Le groupement « aéroportés » (TAP) de la section technique de l’armée de Terre a mené une campagne d’expérimentation sur la base aérienne 126 à Ventiseri-Solenzara, afin de valider de nouveaux équipements et procédures lors de sauts opérationnels à très grande hauteur (SOTGH) depuis un A400M , en conditions réelles.
Des personnels des forces spéciales, du Service de Santé des Armées (SSA) ainsi que de l’armée de l’Air et de l’Espace ont participé à cette campagne dans le cadre de leur formation continue et des expérimentations. Leur participation garantit que les nouveaux équipements testés répondent aux besoins des utilisateurs finaux dans des situations réelles. Ces campagnes permettent aux forces de se former et de s’entraîner régulièrement.
Le saut opérationnel à très grande hauteur est pratiqué par des parachutistes spécialisés, appelés « dériveurs », ainsi que par des largueurs, des maintenanciers, du personnel médical et l’équipage de l’aéronef. Tous ces professionnels suivent une formation spécifique pour maîtriser les dispositifs d’oxygénation, nécessaires en haute altitude, et pour prévenir les risques d’hypoxie dus à la pression atmosphérique.
Sauter à très grande hauteur permet d’atteindre des objectifs éloignés tout en minimisant l’exposition des aéronefs aux menaces ennemies. Même si l’avion reste détectable, sa grande altitude le confond dans le trafic civil. Les parachutistes peuvent dériver sur de longues distances avant d’atteindre leur zone d’infiltration, ce qui est particulièrement utile pour certaines missions.
Les parachutistes doivent porter des masques à oxygène au-delà de 3 500 m pour éviter les effets de l’hypoxie. L’équipement complet est conçu pour résister aux températures extrêmes en haute altitude, pouvant atteindre -40°C. Gants chauffants et combinaisons antifroid sont indispensables pour éviter les engelures. Lors des sauts, la dérive sous voile peut durer jusqu’à 30 minutes selon les conditions de largage et les objectifs. De nuit, les parachutistes s’orientent à l’aide d’équipements de navigation avancés et de jumelles de vision nocturne.
Source : Section technique de l’armée de Terre