Robert Noireau est né à Vicq dans le Nord le 2 septembre 1912.
Il fait son service militaire à partir de 10/1933 dans l’armée de l’Air et est réformé pour raisons de santé au bout d’un an.
Mobilisé en 02/1940 à la 1ère Cie spéciale de travailleurs militaires. Démobilisé en 08/1940 et refusant l’armistice, il entre dans la Résistance dès le mois de 09/1940. Il est responsable pour la zone Paris Ouest de l’OS du Parti communiste clandestin jusqu’en 02/1941. Arrêté, il est mis en liberté provisoire pour raisons de santé et passe en zone sud en 08/1941.
Dès lors, il se lance dans diverses actions de sabotage de matériel de mine et de matériel ferroviaire dans les Charbonnages de Decazeville et du Bassin d’Alès. Il prend une part active à la résistance à Robiac dans le Gard et à Aubin dans l’Aveyron.
Arrêté par la Gestapo à Aubin, le 3/08/1943, il parvient à s’évader de la prison des SS de Rodez le surlendemain. Immédiatement il gagne le maquis du Lot.
Sous le nom de Lieutenant-colonel Georges, il se signale immédiatement comme un organisateur de premier ordre et, prenant le maquis quasiment à zéro, le rassemble et en fait une armée. Rapidement, il dirige le maquis du Lot en qualité de chef départemental de l’AS, fusion des groupes paramilitaires des mouvements de résistance Combat, Libération-sud et Franc-Tireur. Début 43, lorsque ces trois mouvements s’unissent pour former les MUR, il en prend le commandement sur le plan départemental tout en commandant les FTPF.
Il participe à tous les coups de main, passe ses nuits sur les routes, rencontre tous les responsables et parvient par son insistance et sa conviction à fondre tous les mouvements en un seul. Dès le début de 1944, à la tête de 1 200 FFI armés et équipés, il commande des opérations multiples (attaques de convois ennemis, sabotage ferroviaire, etc.). Au 6/06/1944 ses effectifs atteignent le nombre de 5 500 hommes.
Ainsi, à l’été 1944, il commande l’ensemble des FFI du département contribuant largement à la libération du Lot. Le 17/08 ses troupes prennent Cahors. Le 23 août Toulouse est libérée et le lieutenant-colonel Georges prend le commandement de la place et rétablit l’ordre. Il reste commandant d’armes de Toulouse sous les ordres du général Collet jusqu’au 31/12/1944.
Il prend, à partir du 1/01/1945, le commandement du Régiment du Lot bientôt engagé dans la réduction des poches de l’Atlantique. Au cours des combats de la Pointe de Grave, il n’hésite pas à payer de sa personne et donne à ses hommes un magnifique exemple de courage, arrachant à l’ennemi ses positions les plus fortifiées.
Après la guerre, il devient entrepreneur de bâtiment à Boulogne-sur-Mer et à Dakar (Sénégal) de 1946 à 1978.
Il est décédé à Beauvais le 10 avril 1999. Il a été inhumé à Berthecourt dans l’Oise.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 janvier 1946
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Déportés et Internés Résistants
IN MEMORIAM – Robert NOIREAU, compagnon de la Libération (décédé le 10 avril 1999)

M&O 287 de juin 2025
