La rubrique CHRONICORUM BELLI réalisée en grande partie avec le contenu de l’encyclopédie libre en ligne WIKIPEDIA (licence CC BY-SA 4.0) avec des éléments de recherche sur le NET ajoutés par TB. Si vous souhaitez ajouter des éléments (documents PDF, références à des livres, des vidéos, des documents audio, etc.) vous pouvez les envoyer à l’adresse suivante : contact[@]theatrum-belli.com. Bonne lecture.
1er septembre 1557 : mort à 65 ans du navigateur et explorateur Jacques Cartier.
Jacques Cartier, né vers 1491 à Saint-Malo alors dans le duché de Bretagne où il meurt le 1er , est un navigateur et explorateur breton puis français, qui, mandaté par le roi de France François 1er, atteint en 1534 le golfe du Saint-Laurent et explore les territoires alentour, auxquels il donne le nom de « Canada », tiré du mot iroquoien kanata (« village »).
Auteur de cartes aujourd’hui perdues et de Relations, récits de ses voyages, Jacques Cartier est le premier Européen à décrire et nommer cette région et ses habitants, à une époque où les Espagnols sont déjà installés dans les îles Caraïbes, au Mexique et en Amérique centrale et commencent la conquête du Pérou.
En 1532, alors qu’une guerre éclate entre la couronne du Portugal et les armateurs normands au large du Brésil, il est présenté à François 1er par Jean Le Veneur, évêque de Saint-Malo et abbé du Mont-Saint-Michel, qui évoque des voyages que Cartier aurait déjà faits « en Brésil et en Terre-Neuve », pour affirmer qu’il était à même « de conduire des navires à la découverte de terres nouvelles dans le nouveau monde ».
Recevant cette commission du roi de France, il devient « capitaine et pilote pour le Roy ayant charge de voiaiger et allez aux Terres Neuffves passez le destroict de la baye des Chasteaulx » et succède ainsi à Giovanni da Verrazzano.
Après seulement 21 jours de traversée (du au ), Cartier atteint Terre-Neuve, avec ses deux navires et un équipage de 61 hommes. Il explore minutieusement le golfe du Saint-Laurent à partir du . À noter cependant que le calendrier est alors en retard de 10 jours sur le calendrier grégorien instauré en 1582, et donc un anniversaire exact du début de la traversée tomberait le au lieu du 20, pour ne donner qu’un exemple.
Le , lors de la reconnaissance de nouveaux lieux et la dénomination de nouvelles rivières, Jacques Cartier et ses marins aperçurent, un peu à l’écart de la rivière qu’ils venaient de nommer Saint-Jacques, un grand navire originaire de La Rochelle, dont l’équipage, après une longue campagne de pêche à la morue, avait perdu son chemin au milieu des nombreuses îles du golfe du Saint-Laurent. Ils allèrent à bord de ce navire pour le conduire vers un lieu plus commode pour s’orienter, qu’ils appelèrent « Havre Jacques-Cartier ».
Le lundi , Jacques Cartier et son équipage entrent en contact avec les premiers Amérindiens de la Nation micmac, au large de la baie des Chaleurs. Les jours suivants, la confiance s’installe entre les marins et les autochtones, avec échanges de colifichets, couteaux, tissus… contre des peaux d’animaux.
Le vendredi , il met pied à terre à Gaspé, y plante une croix de trente pieds, revendiquant la région pour le roi de France. La troupe des Français y rencontre des Iroquoiens du Saint-Laurent, venus pour la pêche, qui les accueillent sans grand plaisir. Le chef amérindien, Donnacona, après protestations, finit par permettre à Cartier d’amener deux de ses « fils » en France. La rentrée à Saint-Malo se fait le après une autre courte traversée de 21 jours.
Il effectua un deuxième voyage en 1535-1536 puis un troisième en 1541-1542.
1er septembre 1715 : mort à 76 ans du « Roi Soleil » Louis XIV.
Le , au retour de Marly, le roi apparaît brusquement très abattu. Le 10, il se plaint d’une douleur à la jambe gauche que son premier médecin Fagon diagnostique deux jours plus tard : il attribue la douleur à une sciatique et préconise une médecine. Les jours passent, les nuits sont agitées, le roi se nourrit de moins en moins et il paraît à tous, de plus en plus affaibli. Le , il accepte la consultation collective de quatre docteurs de la faculté de médecine de Paris qui confirment la sciatique alors que la fièvre mine le malade et que la pourriture de la jambe devient apparente avec le développement de taches noires. Fagon continue ainsi à prescrire des pansements à l’eau-de-vie camphrée et des bains de lait d’ânesse. Le samedi 24, la situation s’aggrave : le premier chirurgien du roi Georges Mareschal annonce au souverain que la prétendue sciatique est en fait un sphacèle (gangrène sénile, ischémie aiguë probablement causée par un caillot venant boucher l’une des artères principales du membre) à la jambe contre laquelle les médecins sont impuissants.
