IN MEMORIAM – Philippe SASSOON, compagnon de la Libération (décédé le 13 décembre 1985)

Sujet britannique, Philippe Sassoon est né le 3 juillet 1913 à Beyrouth au Liban. Son père était exportateur.

Elevé au Caire puis en Syrie, il fréquente exclusivement des collèges français. Il se dirige vers la médecine et ouvre, à Beyrouth, un cabinet dentaire.

Résolument français de cœur, il décide au début de 1941, de quitter son cabinet pour passer clandestinement, à pied avec son frère, la frontière palestinienne dans le but de rejoindre les Forces françaises libres ; parvenus en Syrie, les frères Sassoon s’engagent tous les deux, à Damas, en juin 1941, comme légionnaires de 2e classe dans la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère (13e DBLE).

Après la campagne de Syrie, ils sont tous deux affectés aux hôpitaux en qualité de chirurgien dentiste et, promus sous-lieutenant, se trouvent bientôt séparés : Philippe restant à la Légion tandis que son frère rejoint le groupe de chasse Alsace.

Philippe Sassoon, devenu médecin auxiliaire se distingue à Bir-Hakeim, en juin 1942, en secondant avec dévouement et un « mépris absolu du danger » le médecin du Bataillon.

Après Bir-Hakeim, il prend part avec son unité à la bataille d’El-Alamein puis à la campagne de Tunisie en ambulance chirurgicale légère.

Affecté au service médical de la 1ère Division française libre, il forme ensuite une équipe de brancardiers qu’il mène au feu en Italie d’avril à juillet 1944 avant de débarquer, le 15 août, en Provence sur les plages de Cavalaire.

Le 22 août, au cours des violents combats de La Garde près de Toulon, alors que le Bataillon d’Infanterie de Marine et du Pacifique est pris sous les feux des antichars et des armes automatiques allemandes, le lieutenant Sassoon entreprend lui-même, avec sa Jeep, les évacuations et les premiers soins, donnant de nouveau la preuve de son exceptionnel courage.

Après la remontée jusqu’en Alsace, le Philippe Sassoon est détaché sur le front de l’Atlantique avant de terminer la guerre dans les Alpes pour la liquidation de l’armée Kesselring.

Il est démobilisé en 1946.

Ne pouvant exercer son métier de dentiste en France sans avoir les diplômes français, il est contraint de reprendre des études à la Faculté de Médecine de Paris de laquelle il sort avec le diplôme de chirurgien dentiste en 1947.

En 1948, il obtient la nationalité française et peut alors s’installer à son compte dans un cabinet dentaire à Toulon.

Philippe Sassoon est décédé le 13 décembre 1983 dans le Var, à Sanary où il a été inhumé.

• Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 7 mars 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Découvrez nos nouveaux produits dérivés dans la boutique TB.

 

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB