mardi 26 novembre 2024

CHRONICORUM BELLI du 16 juin

16 juin 455 : Fin du sac de Rome par les Vandales de Genséric en guerre contre l’usurpateur Maxime Petrone


16 juin 1211 : début du siège de Toulouse.

Durant la Croisade contre les Albigeois, Simon de Montfort met le siège très brièvement et sans succès à la ville de Raymond VI de Toulouse, protecteur des Cathares. Il mourra sous les murs de cette même ville en juin 1218.

Ce siège est un échec pour Simon de Montfort qui, pour se venger du comte de Foix qui soutient le comte de Toulouse et qui a massacré des croisés à Montgey, effectue une chevauchée dans le comté de Foix afin d’affaiblir ce dernier. En revenant dans les vicomtés Trencavel, il va trouver ces dernières au bord de la révolte, et apprendre que Raymond VI de Toulouse regroupe une armée pour le combattre. Vainqueur à Castelnaudary, Montfort va devoir reconquérir ses vicomtés de Carcassonne, de Béziers et d’Albi avant de pouvoir reprendre l’offensive et de remporter l’écrasante victoire de Muret. En fait, cet échec à Toulouse n’aura fait que retarder la victoire de Simon de Montfort.


16 juin 1582 : la France à la conquête des Açores.

Le roi de France Henri III expédie aux Açores une flotte corsaire commandée par Philippe Strozzi, cousin de sa mère Catherine de Médicis, afin de priver les Espagnols de leur base étape vers le Brésil. Les dissensions internes mènent les Français à la défaite le 26 juillet suivant au large des Açores.


16 juin 1671 : Mort du chef rebelle cosaque Stepan Timofeïevitch « Stenka » Razine qui mena un soulèvement contre la noblesse et la bureaucratie tsariste dans le sud de la Russie.


16 juin 1807 : prise de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad, territoire russe sans frontière avec la Russie).

Alors que Napoléon vient de remporter la bataille de Friedland (14 juin), Murat prend la ville forteresse défendue par le général prussien Lestocq. Il fait 7000 prisonniers et sans grandes pertes pour lui. Cette victoire clôt la guerre de la Quatrième coalition et décide le Tsar Alexandre Ier et le roi de Prusse à négocier.


16 juin 1815 : la bataille de Ligny (ou bataille de Fleurus) opposa les prussiens du maréchal Blücher à une partie de l’armée française commandée par Napoléon 1er.

Deux jours avant la bataille de Waterloo, Ligny fut la dernière victoire de Napoléon. Mais c’est une victoire moins décisive que ne le croit Napoléon : après un combat d’une grande férocité et de nombreuses pertes dans les deux camps, les Prussiens, enfoncés en leur centre, réussissent leur repli sur les ailes, sans être poursuivis la nuit venue par les troupes napoléoniennes. Au cours de la bataille de Ligny, Napoléon perd environ 9.500 hommes. Les Prussiens comptent 25 000 morts, blessés ou disparus.

Le 16 juin au matin, le 1er corps prussien se trouve à Ligny, le 3e (commandé par von Thielmann) entre Sombreffe et Boignée et le 2e (commandé par Von Pirch) en position arrière, au nord-ouest de Sombreffe. Quant au 4e (commandé par Von Bulow) qui compte 30 000 hommes, il est encore trop loin et ne sera pas impliqué dans cette bataille. Blücher dispose ainsi de 83 000 hommes et de 224 canons. De plus Ligny et ses villages alentour ont été transformés en place-fortes : toutes les maisons ont été crénelées, les rues barricadées, l’accès à l’unique pont et aux quelques passerelles du ruisseau qui traversent Ligny et coulent à l’est de Saint-Amand rendu quasi impossible par un amoncellement de caissons, de voitures renversées, de pierres et de débris divers et les deux grandes fermes de Ligny : la Ferme d’En-Haut (au sud) et la Ferme d’En-Bas (au nord) fortifiées.

Bien qu’ayant confié le commandement de l’aile droite à Grouchy, Napoléon, comme il en a l’habitude, donne directement des ordres aux subordonnés de ses subordonnés directs. Il aligne ainsi, en face des Prussiens, afin de les fixer en front, les 3e et 4e corps d’infanterie, respectivement à l’ouest de Saint-Amand et au sud-est de Ligny ; les 1er, 2e et 3e corps de cavalerie en réserve derrière le 4e corps d’infanterie et le 6e corps d’infanterie plus la Garde (moins sa division de cavalerie légère) en réserve également. Il ordonne ensuite de faire marcher vers l’est le 1er corps de Drouet d’Erlon (qu’il avait placé sous les ordres de Ney) pour prendre les trois corps prussiens à revers et obtenir ainsi une victoire complète. À quinze heures, alors que le maréchal Ney a commencé son attaque sur les Quatre-Bras et attend lui aussi le 1er corps pour le lancer contre les Anglais, les fameux trois coups de l’artillerie de la Garde signalant l’offensive de l’empereur tonnent dans l’air tiède. Le 3e corps commence alors son offensive sur Saint-Amand. Soudain dominant le tumulte du combat, les accents de La victoire en chantant s’élèvent. Ce sont les 5 200 soldats de la division d’infanterie Lefol qui réussit l’exploit de, sous le feu des balles et des artilleurs ennemis, prendre le village en 15 minutes en expulsant les Prussiens des vergers, des maisons, de l’église et du cimetière sans dévier une seule fois. Au moment où Ney, qui n’a été informé de cette décision de l’empereur que tardivement, rappelle son 1er corps qui effectue ainsi marche et contre-marche inutilement.

