Jean Bréchignac, né le 25 septembre 1914 à Cran-Gevrier et mort le 25 mai 1984 à Nice.
Diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il participe à la Seconde Guerre mondiale, tout d’abord lors de la bataille de France en 05-06/1940, à la tête de sa compagnie du 11e régiment de tirailleurs algériens. Son régiment est cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite dans les termes suivants :
« Le 11e RTA, sous les ordres du colonel Doucet, a fait preuve des plus belles qualités militaires au cours de la période du 10 au 22/06/1940. A exécuté sur plus de 500 km, en présence d’un ennemi le harcelant sans cesse, une série de mouvements de retraits ordonnés par le commandement. Malgré les combats meurtriers livrés chaque jour, a continué de résister, bien que réduit à une poignée d’hommes, en s’imposant à l’ennemi par son ardeur combattive et son esprit de sacrifice. »
Fait prisonnier, il est interné dans un camp en Allemagne orientale d’où il s’évade seul et rejoint l’Afrique française du nord en passant par les maquis yougoslaves et italiens. Il rejoint le 1er RCP et prend le commandement de la 1re compagnie pendant toute la campagne des Vosges et d’Alsace.
Il part ensuite pour l’Indochine, où il arrive le 17/01/1947 et mène de nombreux assauts aéroportés avec la demi-brigade de marche parachutiste. Il est à la tête de la compagnie de commandement du 1er bataillon jusqu’en 1949. En 1952 il prend le commandement à Quimper du 10e Bataillon de Parachutistes Coloniaux qui devient en 12/1952 le 2e bataillon du 1er régiment de chasseurs parachutistes. À la tête de son bataillon il conduit des opérations au Tonkin, au Laos (opérations : Adolphe, Mouette, Camargue, Castor).
Dans la nuit du 3 au 4/04/1954, il est parachuté à la tête de son bataillon au-dessus du camp retranché de Diên Biên Phu. Son unité participe à différentes actions durant la bataille et se distingue particulièrement dans la défense du point d’appui Éliane. Il est fait prisonnier par le Việt Minh à l’issue de la bataille.
En Algérie, il commande le 9e régiment de chasseurs parachutistes de 1959 à 1961 et prend part au putsch des généraux le 22/04/1961, à la suite duquel il est condamné à 2 ans de prisons avec sursis avant d’être radié des cadres.
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 39-45
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs
- Croix de la Valeur militaire
Il a reçu 13 citations au cours de sa carrière.