29 janvier 1258 : début du siège de Bagdad.
La bataille de Bagdad en 1258 (656 AH) est une victoire, près de Bagdad, de l’armée mongole contrôlée par le chef Houlagou Khan, petit-fils de Gengis Khan, sur l’armée du Califat abbasside. La ville, après un siège, est ensuite prise, mise à sac et brûlée, et environ 800 000 habitants sont massacrés.
Le califat abbasside était en place depuis plus de 500 ans, puisqu’il avait été fondé en 750. Il était la deuxième dynastie musulmane, après le renversement des Omeyyades au pouvoir après l’assassinat d’Ali en 661.
Au cours du IXe siècle, le califat de Bagdad perdit la plupart des possessions de l’ancien empire musulman : la Tunisie et la Tripolitaine en 801, l’Azerbaïdjan septentrional en 825, le Yémen en 850, le Tabarestan en 864, le Sind et la majeure partie de la Perse au début des années 870, la Transoxiane en 875, Chypre en 879, l’Arménie en 884, l’Azerbaïdjan iranien en 889, l’Arabie (à l’exception du Hedjaz) en 899, la Haute Mésopotamie en 907. Pire, en 945 (334 AH), les Bouyides, qui étaient chiites, imposent leur tutelle au calife de Bagdad Al-Muti, qui perd ainsi tout pouvoir temporel. Il conserve cependant un fort pouvoir religieux sur les régions susmentionnées. En 1055 (447 AH), le califat passe sous la domination des Seldjoukides qui viennent d’établir un nouvel Empire. Le califat ne retrouve son indépendance politique qu’en 1157 (552 AH), mais celle-ci se limite désormais à la Basse Mésopotamie. Malgré cela, le califat restait un symbole fort et sa capitale Bagdad était toujours un important centre culturel ainsi que la quatrième ville la plus peuplée du monde (derrière Zhongdu, Le Caire et Hangzhou).
L’armée mongole, menée par Houlagou Khan et le commandant chinois Guo Khan (en), s’installa à Bagdad en . Houlagou a marché avec ce qui était probablement la plus grande armée jamais réunie par les Mongols. Sur l’ordre de Möngke Khan, deux combattants sur dix dans l’empire entier devaient rejoindre l’armée d’Houlagou. De plus Ata al-Mulk Juvayni écrit que plus de 1 000 artilleurs chinois, ainsi que des Arméniens, des Géorgiens, des Turcs et des Perses prirent part au siège.
Houlagou proposa d’abord la reddition, que le calife refusa. Beaucoup de récits s’accordent à dire que le calife n’était pas du tout préparé à une telle bataille, son armée n’ayant pas été bien réunie et les murs de Bagdad n’ayant pas été renforcés. Le pire est que, selon David Nicolle, le Calife a fortement offensé Houlagou Khan en jouant de menaces, ce qui pourrait expliquer le châtiment terrible que subit sa ville par la suite.
Avant d’assiéger Bagdad, Houlagou avait déjà frappé les esprits en détruisant les Lors qui s’étaient opposés à son autorité. De plus, la reddition sans combat de la secte des Assassins (Hashshashin) depuis leur forteresse d’Alamut (réputée imprenable) en 1256 le revêtait d’une réputation de guerrier invincible.
Une fois arrivés près de la ville, les Mongols se divisèrent en deux groupes de telle sorte que les deux voies de sortie possibles soient condamnées. La première pince s’établit sur la rive droite du Tigre, l’autre sur la rive gauche. Une première sortie du Calife fut couronnée de succès, ses troupes ayant réussi à repousser en partie les troupes occupant la rive droite, mais la seconde attaque fut un échec, les Mongols avaient en effet détruit les canaux en amont du fleuve et avaient ainsi piégé les forces de la ville. La cavalerie fondit alors sur le reste des troupes isolées avant d’encercler le gros des troupes plus à l’ouest. Ainsi, en l’espace d’une journée, l’armée abbasside fut en grande partie massacrée ou noyée. Au même moment, Guo Khan faisait creuser des tranchées et construire des catapultes.
Le siège proprement dit commença le . La bataille fut assez rapide compte tenu de la durée moyenne des sièges de l’époque qui se comptaient en dizaines de mois, parfois même en années. Dès le , les Mongols réussirent à ouvrir une brèche dans le mur. Des pourparlers initiés par Al-Musta’sim furent rejetés par les Mongols. Le , la ville capitula. Les Mongols pénétrèrent alors dans la ville, puis, dès le 13, commença une semaine de massacres, de pillages, de viols et de destruction.
De nombreux récits historiques détaillent l’ensemble des horreurs perpétrées par les troupes mongoles.
La grande bibliothèque de Bagdad contenant d’innombrables ouvrages historiques traitant de médecine et d’astronomie fut entièrement détruite. Des survivants dirent même que l’encre de tous ses livres assombrit les eaux du Tigre. Les Mongols détruisirent également les mosquées, les palais, les autres bibliothèques ainsi que des édifices d’une grande richesse culturelle.
