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21 août 1415 : victoire de Jean 1er de Portugal, à la bataille de Ceuta.
Cette bataille oppose le sultanat du Maroc au royaume de Portugal en 1415 qui marque le début de l’expansion portugaise, en particulier du Maroc portugais, mais aussi le début de la période des grandes découvertes maritimes. En effet, jusque-là, les découvertes de nouveaux territoires étaient le fait d’aventuriers ; à partir de Ceuta, les voyages sont organisés et réalisés pour le compte d’un État.
Le 25 juillet 1415, 250 navires de transport (dont 33 gros vaisseaux), transportant 50 000 hommes quittent Lisbonne pour Lagos où est divulgué publiquement pour la première fois le but de l’expédition, ainsi que la bulle papale accordant sa bénédiction aux participants. La flotte rejoint Faro, puis Tarifa avant de traverser le détroit dans la nuit du 9 août. Elle arrive à Algésiras le 10 et à Ceuta le 12 août.
Le mauvais temps disperse la flotte et une partie se retrouve à Malaga. Ce n’est que le 20 août que toute la flotte est réunie au large de Ceuta. Ces fausses alertes auraient désordonné la défense de la ville.
Le 21 août, commence le débarquement sous le commandement probable d’Henri ; celui-ci ne rencontre pas de résistance de la part des Maures. La garnison de la ville de Ceuta tente de fermer les portes mais les troupes portugaises sont plus rapides pour l’en empêcher. Pendant la matinée du 22 août, Ceuta tombe entre les mains des Portugais. Beaucoup d’habitants prennent la fuite avec le gouverneur Salah Ben Salah.
Le 24, on consacre la mosquée en église où une première messe est célébrée ; les trois princes de l’Illustre Génération sont faits chevaliers par leur père. Une garnison de 2 700 hommes reste à Ceuta. Des ecclésiastiques sont chargés de convertir les Maures. L’anglais François Aymar est nommé évêque de Ceuta. L’infant Henri est chargé de la défense de la place forte. La ville restera longtemps aux mains des Portugais du fait de la division des seigneurs marocains.
Cette première conquête fournit un grand butin parce que le commerce de Ceuta est florissant. Elle est la première possession portugaise en Afrique et devient le point de départ de l’exploration du continent africain. Cette victoire fournit au Portugal la confiance et l’impulsion nécessaires pour de nouvelles conquêtes : après avoir lutté durant tant de siècles contre les musulmans en péninsule ibérique, la lutte se poursuit à l’extérieur, mais il ne faut pas oublier que les véritables motivations restent politiques et économiques.
21 août 1808 : bataille de Vimeiro (Guerre d’Espagne et du Portugal).
La bataille de Vimeiro qui eut lieu, pendant la Guerre d’Espagne et du Portugal, se déroula le près du village de Vimeiro, sur la route de Lisbonne au Portugal, et opposa les Britanniques du général Arthur Wellesley de Wellington, aux Français du général Jean-Andoche Junot. Cette bataille met fin à la première invasion française du Portugal.
- Les troupes britanniques sont évaluées à 18 760 soldats, sous-officiers et officiers, et 18 canons.
- Le détachement portugais est évalué à 2 585 soldats, sous-officiers et officiers.
- Les troupes françaises sont évaluées à 8 300 soldats d’infanterie, 2 100 grenadiers de réserve, 1 950 cavaliers et 700 canonniers.
Quatre jours après la bataille de Roliça, les forces de Wellesley, qui comprenaient alors 17 000 hommes, furent attaquées par l’armée française de Junot.
Vimeiro commença comme une bataille de mouvements.
Les Français tentèrent de prendre de flanc la gauche britannique, mais Wellesley sut redéployer son armée afin de faire face à l’assaut. Pendant ce temps, Junot lança deux colonnes vers le centre britannique, mais celles-ci furent contraintes de se replier sous les salves continues des troupes déployées en lignes.
La tactique française consistait alors à lancer des colonnes compactes à l’assaut, comme on lance un buttoir, pour défoncer les lignes ennemies en enlevant la position à la baïonnette. Cette formation présentait toutefois l’inconvénient d’offrir une cible optimale aux salves de mousqueterie et à la mitraille des canons ennemis, et de boucher le champ de tir des assaillants à partir du troisième rang.
