Fils d’un sous-officier de la Garde républicaine, Edouard Edouard Laurent est né le 5 août 1896 à Velaines.
Dès 1915, il sert dans l’infanterie puis, ayant choisi la carrière militaire, dans l’artillerie après 1924. Il est breveté d’Etat-major et observateur aérien. Après avoir servi, notamment au Maroc, il est à l’Etat-major des Armées en 1937, puis en 1939 au 2e bureau du Grand QG
En 1940, il est à la direction du Service de l’Armistice. Sous-chef du 2e Bureau de l’Etat-major à Vichy en 1942, le Lcl Laurent est membre du SR clandestin « réseau Kléber » dirigé par le colonel Rivet. Il est lui-même en contact clandestin avec l’attaché militaire américain Bob Schow.
Au lendemain de l’invasion de la zone sud par les Allemands en 11/42, il quitte son poste à Vichy et se rend à Grenoble où il met en place un réseau de renseignements.
Après avoir pris contact en Suisse avec le colonel Groussard lui-même en rapport avec l’Intelligence Service, il intègre l’ORA. Il agit sous le nom de Lamarche qui était le nom de sa mère et sous le pseudonyme d’Arthur. Son réseau couvre tout le sud-est du territoire français et opère en liaison avec Alger et Genève.
A l’été 1943, le Général Verneau, qui remplace le Général Frère à la tête de l’ORA, le nomme chef du 2e bureau. Il l’organise avec des effectifs très réduits en se concentrant sur les renseignements relatifs au transports en liaison avec le mouvement Résistance-fer et sur l’implantation des troupes allemandes.
A la veille du débarquement de Normandie, son PC est installé à Najac dans l’Aveyron. Edouard Laurent est alors en mesure de fournir à Alger et à Genève, grâce au travail de son réseau, un tableau d’ensemble de la situation ennemie sur l’ensemble du territoire pour lequel il est félicité.
Le 5/08/44, il quitte l’Aveyron pour rejoindre à Paris le Général Revers, nouveau chef de l’ORA. Le 25/08, boulevard Saint-Germain, il vient prendre possession, sous les balles, du siège occupé en 39 par le chef du 2e Bureau de l’Etat-major et est confirmé le lendemain à ce poste. En 10/45, il est promu Général de brigade dans l’Artillerie.
En 06/47, il dirige le cabinet militaire de Paul Béchard, secrétaire d’Etat à la Présidence du Conseil dans le gouvernement présidé par Paul Ramadier. En 12/47, il occupe les mêmes fonctions auprès de Monsieur Béchard qui est nommé secrétaire d’état à la Guerre auprès de P.H. Teitgen, ministre des forces armées dans le gouvernement Schumann. En 49, il commande la Division d’Alger, puis en 04/54, le secteur de défense des Alpes. Le 13/08/54, il est Gouverneur militaire de Lyon et est élevé au rang de général de corps d’armée en 04/55.
Ayant quitté le service actif en 56, il est appelé, en 59 et 60, comme spécialiste en archéologie et en géographie saharienne à organiser et à commander des missions transsahariennes à Alger, au Niger et au Tchad.
Il est décédé le 15 mars 1972 à Nice. Il a été inhumé à Velaines.
A nous le souvenir, à lui l’immortalité !
- Grand Officier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
- Croix de Guerre 14/18
- Croix de Guerre 39/45
- Croix de Guerre des TOE
- Médaille Coloniale avec agrafe « Maroc 1925/26 »
- Officier de l’Ordre de la Légion du Mérite Américain