »
Entre septembre 1941 et décembre 1944, il a exécuté 205 missions totalisant 196 heures de vol de guerre et a obtenu 10 citations à l’ordre de l’armée aérienne. Après la guerre il poursuit sa carrière militaire ; en avril 1947, il est capitaine et prend le commandement d’une escadrille du « Normandie-Niemen » à Rabat avant d’être affecté à l’Etat-major de la 5e Région aérienne à Alger.
En 1949, il commande un escadron puis la Division d’instruction en vol de l’Ecole chasse de Meknès ; en 1952 il est affecté à la Base aérienne de Cazaux. En 1954 il commande en second la 11e Escadre à Luxeuil puis, deux ans plus tard, il met sur pied et commande la 13e Escadre de chasse à Lahr et Colmar. De 1958 à 1963, il commande différents organismes de défense aérienne puis, jusqu’en 1965, le centre d’opérations du secteur interallié n° 4.
Le 31 mars 1970, il est promu général de brigade aérienne et quitte l’armée de l’Air un an plus tard.
Il est décédé le 24 novembre 2005 dans sa ville natale de Cadolive où il est inhumé.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Grand Croix de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (10 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Commémorative 39/45
• Ordre Alexandre Nevski (URSS, oukase du 23 février 1945)
• Ordre du Drapeau Rouge (URSS, oukase du 26 octobre 1944)….
A nous le souvenir, à lui l’immortalité !
IN MEMORIAM – Général Maurice RISSO, compagnon de la Libération (décédé le 24 novembre 2005)

M&O 287 de juin 2025