En face, la tactique britannique consistait — en l’absence de menace sérieuse de la cavalerie ennemie, auquel cas on prévoyait aussi l’ordre compact —, à attendre l’assaut en déployant les troupes en ordre peu serré sur trois rangs, afin d’offrir un bon angle de tir à tous les soldats, qui pouvaient non seulement viser le front de la colonne ennemie, mais grâce au large déploiement harceler aussi ses flancs.
Les soldats britanniques étaient entraînés à tirer et recharger au moins trois à quatre fois à la minute. Cette tactique permettait au second rang, puis au troisième de passer au premier rang pour décharger ses armes, pendant que le premier rang rechargeait les siennes, et ainsi de suite, délivrant un feu roulant continu. Bien que le bilan des pertes montre que tous les tirs n’atteignaient pas une cible — la visibilité devenait difficile dès après la première salve —, ce feu roulant avait un effet dévastateur sur le moral des colonnes car il provoquait une hécatombe dans leurs premiers rangs, et tous les assaillants devaient enjamber les morts et les blessés pour poursuivre l’assaut. Les mousquets de l’époque, à canon lisse, perdaient toute précision au-delà de 50 à 60 mètres, faisant de ce genre d’assaut une course de vitesse entre la progression des colonnes dans les derniers 100 mètres et la capacité des défenseurs à maintenir un feu roulant meurtrier. Au fil de leur avancée, les Anglo-Portugais s’emparèrent de 21 pièces d’artillerie ennemies, tuèrent et blessèrent de nombreux Français, parmi lesquels les généraux Brenier et Arnaud. Le premier, blessé, tomba et fut capturé par un sergent et un cadet portugais.
Peu de temps après, les attaques de flanc étaient repoussées et Junot battit en retraite vers Torres Vedras après avoir perdu 2 000 hommes (1 200 morts et 800 prisonniers) et 13 canons et 8 pièces d’artillerie, à comparer à 700 hommes perdus par les Britanniques. Aucune poursuite ne fut entreprise car le commandement avait été repris par le général Hew Dalrymple et le général Harry Burrard (le second étant arrivé pendant la bataille et le premier peu après). C’est Burrard qui interdit à Wellesley de poursuivre Junot.
- Après cette défaite décisive, Junot se résigna à proposer une capitulation sans conditions. Néanmoins, Dalrymple accorda aux Français des conditions bien plus généreuses que celles qu’ils auraient pu espérer.
- Par la Convention de Sintra, l’armée vaincue fut transportée en France par la marine britannique, au complet, avec ses canons et équipements et même le butin qu’elle avait pris au Portugal.
- La convention de Sintra provoqua de violentes contestations du commandement portugais et un mouvement d’indignation massif en Grande-Bretagne, et à la suite d’une enquête officielle, Dalrymple et Burrard furent blâmés. Wellesley, qui s’était opposé à l’accord, bénéficia d’un non-lieu.
21 août 1914 : naissance du pilote de chasse (FAFL) René Mouchotte.
René Mouchotte est un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale, mort pour la France. C’est une figure de la France Libre qui disparait le au-dessus de la Manche. Officier des FAFL, il est apprécié tant de ses hommes que des Anglais pour sa grandeur d’âme et ses qualités de chef. Il est également le premier Français à commander un squadron de la Royal Air Force.
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René Mouchotte est le fils d’un distillateur. Ayant appris à piloter à l’âge de 18 ans, il fait son service militaire dans l’armée de l’air, à la base aérienne d’Istres, où il obtient le grade de sergent et son brevet de pilote. Il sera ensuite pilote de tourisme à son retour à la vie civile.
Il est mobilisé en septembre 1939 et affecté, non dans une escadrille de chasse, comme il l’aurait voulu, mais au Centre d’Instruction de la Chasse, à Chartres (future Base aérienne 122 Chartres-Champhol), puis, en mai 1940, à l’École de formation des sous-officiers du personnel navigant à Avord.
Envoyé à Oran en mai 1940, il est révolté par l’annonce de la demande d’armistice du maréchal Pétain le et décide de rejoindre l’Angleterre. Le matin du , en compagnie d’Émile Fayolle, Charles Guérin, Georges Heldt, Henry Lafont et Hubert Stourm, il s’empare à La Sénia du Caudron Simoun n°174 et d’un Caudron Goéland, sans savoir que ce dernier avait été saboté afin d’empêcher les décollages non autorisés. Malgré le blocage au grand pas des hélices il parvient à rejoindre Gibraltar.
