Gabriel Gauthier né le 12 septembre 1916 à Lyon et mort le 3 mars 1996 à Salon-de-Provence.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a à son actif plus de 6000 heures de vols dont 500 en guerre, 10 victoires confirmées et 3 probables.
Il entre à l’école de l’Air de Versailles en 36. Il est affecté au GC II/7 en 10/38, un groupe auquel il restera fidèle pendant plus de 6 ans. Il est sur la brèche depuis le premier jour de la guerre, mais le 21 décembre 1939, une rafale le blesse grièvement. À demi-paralysé, il parvient à se poser dans la nature, mais il suivra la campagne de France depuis l’hôpital. Il réussit à gagner l’Afrique du Nord, où le GC II/7 s’est réfugié.
Le séjour en Tunisie, entre juin 1940 et novembre 1942 est plutôt calme. Les affaires reprennent avec les débarquements alliés au mois de novembre 1942. Le GC 11/7 est le premier groupe rééquipé en Spitfire et il est engagé dans les derniers jours de la campagne de Tunisie, fin avril 1943. Le 2 août 1943, il devient Commandant de la 4e escadrille. Le 15 septembre 1944, il est à nouveau abattu et blessé, cette fois par la Flak, entre Montbéliard et Belfort. Il réussit à s’échapper, grâce à la résistance et à gagner la Suisse, d’où il pourra « s’évader » en toute tranquillité en décembre 1944. Il regagne son groupe, dont il prend le commandement le 24 février 1945.
Il est envoyé aux États-Unis suivre les cours de la fameuse Command and Staff School. De retour, au printemps 1946, il est appelé à l’état-major du Général Bouscat. À la fin de l’année, il est promu Commandant. Quelques mois plus tard, il est nommé Commandant en second de la 6e escadre à Rabat, puis en 1948, Commandant de la base de Meknès. Deux ans après, il revient en France pour commander la 2e escadre à Dijon.
On lui doit le renouveau de la Patrouille de France. Passé entre-temps Lieutenant-colonel, il effectue un court séjour en Indochine (mai 1954). Colonel en mai 1956, il prend le commandement de la 3e escadre à Reims. Avec elle, il est engagé dans l’affaire de Suez, depuis la base chypriote d’Akrotiri. Mais, comme celle-ci est démunie de tout, il décide d’y transférer la totalité des moyens nécessaires qui se trouvent à Reims.
Il partage ensuite son temps entre Reims et le cabinet de M. Chaban-Delmas. En 1958, il est appelé à la tête du 3e bureau et en avril 1960 à celle de l’École de l’Air. Après un court passage en Algérie, comme « liquidateur », il devient chef d’état-major particulier du Général de Gaulle, alors président de la République. Son ascension se poursuit au cours des années suivantes, jusqu’à la plus haute marche, celle de CEMAA. Il quitte le service actif, avec le grade de Général d’armée aérienne, en décembre 1972.
- Grand Croix de la Légion d’honneur.
- Croix de guerre 39-45 (11 citations).
- Distinguished Flying Cross américaine.
- Ordre Ouissam alaouite chérifien.
Parrain de la 60e promotion de l’Ecole de l’Air – 1995.
Baptême du bâtiment du Commandement des Forces Aériennes (CFA) de la Base Aérienne – BA 102 de Dijon le 11 septembre 2012.