Roland Luc Béchoff, né le 28 juillet 1906 à Paris et décédé le 1er janvier 2006 à La Rochelle.
Il est diplômé de HEC et docteur en droit. Sous-préfet, il s’engage en 1939 comme officier-pilote de chasse. Le lieutenant de vaisseau Bechoff à effectué son stage de pilotage Spitfire à la 61e « operational Training Unit » d’Heston de septembre 1941 à novembre 1941. Il a été pilote des Forces aériennes françaises libres (FAFL) dans le Royal Air Force Squadron n° 340 (Free French), alias le Groupe de chasse G.C 4/2 « Île-de-France » et dans le Squadron n° 611.
Après la guerre, il retourne dans l’administration en tant que préfet de la Haute-Loire du 15 juillet 1945 au 24 juillet 1946, préfet de l’Orne du 24 juillet 1946 au 4 mai 1950, puis préfet de La Réunion du 1er juin 1950 au 4 juillet 1952. Il est nommé ensuite préfet de la Savoie le 29 janvier, préfet du Morbihan le 19 mars 1957 ; préfet de Loir-et-Cher le 25 avril 1957 et préfet des Oasis le 27 septembre 1957.
Hommage du Préfet le 22/07/1945 à Saint-Paulien
« Au moment où je viens tout juste de prendre le poste de préfet de la Haute-Loire, ce n’est pas un simple hasard que, si la première fois que je me trouve au milieu de vous, ce soit pour célébrer la mémoire de ceux qui ont fait la Libération et en particulier des maquisards qui ont donné leur vie dans ce vieux et noble bourg de Saint-Paulien, pour la délivrance de leur petite et de leur grande patrie.
… Ce combat, je ne l’ai pas connu et je le regrette presque. J’étais à l’extérieur, un des exécutants de l’immense machine de guerre alliée et libératrice et c’était sans doute moins exaltant qu’être le soldat individuel qui lutte sur son propre sol. Ceux-là, il a d’abord fallu qu’ils cherchent leur voie, qu’ils se dégagent de la propagande insidieuse et diabolique dans laquelle les baignait le régime de Vichy. Il a fallu qu’ils mesurent à sa vraie valeur un personnage paré de l’uniforme de Maréchal de France. Eux seuls avec leurs jeunes lumières de fils des champs et de l’usine, il a fallu qu’entre les tenants de la trahison et les tenants de la lâcheté, ils se forgent eux-mêmes leur devoir et qu’une fois ce devoir tracé, ils l’accomplissent.
Et là ils ont dû quitter toute vie civilisée, toute sécurité quelque précaire qu’elle soit, qu’ils pouvaient trouver chez eux, qu’ils pouvaient même espérer trouver en travaillant pour l’ennemi, qu’ils prennent la route des bois et qu’ils y vivent l’existence ardente et traquée des proscrits…
Et c’est ce combat dont nous célébrons aujourd’hui les héros, combat restreint peut être sur l’immense carte des opérations, mais qui, mis bout à bout avec d’autres sanglantes rencontres du Velay, du Massif Central et de toute la France, constitue cette bataille du maquis, livrée en plein cœur du dispositif ennemi et qui prendra place dans l’histoire. »
- Officier de la Légion d’honneur Officier de la Légion d’honneur (1945)
- Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945
- Officier de l’ordre du Mérite saharien (1960)