IN MEMORIAM – René TROËL, compagnon de la Libération (décédé le 6 décembre 1977)

Fils de cordonnier, René Troël est né le 4 octobre 1923 à Brest.

Refusant l’armistice – il a 16 ans et demi – il quitte Brest pour l’Angleterre le 18/06/40 en s’embarquant sur un bâtiment.

Engagé aux FFL le 1er juillet à Londres, il est affecté au 1er BC au camp de Camberley pour effectuer son instruction militaire. Trop jeune pour pouvoir prétendre à se battre immédiatement, il doit attendre un an avant de quitter l’Angleterre. En août 1941, il embarque à destination de l’AEF et arrive à Pointe-Noire après 33 jours de mer le 2 octobre. Il remonte le Congo en bateau et parvient au Tchad, à Fort Archambault, où il est incorporé au RTST pour quelque temps.

Après un passage à Fort-Lamy, il est désigné pour la Syrie et parvient à Damas le 12 janvier 1942 pour être affecté au 1er GRCA, futur 1er RMSM. Avec son unité, il participe à la campagne de Libye puis à celle de Tunisie au cours de laquelle il se distingue au combat, le 6 mars 1943. Le lendemain, il sauve la vie de son chef de pièces — son véhicule ayant sauté sur une mine — en le dégageant puis en le mettant à l’abri.

En mai 1943, il quitte le Maroc et stationne en Tripolitaine ; en août il est nommé brigadier et en septembre, quitte la Tripolitaine avec le 1er RMSM à destination du Maroc où s’organise, à Temara, la 2e DB du général Leclerc. Le 1er RMSM devient l’unité de reconnaissance de la 2e DB ; en 04/44, il est promu maréchal des logis, quitte le Maroc pour l’Angleterre avec la Division. Débarqué à Swansea, le 1er RMSM est regroupé à Hornsea où il se prépare à débarquer en Normandie le 1er août 1944.

Il participe activement à la campagne de Normandie au sein du 3e peloton du 3e escadron du Régiment ; chef de l’automitrailleuse de pointe du 3e peloton, il entre le premier dans Ecouché et permet d’établir ainsi une tête de pont sur l’Orne. Lors de l’avance de la Division sur Paris, il met hors de combat, dans la région parisienne, de nombreux véhicules ennemis de Longjumeau jusqu’à la Croix de Berny où sa voiture est détruite alors qu’il procède à la reconnaissance de l’emplacement d’un canon allemand de 88, le 24 août.

Il prend part à la libération de Paris puis à la campagne des Vosges. En Lorraine, les 12 et 13/09/44, il détruit 2 canons antichars à Saint-Remimont et un autre à Remoncourt.

Après la libération de Strasbourg et la campagne d’Alsace, il est promu maréchal des logis-chef, et passe la frontière franco allemande le 30 avril 1945. Il participe à la prise de Berchtesgaden et, fin mai, revient en France où il est démobilisé en juillet 1945. En novembre 1945, il s’engage à nouveau pour un an au 1er RMSM à Pontoise. Sous-officier adjoint de peloton, il est en cantonnement à Tours où il est démobilisé le 20 novembre 1946.

Il trouve ensuite un poste de collaborateur dans la société des Pétroles Shell.

Il est décédé des suites de maladie le 6 décembre 1977 à Brest où il est inhumé.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 24 mars 1945
• Médaille militaire
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
Presidential Unit Citation (USA)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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