Philippe Auboyneau est né le 9 novembre 1899 à Constantinople.
Promu capitaine de corvette, il est affecté à Saigon comme sous-chef d’État-Major des Forces Navales d’Extrême-Orient au moment de la déclaration de guerre en 1939, où il assure des missions de liaison avec les alliés britanniques.
Lors de l’armistice, alors capitaine de frégate, il est officier de liaison sur le cuirassé britannique Warspite et joue un rôle déterminant dans les négociations entre les amiraux Cunningham et Godfroy, menant à la signature du « Gentlemen Agreement », un accord pour maintenir la neutralité de l’escadre française d’Alexandrie. Refusant la défaite, il rallie les FFL à Londres le 20 juillet 1940. Il prend alors le commandement du croiseur léger Triomphant et effectue des missions dans le Pacifique.
Philippe Auboyneau est promu capitaine de vaisseau et dirige les FNFL dans le Pacifique. Lors de l’entrée en guerre du Japon, stationné en Australie, il participe à des opérations dans le Pacifique sud, notamment un raid pour évacuer les garnisons des îles Nauru et Ocean menacées par les forces japonaises. De retour à Londres en avril 1942, il est nommé contre-amiral et prend le commandement des FNFL. En tant que Commissaire National à la Marine, il supervise les unités navales françaises en Afrique Équatoriale, au Levant, à Djibouti et à Madagascar.
Auboyneau est nommé Chef d’État-Major Général Adjoint de la Marine, puis Major Général lors de l’arrivée du Gouvernement Provisoire à Alger. Il joue un rôle essentiel dans l’intégration des FNFL à la Marine d’Afrique du Nord. Peu après, il commande la 3e Division de Croiseurs, participant activement au débarquement de Provence en août 1944.
En 1945, promu vice-amiral, Philippe Auboyneau prend le commandement des Forces Navales d’Extrême-Orient. Il soutient les opérations du général Leclerc dans le Sud-Annam et dirige le débarquement au Tonkin, contribuant à rétablir la présence française dans la région.
En 1955, il est nommé commandant en chef des Forces Maritimes Françaises en Méditerranée. Son dernier poste.
L’Amiral Philippe Auboyneau est décédé à Paris, le 22 février 1961. Ses obsèques se sont déroulées en l’Eglise Saint-Louis-des-Invalides, en présence du général de Gaulle, Président de la République. Il a été inhumé à Marly-le-Roi dans les Yvelines.
- Grand Croix de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 26 septembre 1945
- Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
- Croix de Guerre des TOE avec palme
- Croix de la Valeur militaire avec palme
- Médaille de la Résistance avec rosette
- Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
- Médaille Commémorative de la Grande Guerre
- Médaille Commémorative de Syrie-Silicie
- Commandeur de la Legion of Merit (USA)
- Commandeur de l’Ordre du Bain (GB)
- Commandeur de l’Ordre de Léopold (Belgique)
- Croix de Guerre 1940-1945 (Belgique)
- Chevalier de l’Ordre de la Couronne de Roumanie
- Croix de Guerre Roumaine
- Grand Officier de l’Ordre du Nicham Iftikar
- Grand Officier de l’Ordre Royal du Cambodge
- Grand Officier de l’Ordre du Million d’Eléphants (Laos)