Le roi souhaite l’amputation mais ses médecins, vu son âge et la progression de la maladie, lui font comprendre qu’elle ne servirait à rien. Dès lors, le monarque met en scène sa mort en trois phases : la première phase correspond à la mort chrétienne (confession et pardon). Le , il réclame à se confesser au père Le Tellier ; le , il demande à recevoir le viatique et l’extrême-onction administrée par le grand aumônier de France, le cardinal de Rohan, ce qui prépare la mort du roi en bon chrétien. La seconde phase est la mort curiale : toute la cour défile devant son lit. Enfin la mort politique se traduit par les dernières recommandations à son arrière-petit-fils, le petit dauphin, le futur roi Louis XV, alors âgé de 5 ans et demi : le 26, après avoir pris son dîner au lit, qu’il ne quitte plus, il fait entrer le dauphin. Il lui adresse un discours dont les termes diffèrent selon que l’on se rapporte au marquis de Dangeau ou à Saint-Simon. Ses derniers conseils sont de ne pas l’imiter dans son goût pour les bâtiments, de soulager la misère de ses peuples, « ce que j’ai le regret de ne pas avoir fait » et de vivre en paix avec ses voisins. Il avoue même : « J’ai trop aimé la guerre » et « C’est la ruine des peuples ». Sur son lit de mort, il déclare aussi : « Je m’en vais mais l’État demeurera toujours ». Il tombe finalement dans un semi-coma, les 30 et 31.
Le samedi 31, la nuit et la journée sont détestables. Il n’a que de rares instants de connaissance. La gangrène gagne le genou et toute la cuisse. On lui donne du remède que sa belle-fille, la duchesse du Maine, a apporté et qui est excellent pour la petite vérole. Mais le lendemain, 1er, Louis XIV meurt d’une ischémie aiguë du membre inférieur, causée par une embolie liée à une arythmie complète, compliquée de gangrène aux alentours de 8 h 15 du matin, entouré de ses courtisans, après cette agonie de plusieurs jours. Son règne a duré 72 années et cent jours (54 années de règne effectif si on retire la période de la régence de 1643 à 1661).
1er septembre 1785 : Bonaparte est nommé sous-lieutenant.
Il quitte l’école de Brienne à l’âge de quinze ans, le 1784, et arrive cinq jours plus tard à Paris, où il intègre la compagnie des cadets gentilshommes de l’école militaire de Paris. Le jeune Napoléon est très impressionné par les magnifiques bâtiments de l’école et par les appartements.
Bonaparte se distingue en mathématiques en maîtrisant en dix mois « le fameux Bezout », traité de mathématiques étudié habituellement en trois ans. Doué en mathématiques, il ne présente aucune disposition pour les langues vivantes en négligeant les cours d’allemand. Comme à Brienne, Napoléon, petit noble, souffre des inégalités et va même jusqu’à proposer au directeur de l’école un projet de règlement qui interdirait les démonstrations liées aux privilèges de la fortune.
Le , Charles Bonaparte meurt d’un cancer de l’estomac dans d’atroces souffrances ; le rôle de chef de la famille échoit alors à l’aîné Joseph, mais Napoléon le juge d’un caractère trop faible pour diriger la famille. En , il passe l’examen de sortie de l’école, interrogé par le mathématicien Pierre-Simon de Laplace ; il est jugé apte à être affecté à un régiment de la marine, mais la mère de Napoléon s’y oppose et il est finalement intégré à un régiment d’artillerie.
Il est reçu sous-lieutenant (42e sur 58), à l’examen de l’artillerie. Il reçoit son ordre d’affectation, comme lieutenant en second, au régiment d’artillerie de La Fère, alors en garnison à Valence, qu’il rejoint le .
1er septembre 1862 : bataille de Chantilly (guerre de Sécession).
La bataille de Chantilly (ou bataille de Ox Hill selon les Confédérés) eut lieu dans le comté de Fairfax (Virginie). Ce fut une bataille d’arrière-garde acharnée, disputée tout près de la capitale fédérale Washington D.C., sous un terrible orage, par des troupes épuisées. La bataille de Chantilly, au résultat tactiquement incertain, fut cependant une victoire stratégique pour l’armée de Virginie du Nord de Robert E. Lee : elle marqua la fin de la campagne de Virginie Septentrionale. Deux généraux unionistes éminents furent tués à Ox Hill : Isaac Stevens et Philip Kearny.
***
Défait lors de la seconde bataille de Bull Run (–), John Pope, le commandant de l’armée de Virginie unioniste bat en retraite vers Centreville (Virginie).
Le mouvement commence le au soir, sous la protection de l’arrière-garde commandée par le major général Irvin McDowell. Après le passage des derniers bataillons, le 1er corps unioniste du major général Franz Sigel détruit Stone Bridge (le « Pont de Pierre ») sur le ruisseau Bull Run.
