Geoffroy Chodron de Courcel est un diplomate français, né le 11 septembre 1912 à Tours et mort le 9 décembre 1992 à Paris.
Il effectue son service militaire par devancement d’appel (octobre 1932), au 12e cuirs (2e cuirs dissous en 1918) puis au 1er bataillon de dragons portés. Il obtient une licence de lettres, étudie à l’École libre des sciences politiques, et obtient en 1933 un doctorat en droit. Il passe en 1937 le concours du quai d’Orsay, et est immédiatement nommé attaché d’ambassade à Varsovie. Il conserve ce poste jusqu’en 1938, date à laquelle il est nommé secrétaire d’ambassade à Athènes.
En septembre 1939, il est mobilisé comme lieutenant de cavalerie et affecté dans une unité stationnée à Beyrouth, le Liban étant encore un mandat français de la SDN. Le 7 juin 1940, il est affecté comme officier d’ordonnance du général de Gaulle, qui vient d’être nommé sous-secrétaire d’État à la guerre dans le nouveau gouvernement de Paul Reynaud. Par ailleurs, il est, comme de Gaulle, un partisan de la poursuite des combats. Il l’accompagne lors de ses 2 voyages à Londres (9 et 15 juin) ; la nuit du 16, Paul Reynaud ayant démissionné et Pétain étant devenu chef du gouvernement, il envisage de repartir pour Beyrouth mais, le matin du 17, accepte de suivre de Gaulle à Londres. Il est alors le premier Français à s’engager dans les FFL.
En août 1941, il cesse d’être chef de cabinet du général de Gaulle est affecté dès décembre au 3e escadron d’auto-canons, unité combattante faisant partie d’un groupe de reconnaissance de corps d’armée qui deviendra l’année suivante le 1er RMSM. Se déplaçant au gré des progressions alliées en Afrique du Nord, il s’illustre dans le désert libyen en 1942 puis lors de la bataille d’El Alamein.
Il s’illustre le 6 mars 1943, en Tunisie, au combat de l’Oued Gragour. Promu chef d’escadrons, il se distingue encore une fois les 14, 15 et 16 avril 1943 dans la région ouest du Djebel Fadloum en pénétrant dans le dispositif ennemi et en lui infligeant des pertes. En juillet 1943, il devient pour un temps le directeur adjoint du cabinet du général de Gaulle qu’il accompagne lors de ses visites le 14 juin 1944 à Bayeux puis à Isigny, juste après le débarquement du 6 juin.
Après la guerre, il revient au ministère des Affaires étrangères. Détaché du quai d’Orsay de 1955 à 1958, il assure les fonctions de SGPDN. Il reprend ensuite sa carrière diplomatique au poste de représentant permanent de la France au conseil de l’OTAN avant d’être rappelé par le général de Gaulle pour exercer la fonction de secrétaire général de la présidence de la République en 1959. Il est élevé au titre d’ambassadeur de France au Royaume-Uni le 16 mars 1962. Il conserve cette charge jusqu’au 20 avril 1972.
Il prend sa retraite en 1978. Il est élu en 1984 président de l’Institut Charles de Gaulle, poste qu’il occupe jusqu’en 1991.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Military Cross (GB)
• Victoriam Order (GB)