18 avril 1945, le Commandant de Pimodan meurt pour la France au camp de concentration de Ludwiglust, moins de deux semaines avant la libération du camp.
Henri Charles Marie de La Vallée de Rarécourt de Pimodan nait le 22 octobre 1911 à La Jumellière (49), et passe son enfance à Angers.
Il entre à l’École navale en 1930, puis choisit de servir dans les fusiliers marins. Il navigue à bord de la Ville d’Ys puis du Jules-Verne, et du Duquesne. En 1937, il est instructeur à l’École des fusiliers.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, nommé LV en 1940, il navigue sur le croiseur Georges Leygues, participant à la bataille de Dakar, puis embarque sur le croiseur Jean de Vienne. Il assiste au sabordage de son bâtiment à Toulon le 27 novembre 1942.
Il rentre ensuite dans la Résistance, au sein de l’Organisation de résistance de l’armée.
Arrêté le 5 février 1944 par la Gestapo. Torturé dans l’annexe de la rue Mallet-Stevens de la Gestapo française, il ne parle pas. Il est déporté au camp de Ludwigslust en Allemagne. Pendant sa captivité, il est promu capitaine de corvette le 1er mars 1945.
Pour rejoindre le camp, il faut encore faire une longue marche à pieds. Henri est épuisé, décharné et mourant de faim. Quelques jours plus tard, le 17 avril 1945, allongé sur des planches de l’infirmerie, il se sent partir, il demande à son ami l’abbé L’Huillier, détenu aussi, de lui donner les derniers sacrements.
Il meurt le 18 avril 1945.
Par décret du 29 mai 1945 (JO du 28 juin 1945), le capitaine de corvette de Pimodan est nommé chevalier de la Légion d’honneur avec la citation suivante : « Officier ayant donné les preuves des plus belles qualités de courage, de sang-froid et de mépris du danger. Entré très tôt dans la Résistance pendant l’occupation ennemie, animateur inlassable d’un organisme de recrutement de marins pour les forces françaises combattantes, propagandiste ardent de la cause Alliée, a témoigné en toutes circonstances d’un patriotisme éclairé, d’un sens du devoir, d’une foi et d’un dévouement qui le classe au premier rang des meilleurs serviteurs de la Marine. Arrêté par la Gestapo le 4 février 1944 a été déporté en Allemagne où il a disparu. »
Source : Romain GRAND / LinkedIn