Robert E. Lee, conscient que son armée est épuisée par près de deux semaines de marche et trois jours de batailles, ne poursuit pas l’armée de Virginie (unioniste) en retraite.
Le IIe Corps unioniste de Nathaniel P. Banks, qui gardait la voie ferrée, peut ainsi quitter Bristoe Station et rejoindre l’armée de Pope. Et surtout les IIe, Ve, et VIe corps de l’armée du Potomac, qui ont été retirés à George McClellan (malgré ses protestations) et viennent d’arriver de la Péninsule de Virginie, sont lancés en avant par Washington et mis sous le commandement de Pope.
Au matin du , Pope est démoralisé et indécis. Contrairement à son habitude, il convoque un conseil de guerre et prend l’avis de ses généraux. À l’issue de la réunion Pope décide de faire rentrer l’armée de Virginie (unioniste) à Washington ; mais un ordre de Henry W. Halleck, le général-en-chef des armées, arrive de la capitale : il faut attaquer de nouveau les sudistes.
Lee, cependant, a établi un plan : couper Pope de Washington en faisant répéter à Stonewall Jackson sa brillante marche de contournement du par Thoroughfare Gap. Stuart et ses cavaliers seront les éclaireurs, et Longstreet restera un certain temps immobile pour leurrer l’ennemi et lui faire croire que les confédérés ne bougent pas. L’objectif de Stonewall sera de prendre Germantown (actuellement Jermantown, dans la banlieue ouest de Faifax City), point de convergence des deux seules routes que Pope peut prendre pour rentrer à Washington : les turnpikes (grand-routes à péage, pavées de planches) de Warrenton (actuellement Route US 29) et de Little River (actuellement Route US 50).
Les troupes de Stonewall s’ébranlent; mais elles sont fatiguées et mal nourries, avancent lentement sous la pluie, et doivent bivouaquer à Pleasant Valley, à 3 miles au nord-est de Centreville.
Au soir du , Pope ne se doute pas qu’il est en train de se faire contourner. Mais pendant la nuit du au 1er, il apprend d’un de ses officiers qu’une forte troupe de cavalerie sudiste a canonné au crépuscule un convoi avançant sur la grand-route vers Germantown, puis s’est retirée. Pope accorde peu d’importance à l’incident, mais on lui annonce quelques heures plus tard qu’un gros corps d’infanterie ennemie a été vu, marchant vers l’est sur la turnpike de Little River.
Pope comprend alors le danger, annule les préparatifs d’attaque, ordonne la retraite sur Washington D.C., et envoie une série de patrouilles sur les routes pour s’assurer qu’elles ne sont pas déjà tenues par l’ennemi.
Au matin du 1er, comme la pluie tombe à verse et que les montures de la cavalerie sont fourbues, Pope donne l’ordre au maj.gen. Edwin V. Sumner d’envoyer une brigade d’infanterie en reconnaissance vers le nord. Il continue cependant à presser le mouvement de retraite vers Washington, et envoie le Corps d’Irvin McDowell s’assurer du carrefour stratégique de Germantown. Puis il ordonne au brig.gen. Isaac Stevens de prendre la tête de deux brigades du IXe corps de Jesse L. Reno et d’aller arrêter Stonewall. Dans l’après-midi il envoie un renfort à Stevens : le major général Philip Kearny et sa division.
Les troupes de Stonewall ont repris leur marche vers le sud, mais elles sont épuisées et avancent lentement sous la pluie battante. Après 3 milles (4,8 km) de progression, Stonewall occupe Ox Hill (la colline du bœuf), au sud-est de la plantation de Chantilly.
Les troupes de Stevens rejoignent les sudistes à cet endroit, et, bien qu’en plus faible nombre, elles attaquent. Leur charge sous la pluie, à travers une prairie, contre le centre des Confédérés tenu par Alexander Lawton, est tout d’abord victorieuse. Mais la brigade de Jubal Early mène une puissante contre-attaque. Isaac Stevens, qui se lance à leur rencontre à la tête de son 79th New York Volunteers (les Cameron Highlanders) est tué d’une balle dans la tempe à 5 h, et les unionistes reculent.
Le maj-gen.Kearny arrive alors avec sa division, et fait charger la brigade du brig. gen. David B. Birney sur la gauche des hommes de Stevens. Dans les buissons et la boue, le combat dégénère en corps à corps sanglant avec les hommes de A.P. Hill. Philip Kearny, qui est allé reconnaître une éventuelle brèche dans la ligne nordiste, est tué dans un champ de maïs par des soldats du 49th Georgia Infantry. Birney fait alors reculer ses troupes et quitte le champ de bataille.