Ayant rejoint l’Angleterre en bateau le 13 juillet, il signe un engagement dans la RAF, qui l’envoie en entraînement au 6th Operational Training Unit de Sutton Bridge (Lincolnshire), avant de l’affecter, en septembre 1940 au No. 245 Squadron, au sein duquel il mène avec son ami Henry Lafont et Henri Bouquillard des opérations de surveillance en mer d’Irlande. Promu adjudant en octobre 1940, il rejoint ensuite le No. 615 « County of Surrey » Squadron de la Royal Auxiliary Air Force surnommé “Churchill’s own”, dans le sud de l’Écosse, et prend part à la fin de la bataille d’Angleterre ; il effectue alors deux à quatre sorties chaque jour. Leader d’une section de son escadrille au début de décembre 1940, il est nommé sous-lieutenant et chef de Flight par intérim en mars 1941, avant de recevoir sa première citation en juin. En juillet, il est nommé lieutenant et — distinction alors inédite pour un étranger — flight commander (chef d’escadrille) d’un squadron britannique. Il abat son premier avion — un Junker 88 — le 26 août 1941 et incendie plusieurs bâtiments allemands en Manche quelques semaines plus tard.
À la fin de 1941, il crée avec l’aide de Dupérier le groupe de chasse Île-de-France dont il aura la charge de la formation, le No. 340 « free French » Squadron, unité des Forces aériennes françaises libres, et devient, en février 1942, commandant de l’escadrille « Paris ». Promu capitaine, il effectue sa première mission avec son groupe le 12 avril, reçoit la croix de guerre avec palme des mains du général de Gaulle le 14 juillet et participe à l’opération Jubilee sur Dieppe le 20 août.
Promu commandant, il est, la même année, le premier français à commander un groupe de chasse britannique, le Squadron Leader du No. 65 Squadron RAF. Le 9 janvier 1943, il est chargé de mettre sur pied le squadron, GC III/2, alias No. 341 « Free French » Squadron pour la RAF, le groupe de chasse Alsace. Après d’intenses entraînements il est installé à Biggin Hill, prestigieuse base regroupant les meilleures unités au Sud de Londres. Il a sous ses ordres notamment Pierre Clostermann, son ailier ou n°2 le jour de sa disparition. Le 15 mai, à la tête de son unité, il abat un Focke-Wulf au-dessus de la France. Le 17 mai, à nouveau à la tête de son unité, il abat un Messerschmitt BF-109 G au-dessus de Caen.
Le , il décolle pour sa dernière mission, épuisé par l’enchaînement des combats aériens et les heures de travail à son bureau de commandement. Il disparait au-dessus de la Manche, lors d’une mission de protection de 187 bombardiers américains B-17 de la 8th USAAF effectuant le premier raid de jour contre le blockhaus d’Éperlecques — il comptabilise alors 408 missions, 141 avec le groupe Alsace, et 1 743 heures de vol. Son corps est retrouvé sur la plage de Westende, hameau balnéaire de la commune de Middelkerke, en Belgique, le 3 septembre suivant.
Identifié seulement en mars 1949, il est alors inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Source : WIKIPEDIA
21 août 1968 : fin du Printemps de Prague débuté le 5 janvier.
Le Printemps de Prague est une période de l’histoire de la République socialiste tchécoslovaque durant laquelle le Parti communiste tchécoslovaque introduit le « socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation. Il débute le , avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček et s’achève le avec l’invasion du pays par les troupes du pacte de Varsovie.
Dubček introduit la liberté de la presse, d’expression et de circulation, dans la vie politique la démocratisation et enclenche une décentralisation de l’économie. Il dote le pays d’une nouvelle Constitution qui reconnaît l’égalité des nations tchèque et slovaque au sein d’une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.
Le printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations, envoie chars de combat et soldats pour imposer une « normalisation ». L’occupation soviétique entraîne des manifestations non violentes et une vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque. Au printemps suivant Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées. Le printemps de Prague a inspiré la culture des années 1960-1980 avec les œuvres de Karel Kryl et Milan Kundera (L’Insoutenable Légèreté de l’être).
