28 janvier 814 : mort de Charlemagne (Aix-la-Chapelle).
Charlemagne, du latin Carolus Magnus, ou Charles 1er dit « le Grand », né à une date inconnue (vraisemblablement durant l’année 742, voire 747 ou 748, peut-être le ), mort le à Aix-la-Chapelle, est un roi des Francs et empereur. Il appartient à la dynastie des Carolingiens. Fils de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon, il est roi des Francs à partir de 768, devient par conquête roi des Lombards en 774 et est couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 24 ou , relevant une dignité disparue en Occident depuis la déposition, trois siècles auparavant, de Romulus Augustule en 476.
Roi guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes militaires, en particulier contre les Saxons païens dont la soumission fut difficile et violente (772-804), mais aussi contre les Lombards en Italie et les musulmans d’al-Andalus. Souverain réformateur, soucieux d’unification religieuse et de culture, il protège les arts et lettres et est à l’origine de la « renaissance carolingienne » avec l’arrivée d’Alcuin (735-804) au scriptorium de Tours en 796. Son œuvre politique immédiate, l’Empire carolingien, ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, Charlemagne prévoit dès 806 le partage de l’Empire entre ses trois fils. Après de nombreuses péripéties, l’Empire ne sera finalement partagé qu’en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun.
Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnent à l’impuissance ceux qui tentent explicitement de restaurer l’Empire d’Occident, en particulier les souverains du Saint-Empire romain germanique, d’Otton 1er en 962 à Charles Quint au XVIe siècle, voire Napoléon 1er, hanté par l’exemple du plus éminent des Carolingiens.
La figure de Charlemagne a été l’objet d’enjeux politiques en Europe, notamment entre le XIIe et le XIXe siècle entre la nation germanique qui considère son « Saint-Empire romain » comme le successeur légitime de l’empereur carolingien, et la nation française qui en fait un élément central de la continuité dynastique des Capétiens. Charlemagne est parfois considéré comme le « Père de l’Europe » pour avoir assuré le regroupement d’une partie notable de l’Europe occidentale, et posé des principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens.
Les deux principaux textes du IXe siècle qui dépeignent le Charlemagne réel, la Vita Caroli d’Éginhard et la Gesta Karoli Magni attribuée à Notker le Bègue, moine de Saint-Gall, l’auréolent également de légendes et de mythes repris au cours des siècles suivants : « Il y a le Charlemagne de la société vassalique et féodale, le Charlemagne de la Croisade et de la Reconquête, le Charlemagne inventeur de la Couronne de France ou de la Couronne impériale, le Charlemagne mal canonisé mais tenu pour vrai saint de l’Église, le Charlemagne des bons écoliers ».
Charlemagne est, par tolérance du pape Benoît XIV, un bienheureux catholique fêté localement le . En effet, en 1165, l’empereur Frédéric 1er Barberousse obtient la canonisation de Charlemagne par l’antipape Pascal III. De nombreux diocèses du nord de la France inscrivent alors Charlemagne à leur calendrier et, en 1661, l’université de Paris le choisit pour saint patron. Aujourd’hui encore, la cathédrale d’Aix-la-Chapelle fait vénérer ses reliques. Pourtant, l’Église catholique a retiré de son calendrier « l’empereur qui convertit les Saxons par l’épée plutôt que par la prédication pacifique de l’Évangile ».
28 janvier 1794 : Mort de Henri de La Rochejaquelein
Henri de La Rochejaquelein, né le au château de la Durbelière, près de Châtillon-sur-Sèvre (Poitou), et mort le à Nuaillé (Maine-et-Loire), est l’un des chefs de l’armée catholique et royale au cours de la guerre de Vendée, pendant la Révolution française.
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Fils du marquis Henri Louis Auguste du Vergier de La Rochejaquelein (1749-1802) et de Constance de Caumont d’Adde (1749-1798), Henri de La Rochejaquelein est né au château de la Durbelière, commune de Saint-Aubin-de-Baubigné, près de Châtillon-sur-Sèvre (aujourd’hui Mauléon dans le département des Deux-Sèvres), et fait ses études à l’école royale militaire de Sorèze de 1782 à 1785. À la sortie de l’école, il entre dans le régiment Royal-Pologne cavalerie, acheté par son père l’année précédente.
