René Millet est né le 15 août 1910 à Londres.
Il effectue son service militaire dans la Marine en 1932-1933. Mobilisé comme enseigne de vaisseau de réserve en 09/1939, il passe à l’armée de Terre comme aspirant dans l’infanterie en 12/1939. Fait prisonnier en 06/1940, il est interné en Allemagne à l’Oflag II B puis au Stalag II B, les aspirants n’étant pas reconnus comme officiers par les Allemands.
Il se lie avec Raymond Meyer avec lequel et deux autres camarades, il s’évade en 02/1941, après une longue préparation, en direction de la Lituanie. Il est arrêté à la frontière par la police soviétique.
Fait prisonnier à nouveau, il est interné à Kaunas puis au sud de Moscou avec d’autres Français qui se groupent bientôt autour du capitaine Billotte. Les Français demandent à rejoindre la France libre et, en raison de l’agression allemande du 22/06/1941, parviennent à convaincre les Soviétiques de leur faire gagner la Grande-Bretagne. Le 30/08/1941, René Millet embarque sur le Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, l’Angleterre, le 9/09/1941.
Réaffecté à la Marine, d’abord à l’Etat-major des Forces navales à Londres de 12/1941 à 03/1942, René Millet reprend rapidement la lutte sur mer et, jusqu’en 12/1942, sert à la 23e Flottille de MTB (Motor Torpedo Boat).
Comme enseigne de vaisseau de 1ère classe, il rejoint ensuite les rangs du 1er BFM. Il prend part aux campagnes de Libye et de Tunisie en 1943. Commandant un peloton de reconnaissance du 1er RFM qui a succédé au 1er BFM, il se distingue particulièrement au cours des opérations d’Italie : à Pontecorvo où il parvient le premier, à Bagni-Albule dont il s’empare, faisant plus de 50 prisonniers, et devant Montefiascone, le 10/06/1944, quand, blessé par le tir répété d’une arme anti-char, il refuse d’être évacué avant d’avoir organisé sa position et avoir été remplacé par un autre officier.
Ensuite, tout au long de la campagne de France, de la Méditerranée au Rhin, il sert au 3e Escadron du Régiment, d’abord comme officier en second puis comme commandant. Il s’empare de 16 villages ainsi que de plusieurs positions importantes, causant de grosses pertes à l’ennemi et capturant plus de 250 prisonniers, obtenant pour son escadron une citation à l’ordre de l’armée.
René Millet termine la guerre comme Lieutenant de vaisseau et, démobilisé en 01/1946, choisit ensuite la carrière diplomatique. Il est secrétaire d’Ambassade à Ankara de 1945 à 1946 puis consul de France à Johannesburg de 47 à 49. Il est successivement ambassadeur de France à Fort-Lamy (Tchad) de 1962 à 1963, à Rangoon (Birmanie) en 1965, à Nairobi (Kenya) en 1969 puis consul général de France à Monaco de 1973 à 1975, après avoir été en poste également à Bangkok, Manille, Djakarta, Hanoi, Saigon, Bizerte et Los Angeles.
Il est décédé le 9 avril 1978 à Paris. Il est inhumé à La Celle Saint-Cloud dans les Yvelines.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre 39/45 (8 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »