Paul Jacquier est né le 14 juin 1910 à Orange (Vaucluse).
En 1936, il effectue un stage d’observateur en avion à la 37e demi-brigade du Maroc avant d’être admis dans l’armée de l’Air en septembre 1937. En 1938, il est lieutenant observateur en Algérie.
Promu capitaine en 1940, il appartient alors à une unité d’aviation stationnée en Syrie. Refusant l’armistice, il quitte son unité le 27 juin 1940 et se rend par la voie aérienne à Ismaïlia en Egypte.
Officier le plus ancien dans le grade le plus élevé, il rassemble les officiers, sous officiers et soldats qui ont rejoint l’Egypte en venant de Syrie et de Tunisie. Il ne peut être question avec 12 avions de types différents sans pièces de rechange de constituer un commandement français indépendant. L’engagement dans la RAF pour la durée de la guerre est donc décidé.
Mais pour conserver à leur décision le sens national qu’officiers, sous-officiers et soldats lui donnent, le capitaine Jacquier demande aux autorités britanniques : De les considérer comme des représentants de la France dans la lutte, que les unités constituées contiennent le mot « France » dans leurs identités, que la participation des Forces Françaises dans le cadre de la RAF soit définie directement par le capitaine Jacquier avec la plus haute autorité de la RAF Middle East. Celui-ci donne son accord avec compréhension et sympathie.
3 unités naissent immédiatement le 8 juillet 1940 :
- Escadrille Française Libre de Grande Reconnaissance n° 1.
- Escadrille Française Libre de Chasse n° 2.
- Escadrille Française Libre de Liaison n° 3.
Il remplit alors des missions de défense en Palestine et est blessé en service aérien commandé le 30 septembre. Sorti de l’hôpital en novembre 1940, il reprend sa place au combat et, en janvier-février 1941, opère des missions d’attaque à basse altitude sur Hurricane. En mars 1941, à la suite de l’inspection du général de Gaulle en Egypte, le personnel français est incorporé dans le commandement des FAFL à Londres. Engagé ensuite dans les opérations de Crête, il est abattu le 26 mai 1941 par la DCA allemande au cours de l’attaque, exceptionnellement périlleuse et à très basse altitude, du terrain de Mallamé.
Porté disparu, il reçoit la Croix de la Libération le 21 juin 1941 ; il est alors prisonnier des Allemands et sera libéré le 9 mars 1945. Il termine la guerre avec le grade de commandant. Promu lieutenant-colonel, puis colonel, il reçoit ses étoiles de général de brigade en 1957. Général de division en 1958. Atteint par la limite d’âge, il cesse ses activités militaires en 1966 et il cesse toute activité professionnelle en 1973 et totalise 5 600 heures de vol militaire, 150 missions de chasse pendant la guerre 39-45 et 850 dans le cadre des opérations en Afrique du Nord (1955-61).
Paul Jacquier est décédé le 5 janvier 1995 à Paris.
• Grand officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 23 juin 1941
• Croix de Guerre 39/45 (3 palmes)
• Croix de la Valeur Militaire (2 palmes)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Croix du Combattant
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Coloniale avec agrafe « Libye »
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre en AFN avec agrafes « Maroc », « Tunisie », « Algérie »
• Commandeur du Mérite Saharien
• Commandeur de l’Ordre du Dragon d’Annam
• Africa Star (GB)
• Officier de l’Ordre de George 1er (Grèce)
• Grand Officier de l’Ordre National de la Côte d’Ivoire
• Commandeur de l’Ordre National du Sénégal