La Révolution française l’ayant surpris dès l’âge de seize ans, il ne suit pas son père dans l’émigration vers l’Allemagne. Il refuse en 1791 de prêter le serment que l’Assemblée constituante exige des officiers et démissionne. Il choisit de défendre le trône dans la Garde constitutionnelle du Roi Louis XVI où il est appelé en 1791. Lors de l’assaut du palais des Tuileries par les révolutionnaires, il combat pour défendre le roi, en tant que deuxième lieutenant de la Garde. Cette journée du 10 août 1792 trompe ses espérances. Ce fut alors que, s’éloignant de la capitale, il dit : « J’irai dans ma province, et bientôt l’on entendra parler de moi. »
On le voit, dans le Poitou, déplorer les suites du premier soulèvement de Bressuire, où les paysans royalistes viennent d’être défaits par les révolutionnaires. La Rochejaquelein se retire dans la terre de Clisson, sur la paroisse de Boismé près de Bressuire, chez le général Louis de Salgues de Lescure, marquis de Lescure, son parent et son ami : unis tous les deux par les mêmes sentiments, à peu près du même âge, ayant les mêmes intérêts, ils aspirent secrètement au projet de participer au rétablissement de la monarchie qui menace d’être ruinée. Ils n’apprennent que par des bruits vagues le nouveau soulèvement du .
Ils flottent entre l’espérance et la crainte, lorsqu’un paysan de Châtillon vient annoncer à La Rochejaquelein que les habitants des paroisses voisines, impatients de se réunir aux insurgés, courent aux armes et le demandent pour chef. Le gentilhomme vendéen s’écrie : « L’honneur m’appelle et je vole aux combats ! ». Lescure veut le suivre. C’est livrer ses parents, ses amis et sa jeune épouse à la vengeance des républicains.
Accompagné de son guide fidèle et armé de deux pistolets, La Rochejaquelein arrive sur le théâtre de la guerre et rejoint Charles de Bonchamps et Maurice d’Elbée. Il apprend qu’une division ennemie pénètre dans la Vendée et, n’écoutant que son courage, il veut arrêter le mouvement offensif des républicains. II accourt à Châtillon, à Saint-Aubin-de-Baubigné, où sont les propriétés de sa famille. À peine a-t-il paru que des milliers de paysans des Aubiers, de Nueil, de Saint-Aubin-de-Baubigné, des Échaubrognes, des Cerqueux de Maulévrier et d’Yzernay, le proclament leur chef.
En , il participe au soulèvement royaliste de la Vendée et devient un des chefs de l’armée vendéenne. La Rochejaquelein se met à leur tête et leur adresse cette courte harangue : « Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi ».
Les Vendéens répondent par des acclamations et marchent aux républicains, qu’ils trouvent retranchés dans le cimetière des Aubiers. Ils investissent le bourg et attaquent en tirailleurs la division du général Pierre Quétineau. La Rochejaquelein les persuade que l’ennemi, à demi vaincu, commence à prendre la fuite. Aussitôt les Vendéens s’élancent sur les républicains, les dispersent et s’emparent de leur artillerie. La Rochejaquelein marche à l’instant sur Châtillon et sur Tiffauges. Là, se réunissant aux autres rassemblements royalistes, il partage avec eux les munitions qu’il vient d’enlever et, par un premier succès relevant son parti, il lui inspire une ardeur nouvelle. La défaite des Aubiers a décidé le général Quétineau à évacuer précipitamment Bressuire, le marquis de Lescure envoie l’ordre à plus de quarante paroisses de prendre les armes. Il était déjà même à cheval, lorsqu’il vit arriver plusieurs cavaliers bride abattue, s’annonçant aux cris de « Vive le roi ! ». C’était La Rochejaquelein qui, mettant pied à terre, s’élança dans les bras de son ami en criant : « Je vous ai donc délivrés ! ». Le château de Clisson devient à l’instant une place d’armes et se remplit de soldats. Chaque rassemblement fait un corps à part. Celui de La Rochejaquelein se réunit le plus souvent à la grande armée d’Anjou qui, à cette époque, s’élève à peine à 18 000 combattants, mal armés et sans organisation fixe.
Le , La Rochejaquelein prend part au combat de Beaupréau à la suite duquel les républicains, refoulés au-delà de la Loire, restent pendant trois mois sans s’avancer dans le pays insurgé. La consternation se répand à Angers, à Saumur et à Nantes. À la bataille de Thouars, La Rochejaquelein, monté sur les épaules de Texier de Courlay, tire sur les assiégés et, tandis qu’on recharge ses armes, il arrache de ses mains les pierres des murailles et commence la brèche : toute l’armée républicaine met bas les armes et se rend à discrétion. À la première bataille de Fontenay-le-Comte, perdue par les royalistes, La Rochejaquelein commande l’aile gauche. Peu de jours après, à la seconde bataille, il charge avec la cavalerie, enfonce les bleus et achève la déroute. À l’attaque de Saumur, le , il enlève d’abord le camp retranché de Varrins et, emporté par sa bouillante ardeur au moment où l’on se bat encore à l’entrée de la ville, il met le sabre à la main, sa carabine en bandoulière et, suivi d’un seul officier (Pierre-Louis de La Ville-Baugé), il s’élance à la suite des fuyards, pénètre dans les rues, s’avance sur la place de la Bhilange, brave les coups de fusil, abat lui-même plusieurs soldats républicains et renverse à ses pieds, d’un coup de sabre, un dragon qui, arrivé sur lui le pistolet à la main, vient de le manquer.