Grâce en particulier au sacrifice du 21e régiment volontaire d’infanterie du Massachusetts et du 51e de New York (pertes : 1 300 hommes, contre 800 du côté sudiste), la poussée de Stonewall Jackson a été arrêtée. Le 21e régiment volontaire d’infanterie du Massachusetts subit les plus lourdes pertes qu’il subira tout au long de la guerre : 3 officiers et 19 hommes du rang tués, 5 officiers et 37 hommes du rang blessés, 3 officiers et 37 hommes du rang portés disparus.
Dans la nuit, Longstreet arrive à la rescousse de Stonewall, mais les unionistes se sont retirés sur Germantown et Fairfax Court House.
Tactiquement, la bataille est indécise : deux généraux unionistes ont été tués et les confédérés sont restés maîtres du terrain, mais le mouvement tournant de Stonewall a avorté, l’armée de Pope n’a pas été détruite, et elle continue sa retraite vers la capitale.
Lee va traverser le Potomac et commencer sa campagne du Maryland.
Le président retire le commandement de l’armée de l’Union au major général Pope le lendemain. L’armée de Virginie (unioniste) est dissoute, et ses éléments versés dans l’armée du Potomac, qui sera confiée à McClellan.
1er septembre 1870 : bataille de Sedan (victoire allemande).
La bataille de Sedan a lieu durant la guerre franco-allemande. Elle opposes l’armée française, dite l’Armée de Châlons, forte de 120 000 hommes et de 560 canons et commandée par l’empereur Napoléon III, à l’armée prussienne sous le commandement du futur Kaiser (Guillaume 1er de Prusse), forte de 200 000 hommes et de 780 canons. Il s’agit d’une victoire décisive des forces prussiennes, l’empereur ayant lui-même été fait prisonnier, mettant fin à la guerre en faveur de la Prusse et de ses alliés (la Bavière notamment), bien que le combat continuât sous la nouvelle République. L’armée française, commandée par Napoléon III et Patrice de Mac Mahon, tente vainement de lever le siège de Metz, mais elle est interceptée par l’armée prussienne stationnée en Meuse, et défaite à la bataille de Beaumont. L’armée de la Meuse et la Troisième Armée Prussienne du Feld-Marschall Helmuth von Moltke, accompagné par le roi Guillaume de Prusse et le chancelier Otto von Bismarck, font jonction et encerclent les restes de l’armée française à Sedan. Mac Mahon avait été blessé durant les affrontements et le commandement avait été assuré par Auguste-Alexandre Ducrot.
***
Mac-Mahon décrète placidement : « Repos pour toute l’armée demain 1er septembre. » Sans se donner la peine de couper les ponts sur la Meuse, il se borne à concentrer son armée sur une hauteur boisée, juste au nord-est de Sedan, dans le triangle Floing-Illy-Bazeilles, entre la Meuse élargie par les inondations et deux ruisseaux, le Floing et la Givonne. Les corps d’armée français se positionnent adossés à la citadelle : le 7e du général Félix Douay entre Floing et Givonne, le 1er du général Ducrot entre Givonne et la Moncelle, le 5e du général De Failly éprouvé par la bataille de Beaumont près de la citadelle de Sedan au fond de Fond-de-Givonne, enfin le 12e sur La Moncelle, Bazeilles et Balan.
L’après-midi du 31 août, les Allemands commencent à encercler Sedan ; l’armée du prince héritier de Prusse occupe Frénois et Donchéry à l’ouest ; celle du prince royal de Saxe attaque par Daigny pour déboucher sur le plateau d’Illy et le bois de la Garenne. Le général Ducrot conseille plutôt au maréchal de concentrer toutes les troupes au nord de Sedan adossé à la frontière, sur le plateau d’Illy, ce qui permettrait de filer sur Mézières si les Prussiens venaient à encercler Sedan, coupant toute possibilité de retraite. Mais très mal renseigné sur les forces prussiennes, Mac-Mahon l’écoute d’une oreille distraite : « Nous ne sommes pas ici pour nous éterniser. » L’Empereur pourrait aussi se retirer sur Mézières tant que la route est libre ; il y serait en sûreté et pourrait revenir activer la défense de Paris ou traiter de la paix avec l’ennemi.
Le , une avant-garde du 4e bataillon de chasseur bavarois (IIIe armée) réussit à occuper le pont de chemin de fer de Remilly-Aillicourt avant que les troupes françaises n’aient le temps de le faire sauter. Les éléments les plus avancés du bataillon peuvent ainsi traverser la Meuse et atteindre Bazeilles, à environ 5 km au sud-est de Sedan. Les troupes de marine de la division dite bleue commandée par le général de Vassoigne reçoivent l’ordre de reprendre le village, la 2e brigade du général Martin des Pallières engage une contre-attaque, appuyée par la 1re brigade du général de Reboul. Les « marsouins » reprennent le village dès la tombée de la nuit et repoussent même les Bavarois jusqu’au pont, tant la contre-attaque est énergique. Mais sur le soir, le 1er, le 2e et le 4e corps bavarois passent le pont. La bataille de Bazeilles a coûté à la France la vie de 2 655 marsouins et bigors et à l’Allemagne celle de près de 5 000 Bavarois.