Ne voyant pas arriver le corps de Ney, Napoléon se voit obligé d’engager des unités de la Garde et des unités de cavalerie qui viennent de franchir la Sambre. Il perd du temps mais gagne toutefois la bataille. Habilement et malgré des pertes sévères (12 000 hommes tués, blessés et de nombreux déserteurs), les Prussiens arrivent à se replier.

Les pertes françaises sont comprises entre 8 000 et 12 000 hommes. Les pertes prussiennes sont de l’ordre de 12 000 tués et blessés. En outre, 8 000 soldats provenant des régions récemment annexées par la Prusse désertent après la bataille.


16 juin 1829 : Naissance de Geronimo, chef apache et résistant contre le Mexique et les Etats-Unis


16 juin 1940 : Reynaud démissionne, Pétain prépare l’armistice.

Appelé par Lebrun, président de la République, à prendre les fonctions de président du conseil, le Maréchal Pétain, 84 ans, ne cache pas son intention d’arrêter les combats face à l’envahisseur allemand et enterre la proposition britannique de fusion des deux pays en une seule nation (avec la formation d’une armée unique et d’un parlement unique) que venait de présenter Churchill à Reynaud.

Paul Reynaud. Crédit : DR.

16 juin 1940 : Le sous-marin britannique HMS Grampus est coulé en Méditerranée, au large d’Augusta en Italie, par le torpilleur italien Circe, accompagné des CalliopeClio et Polluce.

Sous le commandement du Lieutenant commander C. A. Rowe, le HMS Grampus pose des mines dans la région de Syracuse et d’Augusta, en Sicile. Il est détecté par le torpilleur italien Circe, de classe Spica, qui était en patrouille anti-sous-marine avec les torpilleurs ClioCalliope et Polluce. En très peu de temps, le HMS Grampus a été détruit par des charges de profondeur. L’épave est revenue à la surface avec des bulles d’air et du pétrole. Le Polluce a été crédité de cette victoire. Il n’y a pas eu de survivants. Certaines sources donnent la date du 24 juin 1940 pour cette action.


16 juin 1944 : l’historien et résistant Marc Bloch est fusillé à St Didier de Formans.

Historien médiéviste et fondateur du courant historique dit de l’école des Annales, mais aussi auteur du fameux L’étrange défaite, 1940, ouvrage posthume tentant d’expliquer la débâcle de 1940, il entre en résistance en 1942 et est arrêté à Lyon en avril 1944.


16 juin 1945 : Mort accidentelle (ou assassinat par le NKVD) du général soviétique Nikolaï Berzarine, premier commandant de la ville de Berlin


16 juin 1963 : la Russe (Soviétique) Valentina Terechkova, âgée de 26 ans, devient la première cosmonaute en Vostok 6.

Seule à bord de son vaisseau spatial Vostok 6 qui décolle le 16 juin 1963 du cosmodrome de Baïkonour, elle passe près de trois jours en orbite basse dans le cadre d’un vol conjoint avec Valeri Bykovski lancé de son côté à bord du vaisseau Vostok 5 deux jours auparavant.

Ces deux missions marquent la fin du programme Vostok qui permit à l’Union soviétique de montrer une certaine supériorité dans la course à l’espace qui l’oppose à cette époque aux États-Unis. Le vol de Terechkova a un retentissement international et, par la suite, ardente communiste, elle est utilisée comme porte-drapeau du régime soviétique et symbole de la libération de la femme dans le monde socialiste. Valentina Terechkova ne revolera plus malgré son désir. Elle poursuit à partir de 1966 une carrière politique. Jusqu’à la dissolution de l’Union soviétique, elle est membre des plus hautes instances politiques du pays.


16 juin 1977 : mort de Wernher von Braun (États-Unis – Virginie).

Ancien directeur du centre expérimental allemand de Peenemünde, il est le père de la conquête spatiale américaine. Créateur du V2 allemand, premier missile balistique, il est évacué à la fin de la Seconde Guerre mondiale par les services secrets américains pour travailler sur leur programme spatial.

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1 COMMENTAIRE

  1. Je ne pense pas que W. von Braun Ait été impliqué dans le développement du V1, qui était un petit avion avec une simple centrale aéro, alors que le V2 était une fus avec une centrale inertielle.

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