Simone Sauteur est née le 19 juin 1921 à La Vieille Lyre (Eure) et décédée le 26 mai 2012. Elle était amie de Robert Leblanc, futur chef du maquis Surcouf. Elle qui voulait s’engager dans la Résistance suivit les conseils de son ami et demanda une affectation à La Haye-de-Routot. A 19 ans, elle qui venait de sortir de l’école normale d’instituteurs, avait pour mission de fabriquer de faux-papiers et d’envoyer des messages radiotélégraphiés pour renseigner le maquis.
Le réseau Surcouf fut fondé à Saint-Georges-du-Vièvre en 1942 par Robert Leblanc dit « Parrain » (1910-1956), épicier, le Père Meulant, curé, et Robert Sanson, charpentier. Ces hommes commencèrent par cacher des réfractaires au Service du travail obligatoire puis composèrent un maquis. Comme le disait Simone Sauteur : « A 19 ans, on voulait faucher les armes aux Allemands et qu’ils rentrent chez eux. C’était tout simple dans nos jeunes esprits ».
À partir de 09/1943, les résistants de Surcouf réalisèrent leurs premiers sabotages. Ce réseau prit de l’ampleur et devint le plus actif de la Normandie. Il œuvrait dans un triangle entre Pont-Audemer, Bernay et Rouen. Ils abattirent notamment Violette Morris, célèbre collaboratrice de la Gestapo. À l’été 1944, de 80 à 250 hommes composaient ce maquis qui déplora beaucoup de morts dans ses rangs. Surcouf forma le cœur du Premier bataillon de marche de Normandie, le 8/10/1944, pour combattre l’ennemi jusqu’au cœur du Reich. Dans un discours le 15 avril 1956, le général de Gaulle salua la mémoire du maquis Surcouf, « fer de lance de la Résistance normande ».
Simone Sauteur joua un rôle dans la fabrication de faux papiers, dans la transcription de textes des messages et risqua sa vie longtemps. Alertée par des Gendarmes de Rouen, elle dut notamment quitter La-Haye-de-Routot en 1944 suite à l’arrestation de trois résistants par des miliciens français. Elle se réfugia alors dans la région de Pont-Audemer, la région du maquis Surcouf. Elle servit de secrétaire à Robert Leblanc et parcourut des centaines de kilomètres à vélo en tant qu’agent de liaison. C’est ici qu’elle prit le pseudonyme de « Puce » afin de masquer son identité à l’occupant.
Elle termine sa carrière comme professeur au collège Hyacinthe Langlois de Pont-de-l’Arche.
- Citoyenne d’honneur de la ville de Pont-de-l’Arche.
- Croix de guerre 1939-1945.