IN MEMORIAM – Chef de bataillon Victor MIRKIN, compagnon de la Libération (mort au combat le 24 novembre 1944)

Victor Mirkin est né le 19 décembre 1909 à à Dnipro en Ukraine (alors Ekaterinoslav en Russie).

Emigré en France avec sa famille en raison de la révolution bolchevique, il obtient sa licence en droit.

Elève officier de réserve à Saint-Cyr en septembre 1931, il exerce, après son service militaire, pendant quelque temps en France comme avocat. Puis il se rend en Grande-Bretagne où il subit avec succès les épreuves des examens de droit britannique avant de se fait admettre au barreau de Londres.

En 1937, il choisit de vivre en Palestine et c’est à Haïfa, où il est co-directeur des colonies agricoles du Baron de Rothschild, que la guerre le surprend. Mobilisé en Syrie comme lieutenant de réserve, il sert à l’Etat-major des troupes du territoire de l’Euphrate et est démobilisé en juillet 1940. Il retourne alors en Palestine. Il rejoint, les FFL en Palestine en octobre 1940 et est affecté au 1^er BIM.

En janvier 1941, il combat à Bardia et à Tobrouk en Libye. Promu capitaine, il prend part ensuite à la campagne de Syrie où, le 17 juin 1941, il est blessé par des éclats d’obus devant Damas. Affecté à la 2^e BFL en janvier 1942, il prend part à la campagne de Libye à partir de avtil 1942 comme chef du 3^e Bureau de l’Etat-major. En octobre 1942, il participe aux combats d’El Alamein en Egypte.

En Tunisie, en mai 1943, il est cité à l’ordre du corps d’armée avant d’être affecté, en septembre, à l’Etat-major de la 1^ère DFL sous les ordres du Général Brosset. Il participe ensuite à la campagne d’Italie à partir de avril 1944, comme chef du 3^e Bureau de la 1^ère DFL ce qui ne l’empêche pas de se mêler aux combats avec les éléments les plus avancés de la Division.

Après le débarquement en Provence, il prend part, le 23 août 1944, à la libération de Toulon et réussit l’exploit, avec l’appui de deux blindés seulement, d’obtenir la capitulation de 800 Allemands dont 17 officiers dans le quartier de Saint-Jean-du-Var. Par téléphone, il parvient à joindre le colonel allemand commandant l’Arsenal de Toulon et, lui faisant croire que lui et ses hommes sont encerclés et qu’un tir d’artillerie va être immédiatement déclenché, obtient sa reddition.

Promu chef de bataillon, il est affecté à la Compagnie du Q.G. puis nommé chef d’Etat-major de la 4e Brigade de la 1^ère DFL pendant la campagne de France.

Le 20 novembre 1944, jour de la mort du Général Brosset, il est blessé par l’éclatement d’une mine devant Ronchamp en Haute-Saône. 4 jours plus tard, le 24 novembre, alors qu’il entraîne à l’attaque du village de Grosmagny une compagnie d’assaut, il est tué d’une balle dans la tête.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Rougemont dans le Doubs, aux côtés de son chef Diego Brosset.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Mérite Syrien
• Distinguished Service Cross (USA)

A nous le souvenir, à lui l’immortalité !