IN MEMORIAM – Médecin-capitaine Raoul Béon, compagnon de la Libération (mort au combat le 11 mai 1943)

Raoul Béon, fils d’un gros éleveur du Gers, est né le 7 avril 1911 à Monbert.

Il fait ses études au lycée d’Auch, prépare l’Ecole de Santé navale de Bordeaux qu’il intègre en 12/1931. Promu médecin-sous-lieutenant en 12/1933 puis médecin-lieutenant en 12/1935, il est affecté dans le service des troupes coloniales l’année suivante.

En 01/1937, en stage à l’Ecole d’application du Service de santé des troupes coloniales de Marseille, il en sort dans les premiers 6 mois plus tard et est affecté au 1er RAC.

Nommé au Dahomey en 04/1938, il médecin chef de l’Hôpital d’Abomey. Au moment de la campagne de 05-06/1940, sentant l’environnement peu sûr, il envoie en France son épouse et ses deux filles. Il refuse immédiatement l’armistice et quitte le Dahomey le 25 août avec quelques compagnons pour passer au Nigeria. Il souhaite ainsi rejoindre l’Angleterre et se mettre à la disposition du général de Gaulle ; mais le ralliement de l’AEF à la France libre le conduit à rester au Tchad.

Immédiatement engagé dans les FFL à Fort-Lamy, il est affecté au RTST à Moussoro début 11/1940. 3 semaines plus tard, à sa demande, il est affecté au BM 3 et franchit avec cette unité, la frontière du Soudan anglo-égyptien le 1/01/1941 pour prendre part à la campagne d’Erythrée. Dans les combats de Kub-Kub, du 21 au 23/02, il s’expose sans compter en première ligne. Il renouvelle cette attitude pendant la bataille de Keren, du 12 au 18/03/1941.

Avec son bataillon, Il participe ensuite à la douloureuse campagne de Syrie. Le 15/07/1941, il est promu au grade de médecin-capitaine et, quelques jours plus tard, prend les fonctions de médecin-chef du 1er BIM. En 02/1942 ses qualités morales et professionnelles le désignent pour servir comme médecin traitant au sein de l’Ambulance chirurgicale légère de la 1ère DFL.

Après quelques semaines en Syrie et un court transit à travers la Palestine, vient, en 04/1942, le départ pour la campagne de Libye. Il reçoit les blessés de Bir-Hakeim en 06/1942 et de l’Himeimat (El Alamein) en octobre. Après la campagne de Libye, il est nommé médecin-chef au BM 5 et rejoint son nouveau poste le 25/12/1942. Le 7/05/1943, la 1ère DFL et le BM 5 montent en ligne pour les derniers combats de la campagne de Tunisie face aux troupes de Rommel. Près de Takrouna il dirige avec une activité inlassable le poste de secours.

Le 11 mai, à 06 h 00 du matin, les FFL attaquent la position de Takrouna avec succès. Il dirige sa section sanitaire et fait relever les blessés au milieu des nuages de fumée et des explosions. A 08 h 00, un tirailleur est blessé à quelques mètres du poste de secours et Raoul Béon se précipite vers lui. Alors qu’il s’occupe du blessé, un obus explose non loin, le tuant sur le coup.

Il est inhumé à Bruges, près de Bordeaux.

• Chevalier de la Légion d’honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 1939-45 avec palme
• Médaille coloniale avec agrafes « Erythrée »
• Médaille de la Résistance avec rosette

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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