La prise de Saumur est l’exploit le plus étonnant des Vendéens. En cinq jours de combats, ils ont fait plus de 12 000 prisonniers, pris des canons, des munitions considérables et le chef de la Loire. Quand La Rochejaquelein jeta les yeux sur ces immenses trophées il dit à l’un de ses officiers qui le voyait pensif : « Savez-vous quel est celui qui est le plus étonné de nos succès ? ». Comme on hésitait à lui répondre, il ajouta : « C’est moi ».
Pendant le siège de Nantes, qui est moins heureux, La Rochejaquelein garde Saumur avec sa division, tant pour couvrir la Vendée que pour conserver l’une des plus importantes communications de la Loire. Après l’échec de Nantes, il vole à la défense du pays insurgé, qui est attaqué de nouveau. Il commande l’aile droite à la deuxième bataille de Luçon et, couvrant la retraite, il préserve l’armée royale et sauve les troupes d’élite.
Cet échec est réparé le , jour où l’armée républicaine de Luçon, assaillie dans son camp retranché de Chantonnay, est entièrement détruite. La Rochejaquelein a tourné lui-même le camp pour l’investir et commencer l’attaque. Vers cette époque, la Convention nationale a voté contre la Vendée une guerre plus énergique, la lutte devient si terrible que tous les combats antérieurs semblèrent n’en avoir été que le prélude.
La Rochejaquelein, renforçant la division de Bonchamp, emporte la position d’Erigné. Il donnait ses ordres dans un chemin creux, lorsque des tirailleurs, s’avançant sur lui, le frappèrent d’une balle qui lui cassa le pouce ; il tenait un pistolet, et sans le quitter, il dit à ceux qui, le voyant couvert de sang, témoignaient de l’inquiétude : « Je n’ai que le pouce cassé ! ». Toutefois, il reste sur le champ de bataille mais sa blessure le force à quitter l’armée le lendemain. La Vendée va être en péril par la concentration des armées républicaines : La Rochejaquelein, Stofflet et Lescure couvrent Châtillon sans succès.
Après la bataille de Cholet, où Bonchamps succombe également, La Rochejaquelein est devenu le chef du parti royaliste. M. de Chateaubriand dit : « Cette armée de la Haute-Vendée, jadis si brillante, maintenant si malheureuse, se trouvait resserrée entre la Loire et l’armée républicaine qui la poursuivait. Pour la première fois, une sorte de terreur s’empara des paysans ; ils apercevaient les flammes qui embrasaient leurs chaumières et qui s’approchaient peu à peu; ils ne virent de salut que dans le passage du fleuve. En vain les officiers voulurent les retenir; en vain La Rochejaquelein versa des pleurs de rage, il fallut suivre une impulsion que rien ne pouvait arrêter. Vingt mauvais bateaux servirent à transporter sur l’autre rive de la Loire la fortune de la monarchie. On fit alors le dénombrement de l’armée ; elle se trouva réduite à 30 000 soldats; elle avait encore 24 pièces de canon, mais elle commençait à manquer de munitions et de cartouches ».
Le torrent des fuyards entraîne La Rochejaquelein jusqu’à Beaupréau. Devenu l’âme de son parti, ce jeune guerrier se voit engagé sous ces funestes auspices dans le passage de la Loire qu’il désapprouve. Sa première pensée est de couvrir et d’assurer la retraite : il laisse d’abord une forte arrière-garde à Beaupréau, lui ordonne de se défendre et de se porter ensuite rapidement sur les bords du fleuve.
Le , 80 000 fugitifs ont atteint Saint-Florent-le-Vieil pour passer sur la rive droite. La Rochejaquelein et Lescure s’opposent opiniâtrement à ce passage ou plutôt à cette fuite. La transmigration vendéenne fait renaître une armée royale qui, le , se trouve réunie tout entière à Varades, sur la rive droite.
Lorsque le plan de campagne a été arrêté dans les conseils et que l’on se soit décidé à se porter d’abord sur Laval et sur Rennes, l’armée lève ses tentes. L’armée entière se met en mouvement, le , pour une expédition sur les côtes de Bretagne, où les Anglais font espérer des secours. Il est décidé qu’on marchera.
L’avant-garde est composée de 12 000 fantassins, soutenus de 12 pièces de canon ; les meilleurs soldats et presque toute la cavalerie forment l’arrière-garde. Entre ces deux corps, chemine une troupe de femmes, d’enfants et de vieillards, qui s’élève à plus de 50 000 personnes. La Rochejaquelein parait à la tête de l’armée, monté sur un cheval que les paysans avaient surnommé : « le Daim », à cause de sa vitesse.
