Paul Grenier est né le 21 novembre 1914 à Buxy (Saône-et-Loire).
Officier issu de Saint-Cyr (promotion 1936-1938), il commence sa carrière comme sous-lieutenant au 60ᵉ RI durant la campagne de France. Il se distingue par sa bravoure, notamment lors des combats sur l’Oise. Capturé en 06/1940, il est interné en France, puis en Allemagne, où il tente à 3 reprises de s’évader avant de réussir à rejoindre la France en 01/1943.
À Besançon, il s’engage dans l’ORA en 03/1943. Il y recrute d’anciens soldats du 60ᵉ RI pour former une résistance structurée dans le Doubs et le Jura. Adjoint du colonel Maurin à partir d’avril, il développe les réseaux et assure des missions de liaison, de réception d’armes et de négociations. En septembre, il devient chef d’état-major de la sous-région D2, couvrant les Vosges, la Haute-Saône, le Haut-Rhin et le Doubs.
Après une série d’arrestations en 02/1944 décimant son état-major, Grenier échappe de peu à la capture et alerte l’ORA à Paris. Il prend en charge la fabrication de faux papiers et le camouflage d’aviateurs alliés. Mis à disposition de la Résistance parisienne, il dirige le plan « Tortue », destiné à ralentir l’avancée des Panzerdivisionen lors du débarquement en Normandie. Promu chef de bataillon des FFI, il mène des opérations qui aboutissent à la destruction de centaines de véhicules allemands, dont 3 chars Tigre. Blessé par une mine en 06/1944.
Paul Grenier est ensuite affecté à l’Etat-major Koenig comme officier de la région D (Bourgogne Franche-Comté) au 3e Bureau et rejoint son poste à Londres le 25 août 1944. Nommé chef de la mission Sainfoin, dont le PC se trouve à Besançon. Le 24 septembre 1944, il rejoint son poste par avion.
Le 1er novembre 1944, il est affecté à l’Etat-major de la 8e Région militaire avant de retrouver, à sa demande, le 60e Régiment d’Infanterie le 15 mars 1945. Nommé à la tête du 3e Bataillon du 60e RI, il rejoint l’Alsace.
Six semaines après sa prise de commandement, Paul Grenier se tue en voiture en service commandé le 4 mai 1945 à Mulhouse. Il a été inhumé au cimetière de Saint-Ferjeux à Besançon.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille de la Résistance avec rosette
IN MEMORIAM – Paul GRENIER, compagnon de la Libération (décédé le 4 mai 1945)

M&O 287 de juin 2025