Le 1er septembre avant l’aube, la bataille commence, les Bavarois attaquent Bazeilles. Les deux armées allemandes se déploient vers le nord, celle du prince héritier de Prusse par le flanc ouest, celle du prince de Saxe par le flanc est, pour ensuite converger vers Illy. À 07 h 00, Mac-Mahon, blessé à la fesse par un éclat d’obus, abandonne son commandement. Pour le remplacer, il désigne Ducrot, qui ordonne aussitôt la retraite en direction d’Illy et de Mézières. Mais le mouvement est à peine commencé que de Wimpffen, exhibant une lettre du ministre Charles Cousin-Montauban, comte de Palikao lui confiant l’intérim de Mac-Mahon en cas d’empêchement, revendique le commandement et annule les instructions de Ducrot. En trois heures, les troupes françaises auront eu trois commandants en chef, chacun avec un plan différent.
Le 1er septembre à 4 h 00 du matin, une partie du premier corps bavarois s’infiltre dans Bazeilles sur le flanc est du château de Sedan. Une forte résistance des troupes de marine françaises force les Bavarois à y faire pénétrer leur 1er corps tout entier. La bataille commence à tourner en faveur des Français. Ayant remplacé Mac-Mahon blessé, le général Ducrot, partisan de la retraite sur Mézières, ordonne le repli pour réorganiser les forces et se concentrer sur le flanc ouest, seule possibilité de sortir de Sedan sans trop combattre. Finalement le commandant en chef en place de Mac-Mahon, De Wimpffen, réfute la stratégie de la retraite et ordonne de réoccuper Bazeilles. Vers 13 h 00, Wimpffen donne ses ordres : contre-attaquer vigoureusement du côté de Bazeilles, en direction de Metz. Et, pour s’en donner les moyens, il prélève les réserves de Douay et de Ducrot, les obligeant à dégarnir le front nord. Cela ne va pas sans mal : des commandants, faute de cartes, se trompent de direction, des régiments hésitent à se déplacer sous les tirs d’artillerie, d’autres trouvent la route bloquée par des chariots. Les Bavarois, nettement plus nombreux et surtout appuyés par une artillerie moderne et très efficace, ont repris le village. Néanmoins les marsouins excellent dans le combat de rues : ils repoussent par deux fois les Bavarois du village. Un bataillon du 4e corps bavarois progresse jusqu’au village de Balan, coupant ainsi Bazeilles de Sedan.
Dans le village se déroulent alors des combats acharnés, maison par maison. Se battant à un contre dix, les marsouins commencent à être submergés. Ils manquent de munitions, plient sous les obus percutants et la chaleur des incendies. De nombreux civils prennent part aux combats. Désormais coupés de leurs lignes, les troupes françaises cèdent peu à peu le village qui est presque complètement détruit. Des maisons ont servi de bases de défense ; ces combats épiques et acharnés seront plus tard symbolisés par l’épisode de la résistance héroïque dans la Maison de la dernière cartouche.
La bataille tourne au désastre, car l’armée prussienne du prince héritier Frédéric de Prusse traverse la Meuse à Donchery, au sud-ouest de Sedan, afin de réaliser la jonction avec les corps armées du prince Albert de Saxe venus de Beaumont après la bataille. Malgré tout, Wimpffen a réussi à avancer de quelques kilomètres lorsque, sur ses arrières, déferle une marée humaine. À 14 h 00, sur le plateau d’Illy, sur le flanc nord-ouest de la citadelle de Sedan, les deux armées allemandes ont effectué leur jonction : la boucle est bouclée. Non seulement l’hypothétique fuite vers Mézières ou la Belgique initiée par Ducrot avant l’arrivée intempestive de Wimpffen n’est plus possible, mais l’ennemi a enfoncé un coin entre le corps d’armée de Douay et celui de Ducrot. Privés de leurs réserves, les deux chefs de corps tentent de jeter dans la brèche, pêle-mêle, tout ce qu’ils ont pu rallier, mais en vain. Malgré quatre charges des cavaliers du général Margueritte, aussi désespérées que courageuses, les forces françaises ne peuvent rompre l’encerclement du plateau d’Illy. Là était la seule possibilité pour l’armée française de s’échapper pour rejoindre Mézières. Le roi de Prusse observant les chasseurs d’Afrique depuis son point de vue du village de Frénois se serait exclamé : « Ah, quels braves soldats ! » (en allemand, Ach ! Die tapferen Leute).