La Rochejaquelein dispose le gros des tirailleurs et deux pièces de canon en avant et les bagages au milieu de l’armée. Un corps républicain couvre Laval. À huit heures du matin, le 22, le général en chef fait commencer l’attaque ; les républicains, ébranlés, sont bientôt entraînés par les fuyards ; la cavalerie vendéenne achève de tout disperser.
28 janvier 1886 : naissance du cryptanalyste Georges Painvin.
Georges Jean Painvin (né à Paris le – mort à Paris le ) est un géologue et industriel français, surtout connu comme le cryptanalyste qui a réussi à casser le chiffre ADFGVX utilisé par les Allemands durant la Première Guerre mondiale.
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Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École des mines de Paris et ingénieur du corps des mines, il exerce le métier de professeur en géologie et paléontologie pendant plusieurs années jusqu’à ce que sa carrière soit interrompue par la guerre en 1914. Painvin n’a aucune formation en cryptologie, mais se passionne pour ces « chiffres ». Il se lie d’amitié avec le capitaine Paulier qui lui fait découvrir les télégrammes et les systèmes de communication.
Painvin demande qu’on lui remette des textes chiffrés transmis par les Allemands et ne tarde pas à se faire connaître. Le , il propose une méthode, le système ARC, qui permet de retrouver la clé employée pour le chiffrement et ceci avec un seul texte.
Painvin est alors transféré au « Cabinet noir », le service du chiffre qui l’occupera jusqu’à la fin de la guerre. Il se concentre ensuite sur les chiffres de la marine allemande, puis de la marine austro-hongroise jusqu’alors complètement incompréhensibles. Il réussit à les casser, permettant une chasse aux sous-marins allemands plus efficace. Les troupes allemandes utilisent plusieurs systèmes, mais cela ne décourage pas Painvin, au contraire. Accompagné du colonel Olivari, il s’attaque au chiffre ABC. Après deux semaines de travail, les deux cryptanalystes parviennent à reconstituer le système malgré les faux messages volontairement envoyés par les Allemands.
En 1917, les Allemands introduisent le KRU. Plus complexe, avec une clé par armée, il sera néanmoins l’objet d’une analyse méticuleuse de la part de Painvin et du capitaine Guitard.
Durant le printemps 1918, Paris est sans cesse bombardée par les Gothas allemands et l’artillerie lourde. Les Français n’arrivent pas à percer le nouveau chiffre ADFGVX utilisé par les Allemands et ne peuvent pas prédire les attaques. Le , Painvin découvre les deux clés utilisées et comprend le système allemand. Il s’était appuyé pour cela sur des messages datés du 1er avril.
Mais, au plus mauvais moment de la guerre, le système se complexifie dès le par l’ajout de la lettre V à la méthode de chiffrement. Painvin part du principe que cette lettre correspond aux chiffres de 0 à 9 et se remet au travail. Il découvre des particularités entre les messages. Après un travail acharné de 26 heures, il réussit à reconstituer la grille et la permutation utilisée pour le chiffrement, et parvint ainsi à le déchiffrer.
Le , Painvin fournit aux hautes instances de l’armée française un message déchiffré envoyé le 1er en direction des avant-postes allemands dans la région de Remaugies, au nord de Compiègne. Le texte, plus tard appelé « Radiogramme de la Victoire », se présentait sous cette forme chiffrée : FGAXA XAXFF FAFVA AVDFA GAXFX FAFAG DXGGX AGXFD XGAGX GAXGX AGXVF VXXAG XDDAX GGAAF DGGAF FXGGX XDFAX GXAXV AGXGG DFAGG GXVAX VFXGV FFGGA XDGAX FDVGG A
Une fois déchiffré on lit en allemand le texte suivant : « Munitionierung beschleunigen Punkt Soweit nicht eingesehen auch bei Tag ». La traduction française du radiogramme chiffré ci-dessus est : « Hâtez l’approvisionnement en munitions, le faire même de jour tant qu’on n’est pas vu ».
Le message fut transmis au quartier général de Foch, qui fut convaincu de l’imminence de l’attaque sur Compiègne. Les dernières troupes de réserve furent placées autour de la ville et repoussèrent l’attaque. Painvin s’effondre après la remise du message, exténué par tous ces efforts.
Il sera fait Chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire le . Il ne pourra toutefois pas en parler, car les activités du service du chiffre étaient sous couvert du secret pendant 50 ans. En , la contribution de Painvin à l’effort de guerre sera décrite par le général Desfemmes. Le , il est élevé au grade de Grand Officier de la Légion d’honneur.
L’inventeur du chiffre, le colonel allemand Nebel, n’apprendra la nouvelle qu’en 1967. Herbert Yardley dans The American Black Chamber dira de Painvin : « Le capitaine Georges Painvin, le plus grand expert en code qu’ait eu la France, génie analytique de premier ordre, avait une manière de résoudre les messages en code qui tenait de la sorcellerie… »
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28 janvier 1918 : raid aérien allemand de Gotha G sur Londres faisant 67 morts et 166 blessés.
