Robert Debré, né à Sedan le 7 décembre 1882 et mort au Kremlin-Bicêtre le 29 avril 1978 , est un médecin français, pionnier de la pédiatrie et résistant durant la Seconde Guerre mondiale. Il est aussi à l’origine de la réforme universitaire de 1958 et de la création des CHU en France.
Il entreprend d’abord des études supérieures en sections littéraire et philosophique (1900), puis se tourne vers la médecine et suit les enseignements de la faculté de médecine de Paris. Interne des hôpitaux de Paris (1906), élève d’Antoine Marfan à l’hôpital des Enfants malades puis d’Arnold Netter, à l’hôpital Trousseau. Docteur en médecine à la faculté de Paris, il mène sa thèse sur le traitement de la méningite cérébrospinale par le sérum anti-méningococcique mis au point par Simon Flexner à la Fondation Rockefeller, à New York (1911).
Chef de laboratoire à l’hôpital Trousseau puis chef de clinique à la faculté de médecine de Paris (1912). Suit l’enseignement de bactériologie de l’Institut Pasteur, élève d’Emile Roux, de Maurice et Charles Nicolle et d’Albert Calmette. Mobilisé comme médecin-lieutenant dans un régiment d’artillerie en 1914.
Directeur de l’Institut d’hygiène et de bactériologie de la faculté de Strasbourg (1918), refuse la chaire de bactériologie qui lui est proposée et rentre à Paris en 1920, considérant que son métier est de soigner les enfants. Agrégé de la faculté de médecine de Paris, médecin des hôpitaux de Paris (1920).
Chef du service de pédiatrie de l’hôpital des Enfants malades, successeur d’Antoine Marfan (1920). Il définit sa méthode de travail et commence de fonder son école
Professeur de bactériologie clinique à la faculté de médecine de Paris (1933).
Professeur à la chaire de clinique médicale des Enfants malades (1940). Soumis au statut des juifs élaboré par le gouvernement de Vichy, il est écarté de ses activités hospitalières et universitaires.
Il refuse à partir de 1943 de porter l’étoile jaune, sans disposer de dispense. Il s’emploie à cacher dans sa maison de Touraine des enfants ayant échappé aux rafles. Il abrite également un atelier de fabrication de faux papiers à l’hôpital des Enfants malades. Il échappe à une arrestation, avec Frédéric Joliot-Curie et Louis Pasteur Vallery-Radot, et est contraint à la clandestinité.
En 06/1944, il dirige le service de santé des Forces françaises de la région parisienne et participe à la libération de Paris en liaison avec le colonel Rol-Tanguy, et soigne les blessés.
En 1950, il crée le Centre international de l’enfance – CIE. Au début des années 1950, Robert Debré, après de longs efforts, voit s’ériger la nouvelle clinique des Enfants malades, service moderne dans lequel fonctionneront un centre de soins dispensés aux enfants, une structure d’enseignement aux étudiants et des laboratoires de recherche.
- Médaille de la Résistance française avec rosette.
- Grand-croix de la Légion d’honneur.