Encerclée et complètement désorganisée, l’armée française reflue en désordre à l’intérieur de la ville citadelle de Sedan. Alors, de toutes parts, c’est un flot épouvanté d’hommes, de chevaux, de chariots, de canons, qui reflue vers Sedan, comme si, derrière les vieux remparts se trouvait le salut. Fantassins, cavaliers, équipages du train, voitures d’ambulance, fourgons de toute sorte se mettent à converger vers le centre de Sedan, se mêlant, s’étouffant, s’écrasant sur les ponts-levis. Les obus allemands tombent, éclatent et font des vides. En sept ou huit endroits, la ville se met à flamber. Les soldats se disputent les abris et menacent les officiers. La plupart des généraux se regroupent autour de l’Empereur à la sous-préfecture. Leurs soldats, exténués, ne sont plus en état de résister. Tous lui disent que la lutte est devenue sans espoir. Tous, sauf un, Wimpffen, toujours en train de rallier des hommes sur la route de Bazeilles. Alors Napoléon III se ressaisit. Et il est peut-être le seul à pouvoir jouer une dernière carte : rencontrer en tête-à-tête le roi Guillaume de Prusse — qu’il a reçu trois ans auparavant aux Tuileries à l’occasion de l’Exposition universelle —, tenter de le fléchir, d’arrêter l’effusion de sang et d’épargner l’honneur de ses généraux. Peut-être, en se constituant lui-même prisonnier, obtiendra-t-il un sauf-conduit pour ses troupes en France ou en Belgique après avoir déposé les armes ? Et l’Empereur donne l’ordre de hisser le drapeau blanc sur la citadelle pour demander un armistice. Le général Faure, chef d’état-major, estimant n’avoir à obéir qu’à Wimpffen, fait retirer le drapeau. L’Empereur insiste et le fait hisser à nouveau, cette fois pour de bon.
À 16 heures 30, le roi de Prusse envoie un officier à l’entrée sud de la citadelle (porte de Torcy). Ce dernier est conduit à la sous-préfecture de Sedan et présenté, à sa grande surprise, à l’empereur, dont la présence à Sedan n’était pas connue des Allemands. Napoléon III écrit une lettre au roi de Prusse: « Monsieur mon frère, n’ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste qu’à remettre mon épée entre vos mains. ». À 18 heures, le général Reille remet la lettre de l’empereur à Guillaume qui se trouve toujours sur les hauteurs de Frénois. Après délibération, les vainqueurs acceptent la reddition de l’armée française et demandent à l’empereur de désigner un de ses officiers pour traiter de la capitulation. Le roi de Prusse désigne son commandant en chef von Moltke, puis se retire sur le village de Vendresse, au sud de Sedan. En début de soirée, le général de Wimpffen, plénipotentiaire désigné par l’empereur, se rend à l’état-major allemand à Donchery au sud-ouest de Sedan. Il veut négocier mais von Moltke, accompagné du chancelier Otto von Bismarck, exige une capitulation sans condition.
Le , vers 8 h 00, l’empereur quitte Sedan, car il veut s’entretenir avec le roi de Prusse. Il se rend au bourg de Donchery, par la route impériale menant à Mézières, pensant que le roi Guillaume s’y trouve. Prévenu, Bismarck vient à sa rencontre à l’entrée du village. Une entrevue a lieu dans la maison d’un tisserand sur le bord de la route. Se doutant que l’empereur veut tenter d’adoucir les conditions de la capitulation, le ministre du roi de Prusse refuse que Napoléon III rencontre Guillaume à Vendresse. Bismarck lui indique en outre que le roi ne le verra qu’après la signature de l’acte de reddition.
À 10 h 30 du matin, l’empereur est conduit à Frénois au château de Bellevue qui domine la Meuse et la ville de Sedan. C’est en ce lieu que les généraux en chef des deux camps signent une heure plus tard l’acte de reddition de l’armée française. Le roi de Prusse n’arrive sur les lieux que dans l’après-midi. L’empereur français, qui s’est couché, se relève et l’accueille. L’entretien entre les deux dirigeants est rapide, environ un quart d’heure, et ne change rien aux conditions de capitulation. Cet acte de capitulation précise que la place forte ainsi qu’armes, munitions, matériels, chevaux et drapeaux seront remis aux vainqueurs et que l’armée prisonnière sera conduite sur la presqu’île d’Iges, à l’ouest de Sedan. Les 83 000 officiers et soldats français rescapés seront ensuite internés en Allemagne. L’armée de Mac Mahon livre en outre les 6 000 chevaux et les 419 canons qui lui restent. Les Allemands vont pouvoir les retourner contre d’autres soldats français. Le général Wimpffen et l’empereur Napoléon III obtiennent cependant trois concessions. Les officiers qui donneront leur parole de ne plus combattre les Allemands pendant la durée de la guerre sont libérés sur parole ; ils seront 550 à profiter de l’aubaine ; ceux qui, au contraire, ne veulent pas abandonner leurs hommes conserveront armes et effets personnels. Enfin, l’Empereur sera détenu à Cassel, au château Wilhelmshöhe.
Conférence d’Eric Anceau du 18 novembre 2020.