Fabriqué par Gothaer Waggonfabrik, le premier modèle était le G.1. Il avait une forme inhabituelle avec un fuselage qui dépassait l’aile supérieure. Un petit nombre d’exemplaires du G.1. sera construit. La construction du Gotha le rendait vulnérable, car très sensible aux dommages causés par des tirs. De plus, son train d’atterrissage était facilement endommagé lors des atterrissages. Des pistes furent ainsi spécialement aménagées pour surmonter cette faiblesse. De nombreux pilotes, comme le capitaine Marnet, payèrent de leur vie ces erreurs de conception. Ces accidents obligèrent les ingénieurs de Gothaer Waggonfabrik à revoir leurs plans.
Les modèles suivants s’écartaient sensiblement du G.1, mais se ressemblaient tous. Les principales différences provenaient des moteurs installés à bord, le G 1 ayant des Mercedes de 160 cv, le G V de 260 cv. Les deux modèles les plus abondants furent le Gotha G.IV (232 appareils) et Gotha G.V.
Initialement, la soute à bombes sous le fuselage permettait l’emport de 14 bombes de 10 kg ; puis, avec l’augmentation des dimensions et de la charge, les bombes furent logées à l’extérieur avec des points d’attache interchangeables sous le fuselage et aussi le long des flancs. Malgré une charge utile relativement limitée (un maximum de 300 à 500 kg de bombes appelées alors « torpilles » à l’origine, les plus grosses étant généralement de 50 kg.), les Gotha eurent un impact significatif sur le moral des troupes et de la population. Ils remplacèrent les Zeppelins dans leur rôle de bombardement stratégique, les dirigeables étant devenus très vulnérables aux attaques aériennes et aux tirs depuis le sol. L’équipage comprenait trois hommes : le pilote, un mitrailleur avant qui jouait également le rôle de bombardier et un homme à l’arrière avec deux mitrailleuses.
Les bombardiers Gotha G.II et G.III entrèrent en service à l’automne 1916 sur le front balkanique avec le Kagohl 1 (1er groupe de bombardement) de la Luftstreitkräfte basé à Hudova. Les escadrons de bombardement et les unités d’avions géants sont directement sous le commandement du Oberste Heeresleitung (Commandement suprême de l’armée), Les objectifs, cependant, sont sélectionnés par le personnel de ce corps d’armée particulier et dépendaient de la situation du moment.
Ils prirent une part importante dans la destruction d’un important nœud ferroviaire à Cernavodă qui permit aux Allemands de bloquer le ravitaillement et les renforts de troupes roumaines.
Le 8 février 1917, le français Georges Guynemer est le premier pilote allié à abattre un de ces bombardiers, un G III, a bord d’un SPAD S.VII.
Le premier raid sur le Royaume-Uni a lieu le . Une escadrille de 21 Gotha du Kagohl 1 emportant chacun six bombes de 50 kg bombarde Folkestone au lieu de Londres, son objectif initial, en raison de mauvaises conditions météorologiques. Le bilan humain est de 71 morts (dont seize soldats canadiens et deux britanniques) et de 94 blessés. Londres est bombardée pour la première fois par avions lors de la troisième tentative, le 13 juin en début d’après-midi lorsque 18 bimoteurs du Kagohl 1 décollant de Gand frappent la capitale britannique sans résistance et font 162 tués et 426 blessés, le plus lourd bilan lors d’un raid. Devant l’opposition de la chasse britannique qui rappela deux de ses meilleures escadrilles de chasse du Front de l’Ouest, les Gotha sont obligés d’opérer de nuit après . À la suite du renforcement de la Royal Air Force et de l’intensification des barrages de ballons, ils cessent toute activité contre la Grande-Bretagne en après un total de 27 raids lors desquels 112 tonnes de bombes furent larguées, faisant 835 tués et 1 990 blessés, pour la perte de 60 appareils.
En France, Dunkerque est une cible régulière et Paris est bombardé plusieurs fois en 1918 à la suite des percées allemandes sur le front de l’Ouest. Les dommages dans la capitale française sont de même ordre de grandeur que ceux provoqués par les Pariser Kanonen, l’artillerie à longue portée allemande pilonnant la ville, avec 244 morts contre 256.
Une trentaine de Gotha.IV sont mis en service par l’Aviation des troupes impériales et royales austro-hongroises, équipés de moteurs Hiero et de mitrailleuses Schwarzlose de calibre 8 mm Mannlicher.
28 janvier 1918 : création de l’Armée rouge (Moscou).
