IN MEMORIAM – René MILLET, compagnon de la Libération (décédé le 9 avril 1978)

René Millet est né le 15 août 1910 à Londres.

Il effectue son service militaire dans la Marine en 1932-1933. Mobilisé comme enseigne de vaisseau de réserve en 09/1939, il passe à l’armée de Terre comme aspirant dans l’infanterie en 12/1939. Fait prisonnier en 06/1940, il est interné en Allemagne à l’Oflag II B puis au Stalag II B, les aspirants n’étant pas reconnus comme officiers par les Allemands.

Il se lie avec Raymond Meyer avec lequel et deux autres camarades, il s’évade en 02/1941, après une longue préparation, en direction de la Lituanie. Il est arrêté à la frontière par la police soviétique.

Fait prisonnier à nouveau, il est interné à Kaunas puis au sud de Moscou avec d’autres Français qui se groupent bientôt autour du capitaine Billotte. Les Français demandent à rejoindre la France libre et, en raison de l’agression allemande du 22/06/1941, parviennent à convaincre les Soviétiques de leur faire gagner la Grande-Bretagne. Le 30/08/1941, René Millet embarque sur le Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, l’Angleterre, le 9/09/1941.

Réaffecté à la Marine, d’abord à l’Etat-major des Forces navales à Londres de 12/1941 à 03/1942, René Millet reprend rapidement la lutte sur mer et, jusqu’en 12/1942, sert à la 23e Flottille de MTB (Motor Torpedo Boat).

Comme enseigne de vaisseau de 1ère classe, il rejoint ensuite les rangs du 1er BFM. Il prend part aux campagnes de Libye et de Tunisie en 1943. Commandant un peloton de reconnaissance du 1er RFM qui a succédé au 1er BFM, il se distingue particulièrement au cours des opérations d’Italie : à Pontecorvo où il parvient le premier, à Bagni-Albule dont il s’empare, faisant plus de 50 prisonniers, et devant Montefiascone, le 10/06/1944, quand, blessé par le tir répété d’une arme anti-char, il refuse d’être évacué avant d’avoir organisé sa position et avoir été remplacé par un autre officier.

Ensuite, tout au long de la campagne de France, de la Méditerranée au Rhin, il sert au 3e Escadron du Régiment, d’abord comme officier en second puis comme commandant. Il s’empare de 16 villages ainsi que de plusieurs positions importantes, causant de grosses pertes à l’ennemi et capturant plus de 250 prisonniers, obtenant pour son escadron une citation à l’ordre de l’armée.

René Millet termine la guerre comme Lieutenant de vaisseau et, démobilisé en 01/1946, choisit ensuite la carrière diplomatique. Il est secrétaire d’Ambassade à Ankara de 1945 à 1946 puis consul de France à Johannesburg de 47 à 49. Il est successivement ambassadeur de France à Fort-Lamy (Tchad) de 1962 à 1963, à Rangoon (Birmanie) en 1965, à Nairobi (Kenya) en 1969 puis consul général de France à Monaco de 1973 à 1975, après avoir été en poste également à Bangkok, Manille, Djakarta, Hanoi, Saigon, Bizerte et Los Angeles.

Il est décédé le 9 avril 1978 à Paris. Il est inhumé à La Celle Saint-Cloud dans les Yvelines.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 20 janvier 1946
• Croix de Guerre 39/45 (8 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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