L’intervention des troupes du pacte de Varsovie en en Tchécoslovaquie, pour mettre fin au printemps de Prague, illustre le principe de la « souveraineté limitée » et préfigure ce qui va devenir peu après la doctrine Brejnev. Dans la nuit du mardi 20 au mercredi , les forces armées de cinq pays du pacte de Varsovie — URSS, Bulgarie, Pologne, Hongrie et RDA — envahissent la Tchécoslovaquie. En revanche, ni la Roumanie, ni l’Albanie ne participent à l’opération ; l’Albanie décide de se retirer du pacte de Varsovie après les événements.
La période du printemps de Prague prend fin lors de l’invasion qui a lieu dans la nuit du mardi 20 au mercredi . 400 000 soldats, 6 300 chars des pays du pacte de Varsovie, appuyés par 800 avions, 2 000 canons, envahissent le pays. L’opération Danube, préparée depuis le , mobilise pour l’essentiel des troupes soviétiques. À titre de comparaison, l’Allemagne alignait 3580 chars contre l’URSS lors de l’opération Barbarossa et la Tchécoslovaquie avait une population d’un peu moins de 15 millions d’habitants. Cependant il semble que l’Allemagne de l’Est de Walter Ulbricht ait particulièrement poussé à l’intervention une direction soviétique divisée et hésitante, certains de ses membres étant conscients de la mauvaise publicité pour le régime et des risques pour la coexistence pacifique avec l’Ouest qu’entraînerait une intervention militaire.
Alors que d’imposantes forces blindées-mécanisées franchissent la frontière et que des raids héliportés sont menés contre des objectifs à faible profondeur, les parachutistes des armées du pacte de Varsovie reçoivent comme principale mission d’investir Prague. Le mardi à 20 heures 30, des parachutistes en civil arrivent discrètement par un vol de l’Aeroflot sur l’aéroport de Prague-Ruzyně et en prennent rapidement le contrôle. Quelques heures plus tard, les premiers Antonov An-12 atterrissent pour débarquer troupes et matériel lourd. Les hommes de la 103e division aéroportée de la garde (DAG) commencent alors à faire mouvement vers le centre de Prague, investissant en chemin le palais présidentiel au château de Prague et mettant virtuellement le président Ludvík Svoboda en état d’arrestation. Une dizaine d’heures suffisent pour que la ville tombe aux mains des parachutistes soviétiques. La jonction avec les forces terrestres qui entrent dans Prague est réalisée le mercredi 21 août au soir.
L’invasion de la Tchécoslovaquie provoque la mort de 72 à 90 personnes et fait plusieurs centaines de blessés. Alexander Dubček appelle son peuple à ne pas résister. Depuis la bataille de la Montagne-Blanche, en 1620, les Tchèques ne se sont jamais défendus militairement contre les invasions. Le 14e Congrès du Partie communiste tchécoslovaque, prévu pour le 9 septembre, se réunit secrètement le . Environ 1 100 délégués s’assemblent dans les usines du CKD dans la banlieue de Prague et dénoncent l’entrée des troupes étrangères. Les Soviétiques échouent donc à former un « gouvernement ouvrier-paysan » comme à Budapest en 1956. Cependant, des recherches récentes suggèrent qu’en réalité, certains conservateurs comme Biľak, Švestka, Kolder, Indra et Kapek avaient envoyé une requête à l’URSS pour réclamer une intervention militaire.
L’invasion provoque une importante vague d’émigration qui finit par s’arrêter quelque temps plus tard : on estime le nombre des départs à 70 000 immédiatement après l’intervention. Sur toute la période soviétique, 400 000 Tchécoslovaques quittent leur pays.
Le , Jan Palach, un étudiant s’immole par le feu sur la place Venceslas à Prague en protestation contre la suppression de la liberté d’expression. L’exemple de Palach est suivi par Jan Zajíc un mois plus tard et par Evžen Plocek en avril. Dans la nuit du 28 au , 500 000 personnes manifestent spontanément : 21 garnisons soviétiques sont attaquées. Le premier anniversaire de l’invasion soviétique soulève de nouvelles manifestations.
21 août 2007 : IN MEMORIAM Commandant Caroline Aigle.
21 août 2007 : Mort à 32 ans du commandant Caroline AIGLE d’un cancer foudroyant, pilote de chasse sur Mirage 2000, polytechnicienne, triathlète, parachutiste.
Lors de sa seconde grossesse, elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer (mélanome). Elle choisit de poursuivre cette grossesse, malgré le risque médical. Son deuxième fils, Gabriel, naît avant terme. Elle décède quelques jours plus tard.