Après le renversement du gouvernement provisoire d’Alexandre Kerensky, dans la nuit du 24 au 25 octobre (6 au 7 novembre dans notre calendrier grégorien) 1917, les bolchéviks ne disposent que des volontaires de la Garde rouge et de quelques unités d’élite comme les Tirailleurs lettons, pour asseoir leur pouvoir politique. Au vu des leçons de la Commune de Paris (première insurrection ouvrière), les bolcheviks veulent disposer d’un instrument militaire puissant, pour combattre les forces qui leur sont hostiles. Dès le 15 janvier (28 janvier) 1918, un décret du Conseil des commissaires du peuple transforme la Garde rouge en Armée rouge des ouvriers et paysans, et le 23 février, ont lieu les premières levées de masse à Petrograd et Moscou et le premier combat contre l’armée impériale allemande sur le front de l’Est. Le 23 février devient un jour férié en Union soviétique, celui des défenseurs de la patrie.
Cette nouvelle force armée n’est pour l’instant qu’une levée de volontaires, menée au combat par des officiers élus, certes motivée politiquement, mais dépourvue d’expérience militaire. L’homme qui va donner l’impulsion pour l’organiser et la rendre efficace au combat sera Léon Trotski, commissaire à la guerre de 1918 à 1924. Le service militaire est rendu obligatoire de 18 à 40 ans, par le décret du et on crée des commissaires militaires ou voenkomat pour encadrer cette mobilisation. Pour pallier le manque d’expérience des cadres, on leur adjoint des spécialistes militaires ou voenspetsy, sélectionnés par une commission spéciale dirigée par Lev Glezarov. Ces adjoints sont souvent recrutés parmi les anciens officiers de l’armée impériale russe, libérés à cet effet, mais dont on s’assure de la loyauté par une étroite mise sous tutelle et sous contrôle de commissaires politiques et des prises d’otage parmi les familles et les proches. Après le ralliement d’Alexeï Broussilov en 1920, la pratique se généralisera et l’effectif atteindra les 315 000 en août.
28 janvier 1918 : Mort du médecin militaire canadien John McCrae, auteur du poème « In Flanders Fields ».
28 janvier 1920 : création de la légion espagnole.
La Légion espagnole est une unité militaire de l’armée de terre espagnole. Elle se compose des unités suivantes :
- la Brigade de la Légion Rey Alfonso XIII aussi appelée BRILEG ;
- le Quartier Général de la Légion ;
- le Tercio Gran Capitán 1re de la Légion ;
- le Tercio Duque de Alba 2e de la Légion ;
- le Tercio Don Juan de Austria 3e de la Légion ;
- le Tercio Alejandro Farnesio 4e de la Légion.
La brigade de la Légion (BRILEG) fait partie de la force d’action rapide de l’armée de terre et se compose des bataillons Juan de Austria et Alejandro Farnesio ainsi que d’un certain nombre d’autres unités.
La Légion espagnole (ou Legión Española), autrefois appelée Tercio de Extranjeros (le bataillon des étrangers), fut créée en 1920 grâce aux efforts du lieutenant-colonel d’infanterie José Millán-Astray. Les résultats désastreux de l’armée dans les colonies nord-africaines au début du XXe siècle entraînèrent des troubles en métropole. Millán-Astray en arriva à la conclusion que le pays avait besoin d’une unité de soldats professionnels, avec une certaine dignité morale et un esprit de corps, qui serait comparable à la Légion étrangère française. La Légion espagnole est l’aboutissement et la concrétisation de ses réflexions personnelles.
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La Légion est créée par un décret royal du , signé par le ministre de la guerre, don José Villalba Riquelme. Elle portait alors le nom de bataillon des étrangers. Le but de cette création était de faire face à la difficulté des combats de la guerre du Rif au Maroc ; on pensait alors, comme l’avait fait la France auparavant, que c’était la seule solution pour pallier les défaillances d’une armée de conscrits mal préparés à ces affrontements.
Historiquement, il y avait néanmoins eu une première légion étrangère en Espagne. En 1835, au cours de la guerre civile espagnole, Louis-Philippe avait cédé la Légion étrangère française (forte d’environ 4 000 hommes) à la reine Isabelle II. Mais cette unité avait été dissoute en 1838 et la plupart de ses survivants (environ 500 hommes) décidèrent de rejoindre leur premier employeur, la France.
Le premier commandant de la Légion fut le lieutenant-colonel José Millán-Astray. C’est lui qui lui donna son style particulier et cet aspect « idéaliste ». Cette unité permettait aux étrangers désireux de lutter volontairement au Maroc de s’engager dans l’armée espagnole.
La date de création retenue de la Légion n’est pas celle du décret, mais habituellement celle de l’engagement du premier légionnaire, le .
Initialement, l’unité se composait d’un état-major de commandement et d’administration ainsi que de trois bataillons, disposant chacun d’un état-major, de deux compagnies de fusiliers et d’une de mitrailleuses.
Francisco Franco, alors commandant, était le chef du premier bataillon (Primera bandera) et adjoint de Millán Astray. Ensuite, l’unité fut dirigée par les lieutenants-colonels Valenzuela, Franco (1923-1935) et Yagüe. Le quartier du Roi, à Ceuta, fut la première garnison de la Légion.
