Pierre Brusson est né le 31 décembre 1919 à Cormatin en Saône-et-Loire.
Il signe un engagement volontaire pour 5 ans, en 09/1939, au 24e RIC à Perpignan. Dirigé sur Tripoli en 03/1940, il refuse l’armistice de 06/1940. Dans la soirée du 27/06, le Capitaine Folliot et les 130 hommes de la 3e Cie du 24e RIC s’évadent de Tripoli pour rejoindre la Palestine et continuer le combat auprès des Britanniques.
Le lendemain, Pierre Brusson – qui se trouvait la veille alité à l’infirmerie — et 6 de ses camarades, rejoignent clandestinement les marsouins de Folliot. Quelques jours plus tard, le 3e Bataillon du 24e RIC sous les ordres du Capitaine Lorotte fait de même et rejoint Ismaïlia. A Moascar en Egypte, ces 450 hommes forment le 1er BIM ainsi que les premiers éléments Français libres.
Dès le début du mois de 09/40, avec le 1er BIM, il participe à la première campagne de Libye. Il est cité à l’ordre de l’Armée pour ses qualités de sang-froid et d’énergie lors des combats de Tobrouk. Le 7/03/1941, il est nommé Compagnon de la Libération. Il prend part ensuite, en 06/41, aux opérations de Syrie, à l’issue desquelles il est promu caporal, puis à la 2e campagne de Libye et notamment aux combats de Bir-Hakeim avec la 1ère BFL du Général Koenig, du 27/05 au 11/06/1942.
Après Bir-Hakeim, en raison des lourdes pertes subies, le 1er BIM fusionne avec le BP 1 pour former le BIMP. Avec cette nouvelle unité, le Caporal-chef Pierre Brusson continue à se battre en Libye puis en Tunisie, de février à 05/1943. En 06/43, il est affecté pour un mois à la Villa des Glycines à Alger, à l’Etat-major du général de Gaulle.
A partir de 04/44, au sein de la 1ère DFL, il prend part à la campagne d’Italie comme chef de groupe à la 3e Cie du BIMP. Il se distingue notamment à San Giorgio, le 16/05/1944 en maintenant son groupe sur sa position jusqu’à la fin du combat malgré un feu violent de l’ennemi ; il est une nouvelle fois cité. En 08/1944, il débarque à Cavalaire en Provence avec l’Armée B du Général de Lattre et participe activement à la libération de Toulon et de la vallée du Rhône.
Dans les Vosges, dans le bois de Haut-Mont en 11/1944, le Sergent Brusson est blessé par éclat de mortier alors qu’il entraîne son groupe à la poursuite de l’ennemi. Il reste en convalescence jusqu’en 07/1946, date à laquelle il est démobilisé.
Il retourne à la vie civile et exerce la profession de comptable à Lyon dans une fabrique de soierie de 1946 à 1957. Il travaille ensuite chez Péchiney au Cameroun (1957-62) puis à Saint-Jean de Maurienne comme surveillant de fabrication Aluminium (1962-80) avant de prendre sa retraite.
Il est décédé le 22 mars 2005 à Macon en Saône-et-Loire. Il est inhumé dans son village natal de Cormatin.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre (4 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Bir-Hakeim », « Tunisie »
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
IN MEMORIAM – Pierre BRUSSON, compagnon de la Libération (décédé le 22 mars 2005)

M&O 287 de juin 2025