Août 1870 – L’écroulement de l’Empire de Napoléon III, avec Nicolas Chaudun (Source : Canal Académie, 12 février 2012)
1er septembre 1915 : occupation de l’île turque de Rouad par les français (en face de la ville de Tartous, second port syrien).
Pendant la Première Guerre mondiale, la France est en guerre contre l’Empire ottoman, et mène un blocus maritime des côtes syriennes, en concertation avec la Grande-Bretagne. Dès le 1er septembre 1915, la marine française occupe l’île Arouad, point d’appui dans le contexte des opérations navales dans la région. 80 marins français commandés par le lieutenant de Vaisseau Albert Traband débarquent, sans combat, sous la protection des croiseurs Jeanne d’Arc et Jaureguiberry, malgré la présence de sous-marins allemands. L’île devient aussi un centre de renseignements français.
Le lieutenant de vaisseau Trabaud, nommé gouverneur de l’île, dirige l’antenne du Service des Informations de la marine au Levant (SIL). Ce centre de renseignement tourné vers la Syrie a été notamment organisé par Gabriel Auphan, enseigne de vaisseau, lors de son affectation à Rouad entre 1915 et 1916. Le blocus allié des côtes a des effets dramatiques sur les populations civiles de la région, aggravant en particulier la Grande famine du Mont-Liban. Dans la perspective d’une instauration prochaine d’un régime colonial au Levant, l’action du Service des Informations de la marine au Levant depuis Rouad a permis à la France de préserver une partie de son influence en Orient et de défendre sur le terrain les acquis diplomatiques obtenus grâce aux accords Sykes-Picot. L’île de Rouad est bombardée par les Ottomans en novembre 1917, mais leur attaque est repoussée par les marins français.
À la suite de pressions des États-Unis, l’île est cédée par la France sans condition à la Syrie, à la fin de 1945, décision confirmée en 1946.
1er septembre 1939 : l’Allemagne nationale-socialiste attaque la Pologne.
La campagne de la Pologne, également connue sous le nom de campagne de septembre (en polonais : Kampania wrześniowa) ou guerre défensive de 1939 (en polonais : Wojna obronna 1939 roku) en Pologne, et invasion de la Pologne (en allemand : Polenfeldzug) ou plan Blanc (en allemand : Fall Weiss) en Allemagne, est une opération militaire déclenchée par l’Allemagne avec l’appui de la ville libre de Dantzig et d’un contingent slovaque, et par l’Union soviétique, dans le but d’envahir et de partager la Pologne. Cette offensive lancée par surprise provoque l’entrée en guerre de la France et du Royaume-Uni, puis fait basculer l’Europe dans la Seconde Guerre mondiale.
L’invasion allemande commence le 1er, soit une semaine après la signature du pacte Molotov-Ribbentrop, alors que l’invasion soviétique débute le 17 septembre après que l’accord Molotov-Tōgō du a mis un terme aux hostilités russo-japonaises en Corée et en Mandchourie. La campagne s’achève le sur la partition et l’annexion du territoire polonais par l’Allemagne et l’Union soviétique, selon les termes du traité germano-soviétique d’amitié, de coopération et de démarcation.
Les forces allemandes envahissent la Pologne par le nord, le sud et l’ouest au matin du 1er, aussitôt après l’incident de Gleiwitz qui a servi de prétexte. Confrontées à l’avancée de la Wehrmacht, les forces polonaises se retirent de leurs lignes avancées à proximité de la frontière germano-polonaise afin d’établir une défense plus à l’est. Après la défaite polonaise à la bataille de la Bzura, l’avantage stratégique allemand devient indéniable. Les forces polonaises entament alors une nouvelle retraite vers le sud-est où elles se préparent à une défense longue et acharnée de la tête de pont roumaine, attendant l’intervention alliée de la France et du Royaume-Uni. Mais, en dépit des traités passés avec ces deux pays, et leur déclaration de guerre à l’Allemagne le , Britanniques et Français n’offrent à la Pologne qu’un soutien très limité.
L’invasion de la Pologne orientale par l’Armée rouge le , selon les termes d’un protocole secret du Pacte germano-soviétique, assène un coup fatal au plan de défense polonais, qui perd alors sa viabilité stratégique. Confronté à une invasion sur deux fronts, le gouvernement polonais décrète alors que la tête de pont roumaine n’est plus tenable et ordonne l’évacuation d’urgence de toutes les troupes en Roumanie neutre. Le , après la victoire de la Wehrmacht à la bataille de Kock, les forces allemandes et soviétiques contrôlent tout le territoire polonais. Hitler et Staline mettent ainsi fin de facto à la Deuxième République polonaise, alors que le pays n’a pas formellement capitulé.
