Adolphe Sicé est né le 23 décembre 1885 à Saint-Pierre de la Martinique.
Diplômé de la faculté de médecine de Bordeaux et de l’École de Santé navale, il devient docteur en médecine en 1911. Il est chargé des services sanitaires et médicaux à Fort Dauphin, Madagascar, durant l’épidémie de peste de 1923 à 1926. En 1927, il dirige l’Institut Pasteur de l’Afrique occidentale française à Brazzaville. De retour en France en 1932, il enseigne à l’École d’Application du Corps de Santé coloniale à Marseille.
Promu médecin colonel en 1935, Sicé devient directeur des services sanitaires du Soudan en 1937. En 1939, il est nommé général et directeur du service de santé du 15e Corps d’armée. En 04/40, il devient directeur général des services sanitaires et médicaux de l’AEF et se rallie à la France libre en juin, devenant un ardent promoteur du ralliement de l’AEF. Condamné à mort par le gouvernement de Vichy, il prépare avec le colonel Leclerc l’épopée du Tchad jusqu’à Tripoli.
En 10/1940, Sicé est nommé directeur du Service de Santé de l’Afrique française libre et membre du Conseil de Défense de l’Empire. En 02/1941, il échappe de peu à la mort dans un accident d’avion à Bitam, Gabon. En 07/1941, il devient Haut-commissaire de l’Afrique française libre et Compagnon de la Libération en août. Il agrandit l’aérodrome de Pointe-Noire pour les bombardiers américains.
En 06/42, après une mission aux États-Unis, il est rappelé à Londres par le général de Gaulle et quitte ses fonctions de Haut-commissaire. En 07/1942, il est nommé inspecteur général des services sanitaires et sociaux, puis envoyé en mission en Afrique en 02/1943 et à Madagascar jusqu’en 1944. Il organise le service sanitaire du corps de débarquement franco-allié et les secours aux populations pendant les batailles de la libération, en liaison avec les services de santé des Armées alliées.
En 12/1945, le médecin général Adolphe Sicé quitte le service actif pour devenir vice-président puis président l’année suivante de la Croix Rouge française. Il devient titulaire, en 02/1947, de la chaire de l’Institut de médecine tropicale de l’Université de Bâle en Suisse. En 1952, il est désigné par le Conseil de la République pour siéger à l’Assemblée de l’Union française.
Il est décédé le 21 mars 1957 dans une clinique de Bâle. Il a été dans un premier temps inhumé à Toulon dans le Var puis réinhumé au cimetière de Passy à Paris.
- Grand Officier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de Guerre 14-18 (4 citations)
- Croix de Guerre 39-45 (1 citation)
- Croix de Guerre des TOE (3 citations)
- Médaille Commémorative de la Grande Guerre
- Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc », « Koufra », « AFL », « AEF »
- Médaille de la Victoire dite Interalliée
- Médaille Commémorative du Maroc
- Médaille d’Honneur des Services de Santé de la Marine
- Médaille de la Croix Rouge française