Le « bataillon des étrangers », qui s’appela ensuite le « bataillon du Maroc » (Tercio de Marruecos), puis simplement « le Bataillon » prit finalement, à titre définitif, l’appellation de « Légion » (Legión). Elle participa à la campagne du Maroc, de sa création, en 1920, jusqu’à la fin, en 1927. L’une de ses actions les plus célèbres de cette époque, fut le débarquement de Alhucemas.
Plus tard, elle est employée, en 1934, pour étouffer le soulèvement des Asturies.
Elle participe aussi à la guerre d’Espagne, entre 1936 et 1939, période au cours de laquelle elle atteint le maximum de ses effectifs avec 18 bataillons d’infanterie, un bataillon de chars, un bataillon de génie et un groupe d’opérations spéciales. Elle combat alors au côté des troupes d’origine africaine (appelées « troupes régulières ») et l’expérience de ces troupes aguerries fait beaucoup pour la domination militaire du parti nationaliste.
En 1943, des noms sont donnés aux trois bataillons. Le premier est nommé Gran Capitán avec comme garnison Tauima (dans la zone de Melilla) ; le second Duque de Alba qui siégeait à Riffien (zone de Ceuta) ; le troisième, quant à lui, prend le nom de Don Juan de Austria et comme quartier la ville de Krimda. En 1950, est créé le quatrième bataillon à Villa Sanjurjo (actuellement Alhucemas), il prend le nom de Alejandro Farnesio.
En 1957-1958, elle participa à la guerre d’Ifni, défendant les intérêts espagnols contre les attaques des insurgés marocains ; dix ans après leur victoire au cours de cette guerre, le territoire est rétrocédé au Maroc.
Au milieu des années 1970, la Légion participe aux opérations militaires destinées à défendre le Sahara occidental espagnol contre la « Marche verte » entamée par les Marocains afin de conquérir cette région. Finalement, après l’accord tripartite entre ces deux pays et la Mauritanie, le Sahara occidental est divisé en deux parties, entre le Maroc et son voisin du Sud.
En 1975, avec le retrait espagnol du Sahara, le troisième bataillon déménage pour aller tenir garnison sur l’île de Fuerteventura aux Canaries. Les premiers et deuxième bataillons, quant à eux restent respectivement à Melilla et Ceuta. Le quatrième bataillon est, lui, dissous. Mais en 1981, il est recréé et prend garnison à Ronda (province de Málaga). En 1995, est créée la Brigade de la Légion Rey Alfonso XIII.
Au cours des années 1980, c’est au prix de grandes concessions et de nombreux changements que la Légion réussit à durer. Elle perd son école de formation des officiers et sous-officiers et doit renoncer à certaines de ses particularités, notamment en matière de recrutement.
28 janvier 1921 : inhumation du soldat inconnu (Paris- place de l’Etoile).
28 janvier 1945 : La combattante russe Roza Iegorovna Chanina, tireur de précision, est tuée au combat.
Roza Iegorovna Chanina, née le et tuée au combat le , est un tireur de précision soviétique de la Seconde Guerre mondiale, comme Lioudmila Pavlitchenko. Elle se porte volontaire pour servir comme tireur de précision en première ligne, et on lui attribue un total de 59 ennemis tués. Reconnue pour sa précision au tir, elle était capable de toucher des ennemis en mouvement et de faire des « doublets » (deux cibles touchées par deux coups tirés en succession rapide).
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Roza Chanina est née à Edma, petit village russe du gouvernement de Vologda (aujourd’hui dans l’oblast d’Arkhangelsk), fille d’Anna Alexeïevna Chanina, une trayeuse de vaches dans un kolkhoze et de Gueorgui Mikhaïlovitch Chanine, un bûcheron infirme du fait d’une blessure reçue pendant la Première Guerre mondiale. Roza aurait été nommée d’après la révolutionnaire marxiste Rosa Luxemburg. Elle fait son école élémentaire à Iedma, puis poursuit ses études dans le village voisin de Bereznik, distant de 13 kilomètres, distance qu’elle est obligée de parcourir à pied, faute de ramassage scolaire. Elle y retournait même le samedi pour s’occuper de sa tante malade Agnia Borissova.
À l’âge de 14 ans, contre la volonté de ses parents, elle aurait marché 200 kilomètres à travers la taïga jusqu’à la gare pour poursuivre ses études à Arkhangelsk, où elle suit les cours du collège de formation des professeurs et travaille dans un jardin d’enfants (la marche de 200 kilomètres a été confirmée plus tard par son professeur, Alexandre Makarine).
Elle participe ensuite volontairement au Vsevoboutch — l’entraînement militaire pour les hommes de 16 à 50 ans — et entre plus tard en à l’Académie centrale de formation des femmes tireurs de précision de Podolsk dans l’oblast de Moscou après deux années d’altercations avec la direction du centre de recrutement, où elle venait régulièrement demander à être engagée. Elle obtient son diplôme avec la mention « excellent » et se retrouve au front à l’âge de 19 ans.