Le , l’Allemagne annexe la Pologne occidentale et l’ancienne ville libre de Dantzig, et place le reste du territoire qu’elle occupe et qu’elle n’a pas cédé à l’Union soviétique sous l’administration du nouveau Gouvernement général. L’Union soviétique annexe quant à elle les territoires conquis ou cédés par les Allemands, en les incorporant aux républiques soviétiques de Biélorussie et d’Ukraine, et lance rapidement une campagne de soviétisation. Plusieurs milliers de militaires polonais parviennent cependant à rejoindre l’armée polonaise de l’Ouest formée en France, où s’est installé le gouvernement polonais en exil. En Pologne même, plusieurs mouvements de résistance s’organisent, et créent l’État polonais clandestin, dont l’Armia Krajowa forme le fer de lance.
La défaite polonaise est le début d’une longue et brutale occupation par les Allemands et les Soviétiques, qui ne prend fin en 1945 qu’au prix d’une domination totale par le voisin soviétique, et dont la Pologne sort exsangue, après avoir perdu plusieurs millions de ses habitants, et après que sa capitale, Varsovie, a été ravagée par les combats.
1er septembre 1941 : premier vol du Me 163 Komet V4 avec un moteur fusée HWK RII-203.
Le Messerschmitt Me 163 Komet (comète), conçu par Alexander Lippisch, fut le seul avion-fusée de chasse opérationnel de l’Histoire. Il nécessita un long développement par Messerschmitt et entra dans la guerre d’une manière très limitée seulement, en 1944. Il reste l’avion le plus rapide de la Seconde Guerre mondiale avec des pointes de vitesse à plus de 950 km/h. Il larguait ses roues au décollage, et atterrissait sur un patin ventral placé sous le fuselage.
Hanna Reitsch, qui vola à Augsbourg sur le Me 163 Komet, raconte après la guerre « qu’en vol il était très facile à piloter et ne nécessitait pas d’être fort, mais l’atterrissage était compliqué puisque réalisé en mode planeur, il fallait réduire la vitesse suffisamment tôt pour toucher terre juste avant le décrochage ». Les essais effectués sur cet avion avaient déjà coûté la vie à plusieurs pilotes et elle aussi fut grièvement blessée. Dès l’été 1943, elle reprenait les commandes du Komet. Selon elle, « le Komet atteignait 800 km/h au bout de l’aérodrome puis montait à 30 000 pieds en 2 minutes. C’était fascinant, j’avais l’impression d’avoir fait un trou dans le ciel ».
Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, Hellmuth Walter avait commencé à expérimenter l’utilisation de peroxyde d’hydrogène, comme comburant, et d’un mélange hydrazine/méthanol, comme carburant, pour divers moteurs. Ce mélange était particulièrement bien adapté à la propulsion de fusées, puisque les deux composants s’enflammaient spontanément dès qu’ils étaient mis en contact l’un avec l’autre (comportement hypergolique). Cela signifiait qu’on pouvait réaliser un moteur extrêmement simple, avec seulement une pompe et un tube d’éjection.
L’instabilité de la combustion dans la chambre de combustion ne permettait cependant pas de réaliser des solutions à grande échelle suffisamment puissantes pour propulser un avion. Bien qu’un certain nombre de missiles et de dispositifs d’accélération par moteurs-fusées d’appoint fussent réalisés selon ce concept, tout avion basé sur ce principe se devait d’être extrêmement léger. Parallèlement, la consommation en carburant était tellement élevée que l’aéronef devait posséder un réservoir de grande taille.
C’est là qu’Alexander Lippisch intervint. Il avait étudié pendant des années le principe des planeurs sans queue, donc avec des ailes plus massives, pour lesquels il proposa plus tard d’utiliser les moteurs-fusées de Walter. Sans en avoir conçu le principe lui-même, son argumentation était qu’un avion au fuselage plus trapu et ramassé pouvait offrir un volume intérieur plus important, tout en ayant une traînée aérodynamique comparable à celle d’un fuselage conventionnel. La combinaison du moteur de Walter et du planeur de Lippisch de grande taille offrait à l’Allemagne la possibilité de réaliser un puissant avion de chasse, même s’il n’avait qu’une portée limitée.
Les études commencèrent sous l’auspice de l’institut allemand de recherche en matière de planeurs DFS (Deutsche Forschungsanstalt für Segelflug), puis passèrent ensuite chez Messerschmitt.
Début juillet 1944, le pilote d’essai allemand Heini Dittmar atteignit 1 130 km/h, un record de vitesse de vol non officiel qui resta inégalé par les avions à turboréacteur jusqu’en 1953. Cette même année, le Me 163 commença à effectuer des missions opérationnelles, étant généralement utilisé pour se défendre contre les bombardements ennemis.
1er septembre 1942 : le général de Gaulle rend visite aux pilotes de la base de Rayak (Liban).
Le Groupe de Chasse N°3 Normandie (le futur « Normandie-Niémen ») y voit le jour le mois suivant. Le premier groupe aérien de chasse de la France libre « Alsace » y avait été créé le 15 septembre 1941.