IN MEMORIAM – Pierre LEFAUCHEUX, compagnon de la Libération (décédé le 11 février 1955)

Pierre Lefaucheux est né le 30 juin 1898 à Triel (Seine-et-Oise).

Engagé volontaire dans l’infanterie pendant la première guerre mondiale, il reçoit la croix de guerre avec deux citations.

Mobilisé en qualité d’officier de réserve en 1939, il refuse la défaite en juin 1940 et rejoint la Résistance. De 1940 à décembre 1941, il participe au rapatriement d’évadés et de pilotes alliés et à la collecte de renseignements militaires et économiques. Il rédige et édite, en janvier 1942, un tract anti-collaborationniste : Lettre aux Industriels.

Pierre Lefaucheux rejoint l’OCM en décembre. Il collabore aux travaux économiques et à la rédaction des Cahiers de l’OCM. Il est membre également du CGE, organisme de la Délégation générale chargé d’étudier les mesures à prendre à la libération et de proposer des projets de réforme. En février 1943, il est chargé de constituer un groupement paramilitaire dans le 7e arrondissement de Paris. Il assure le recrutement de 60 hommes, leur répartition en secteur et la constitution de groupes francs.

Il est chargé en octobre 1943, du commandement des groupes de résistants des 7e, 14e et 15e arrondissements de Paris puis de toute la rive gauche et de sa banlieue en décembre. Il nomme des chefs de quartier, met en place le système de liaison utilisant des agents féminins. Il succède à Aimé Lepercq le 8 mars 1944 et devient chef des FFI du département de la Seine. Il prend contact avec 4 mouvements et réalise le découpage de la zone en 6 secteurs. Il constitue un état-major qu’il confie à Pecherie et dirige alors près de 30 000 combattants.

En avril-mai 1944, après des liaisons étroites avec les FTP et les Milices patriotiques, il réunit également sous sa seule autorité les 20 000 FTP de sa circonscription. Arrêté le 3 juin 1944, lors d’une réunion clandestine, par le SD de la rue des Saussaies, il ne donne aucun renseignement au cours de ses multiples interrogatoires par la police allemande. Interné à Fresnes, il est déporté à Weimar-Buchenwald le 15 août 1944.

Il est libéré le 3 septembre 1944 grâce à l’habileté et au courage de son épouse, Marie-Hélène Lefaucheux, membre du Comité directeur de l’OCM et du Comité parisien de la Libération, qui parvient à convaincre à Nancy un haut gradé de la Gestapo de l’innocence de son mari et de l’emmener en voiture jusqu’à Buchenwald pour le faire libérer.

Immédiatement à sa rentrée en France, il est nommé Président directeur général de la Régie nationale des Usines Renault. Pendant les dix ans où il occupe ce poste, il transforme l’entreprise, qui est sorti ruinée de la guerre, en une machine industrielle moderne et efficace.

Pierre Lefaucheux est décédé le 11 février 1955 dans un accident de voiture, près de Saint-Dizier. Il a été inhumé à Saint-Quentin des Prés dans l’Oise.

• Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 18 janvier 1946
• Croix de Guerre 1914-1918 (2 citations)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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