Le , Roza Chanina s’enrôle dans l’Armée rouge et le , elle rejoint la 184e division de fusiliers où un peloton féminin de tireurs de précision avait été formé. Elle combat pendant neuf mois et participe à la grande offensive soviétique sur Vilnius, déclenchée le . Elle reçoit l’ordre de la Gloire le et de nouveau le .
Un jour, en recevant l’ordre du commandant du bataillon de retourner sans délai à l’arrière, Chanina aurait répondu : « J’y retournerai après la bataille ». L’expression devint plus tard le titre d’un ouvrage de Nikolaï Jouravliov.
Le , Roza reçoit une balle dans l’épaule, ce qui lui vaut la médaille du Courage, décernée le .
Le , Roza Chanina est gravement blessée durant une bataille près du hameau de Richau, en Prusse-Orientale, alors qu’elle protégeait le commandant blessé de son unité d’artillerie. Elle est retrouvée par deux soldats qui la découvrent éventrée, la poitrine déchirée par un obus à fragmentation. Malgré les tentatives pour la sauver, elle meurt le lendemain le , trois mois avant la victoire de l’Armée rouge sur les nazis. L’infirmière Yekaterina Radkina se souvint que Chanina lui avait dit qu’elle regrettait d’avoir fait si peu. Pourtant, après avoir tué 59 ennemis, elle avouait ne plus avoir de cœur. Sa mère, apprenant la mort de sa fille déclara « que c’était mieux ainsi », compte tenu de ses états meurtriers de service.
Le roman Étoile rouge (Buchet-Chastel, 2023) de Florian Ferrier a pour héroïne Lenka, une tireuse d’élite soviétique inspirée de l’histoire véritable de Roza Chanina.
28 janvier 1965 : décès du général Maxime Weygand.
Maxime Weygand, né à Bruxelles le et mort à Paris le , est un général français, grand-croix de la Légion d’honneur, médaillé militaire et membre de l’Académie française. Il joue un rôle important lors des deux guerres mondiales.
Bras droit du maréchal Foch à la fin de la Première Guerre mondiale, il est notamment chargé, le , de lire les conditions de l’Armistice dans la clairière de Rethondes à la délégation allemande.
Nommé le , par le président du Conseil Paul Reynaud, commandant en chef de l’armée française en remplacement du général Gamelin, il ne peut pas empêcher la défaite lors de la bataille de France. Il est alors le premier à se déclarer partisan d’un armistice (comme lors de la Première Guerre mondiale) avec l’Allemagne alors que le président du Conseil et d’autres membres du gouvernement sont partisans d’abandonner le territoire métropolitain et de poursuivre la lutte depuis l’Afrique du Nord avec les Britanniques.
Le , il devient ministre de la Guerre du gouvernement Pétain, prépare l’armistice, signé le , puis participe durant deux mois au gouvernement de Vichy, avant d’être nommé, le , délégué général pour l’Afrique du Nord. Il réorganise l’armée d’Afrique en vue de la reprise des combats. Rappelé et relevé par Pétain de son commandement en sous la pression allemande, il est assigné à résidence dans une villa en Provence.
Arrêté par la Gestapo la veille de l’invasion de la zone libre par les Allemands le , il est incarcéré en Allemagne et interné jusqu’à la fin de la guerre. Arrêté à son retour d’Allemagne, accusé de haute trahison et emprisonné par le Gouvernement provisoire de la République française dirigé par le général de Gaulle, il bénéficie d’un non-lieu en 1948. Il se fait le défenseur de la mémoire du maréchal Pétain et soutient les partisans de l’Algérie française pendant la guerre d’Algérie.
28 janvier 1986 : explosion de la navette spatiale Challenger (Floride).
Un défaut d’élasticité du joint d’étanchéité d’un réservoir est à l’origine de la désintégration de la navette à peine une minute après son lancement. Les procédures de remonté des alertes de sécurité de la NASA sont mises en cause. Les vols sont interrompus pendant plus de deux ans.
28 janvier 2013 : libération de Tombouctou par la brigade Serval (Mali).
A minuit, heure de Paris, alors que le 21e RIMa (GTIA 1) prend l’aéroport avec l’appui du 5e RHC (GAM), le 2e REP (GTIA 4) saute sur Tombouctou. En fin de matinée, sans déplorer de perte, la brigade Serval (3e BM), commandée par le général de brigade Bernard Barrera, contrôle totalement la perle du désert que les terroristes ont évacué précipitamment. L’opération Serval a duré un an et demi (du 11 janvier 2013 au 1er août 2014) et a coûté la vie à 10 soldats français. L’opération Barkhane lui a succédé, en élargissant la zone d’action française sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.