Le Général Delayen Jean-Louis est né à Saint-Raphaël le 16 mars 1921.
En 1935 il intègre le lycée militaire du Prytanée de la Flèche. En 1940, pendant la débâcle de l’armée française, il déserte le Prytanée. Il rejoint Biarritz pour tenter de rallier les FFL à Londres, mais il ne parvient pas à trouver de bateau pour l’y emmener et à la place, il finit par débarquer au Maroc.
Il s’engage alors dans l’armée et est affecté au 6e RTS, puis il se rengage ensuite au RICM. Il sort aspirant du centre d’instruction de Médiouna en 05/1943.
Il retourne au R.I.C.M. avec lequel il débarque en Provence en 08/1944 et participe à la libération de Toulon. Toujours avec le RICM, il participe à la « Marche du Rhin », à la tête d’un peloton de reconnaissance de 4 jeep armées de mitrailleuses. Son peloton est la première unité alliée à atteindre le Rhin, le 13/11/44, à Rosenau où il est blessé.
En 1945, il est volontaire pour partir en Indochine, avec le RICM (au sein du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient). Blessé une seconde fois, il est nommé Lieutenant en 1946. Il rentre en France en 1948, puis repart au Tonkin comme officier de renseignement, de 1949 à 1952, puis de 1953 à 1955. Il y crée au sein des commandos Nord Viêt-Nam le premier commando uniquement composé de Tonkinois.
Il rejoint l’Algérie en 1955 pour le « Centre d’instruction amphibie » à Arzew, puis rejoint Nemours, à la frontière avec le Maroc. Il y forme le commando ‘Yatagan’, composé de musulmans encadrés par des fusiliers-marins-commandos, sur le modèle des commandos Nord Viêt-Nam. Il commande le G.C.C.A jusqu’à son départ pour le Pacifique en 1962. Au début de l’année 1962, il prend le commandement du BIMa de Tahiti, pour 3 ans.
En 65, promu Lieutenant-colonel, il dirige alors le « Centre d’instruction amphibie » basé à Lorient. Après un an de formation au sein du corps des Marines, aux États-Unis, au « Command and Staff College » à Quantico, il rentre en France pour prendre le commandement du 2e RIMa, au camp d’Auvours de 1969 à 1971.
En 1972, le Tchad est secoué par la guerre civile. Il est nommé conseiller du Général commandant en chef des forces armées tchadiennes. Il restera 6 ans en poste à N’Djamena. En 1977, il est nommé Gal de brigade, et il regagne la France, il demande à passer dans le cadre de réserve en 06/1978.
Il décède le 3 octobre 2002. Il est enterré à Saint-Raphaël. À sa demande, lors de son enterrement, son cercueil a été accompagné par les marsouins de ses anciens régiments (RICM et 2e RIMA) au chant de Marie Dominique, hymne officieux de l’infanterie de marine.
Blessé 3 fois, titulaire de 19 citations dont 11 avec palmes. Il est l’un des officiers français parmi les plus décorés après le général Marcel Bigeard.
- Grand-croix de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 39-45 (2 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (8 citations)
- Croix de la Valeur militaire
- Insigne des blessés militaires