IN MEMORIAM – Max BOURGOIN, résistant (assassiné le 8 octobre 1944)

Max Bourgoin, né le 16 novembre 1910 à Toucy, est aujourd’hui salué pour son engagement sans faille au sein de la Résistance française. Monteur électricien à l’Usine à Gaz de Joigny, Bourgoin fut décrit par les rapports des Renseignements Généraux comme un “résistant de la première heure”, ayant régulièrement hissé le drapeau français sur les pylônes de haute tension de Joigny et au monument aux morts de la ville entre 1940 et 1944, en dépit de l’occupation nazie.

Le 22/11/1941, il est arrêté pour “non remise de tracts anti-allemands” avec quatre de ses collègues et emprisonné à Auxerre pendant trois mois. En 42, il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) de Joigny avec le grade de « sergent », prenant part à plusieurs opérations audacieuses de sabotage contre les infrastructures allemandes. Parmi ces actions, il a notamment saboté la ligne téléphonique reliant le poste de commandement de Joigny et participé à l’incendie du Parc à Fourrages de la Caserne Davoust.

Il s’est également illustré en aidant à l’évasion de prisonniers français et au ravitaillement de rapatriés. Son implication fut si intense que son fils, âgé de 10 ans, découvrit un jour un stock d’armes cachées dans le grenier familial, issues d’un parachutage d’armement récupéré aux Tuileries de Volgré

En 06/1944, il devint chef de groupe d’une dizaine de maquisards, et participa à des actions cruciales, dont la libération de plusieurs communes telles que Saint-Julien-du-Sault et Douchy. Pourtant, le 08/10/1944, Max Bourgoin fut tué dans des circonstances mystérieuses. Convoqué pour réparer une panne d’électricité au marché couvert de Joigny, il fut abattu par un camarade FFI de deux balles dans le cœur. L’enquête initiale évoqua un accident, mais les investigations ultérieures révélèrent les conditions d’un meurtre.

Le tribunal militaire de Dijon, en 06/1945, condamna l’auteur des faits à cinq ans de prison avec sursis pour homicide volontaire. La famille Bourgoin a toujours défendu la mémoire de Max, affirmant qu’il fut victime de manœuvres visant à couvrir des faits compromettants au sein de la Résistance.


Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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