La population tenta d’échapper à l’armée mongole, mais interceptés, les 90 000 civils fuyards furent massacrés. D’autres estimations fixent à des centaines de milliers les victimes civiles. Ian Frazier du New Yorker considère que 200 000 à un million de Bagdadis n’auraient pas survécu au siège. Le calife fut capturé et forcé d’assister aux scènes de massacres et de tortures subies par son peuple. Il mourut piétiné par les chevaux de la cavalerie mongole après avoir été enroulé dans un tapis, cette thèse confirmant une croyance mongole ancestrale selon laquelle la terre maudirait quiconque ferait couler sur elle du sang royal. Ses fils furent tués, un seul survécut pour être envoyé en Mongolie. Plusieurs récits disent qu’Houlagou déplaça le camp du côté où soufflait le vent car l’odeur des cadavres émanant de la ville devenait insupportable.
Il faut noter que la tactique d’Houlagou et le comportement de ses troupes mongoles, qualifiées de « barbares », étaient directement hérités de son aïeul Gengis Khan, qui voyait dans la violence des destructions un moyen efficace de décourager les velléités de résistance chez tout ennemi potentiel.
En Égypte, le sultan mamelouk bahrite Qutuz prit le pouvoir pour assumer la guerre contre les Mongols (1259). Houlagou Khan lui demanda de se rendre. Qutuz refusa et tua les ambassadeurs d’Houlagou pour rendre toute négociation impossible.
En , Qutuz quitta l’Égypte à la tête des armées égyptienne et syrienne réunies. Il envoya le général Baybars en mission de reconnaissance avec une partie de l’armée. Au cours de cette mission, Baybars dut affronter un contingent mongol et emporta la victoire. Ce premier succès rehaussa le moral des troupes musulmanes. L’armée mongole fut menée par Kîtbûqâ depuis le départ soudain d’Houlagou provoqué par la mort de Möngke et les désordres successoraux qui en découlaient. Kîtbûqâ entreprit de rassembler ses troupes éparpillées en Syrie. Sa vanité lui fit refuser d’attendre les renforts promis par Houlagou. Le , Qutuz et Baybars vinrent à bout de l’armée mongole conduite par Ketboğa à la bataille d’Ayn Jâlût. La Syrie revint aux Mamelouks et les Mongols se retirèrent au-delà de l’Euphrate. Cette victoire marqua l’arrêt de l’avancée des Mongols et la fin de leur réputation d’invincibilité.
À son retour au Caire, Baybars renversa le sultan Qutuz qui lui refusait le poste de gouverneur de la Syrie. Il se proclama sultan. Quelques mois après son accession au pouvoir, Abû al-Qâsim Ahmad arriva au Caire ; c’était le dernier Abbasside survivant du massacre de 1258. Il était l’oncle d’Al-Musta’sim, le 37e et dernier calife de Bagdad, le fils d’Az-Zâhir (35e calife) et le frère d’Abû Ja`far Al-Mustansîr (36e calife). Baybars ira lui-même à sa rencontre pour reconnaître son rang. Le nouveau calife prit alors le nom d’Al-Mustansîr, comme son frère avant lui à Bagdad. Quelques jours plus tard, il décerna à Baybars le titre de « sultan universel » qui lui conférait une légitimité supplémentaire et justifiait son protectorat sur les villes saintes d’Arabie. Le calife proclama que le devoir des musulmans était de reconquérir Bagdad.
29 janvier 1635 : fondation de l’Académie française (Paris).
L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée en 1635 par le cardinal de Richelieu, est une institution culturelle française dont la mission est de « contribuer à titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres » et la fonction de tenir à jour un dictionnaire de référence du français, et d’approuver la publication au Journal officiel d’équivalents francophones de termes techniques étrangers dans la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs, et est la première des cinq académies de l’Institut de France.
La mission qui lui est assignée à l’origine, et qui sera précisée par lettres patentes de Louis XIII le , est de travailler à « donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ». Dans cet esprit, elle compose un Dictionnaire de l’Académie française, dont la première édition est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. Elle attribue également des prix littéraires, dont le plus renommé est le Grand prix de littérature de l’Académie française.
L’Académie française rassemble des personnalités qui ont illustré la langue française : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens, scientifiques, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux. Il n’existe aucune condition de titres ou de nationalité pour entrer dans la Compagnie, sinon celle d’avoir illustré la langue française.
L’utilité de l’Académie française, qui n’a plus d’autorité normative mais seulement morale aujourd’hui, est parfois contestée. Sa légitimité est aussi remise en question : un seul linguiste a compté parmi les membres (qui sont pour la plupart écrivains), Gaston Paris, mort en 1903. Les critiques concernent également l’éthique de l’institution, qui offre de nombreux avantages à ses membres
29 janvier 1814 : bataille de Brienne-le-Château.
Après son offensive le 27 janvier sur Saint-Dizier, le choc espéré par Napoléon avec l’armée de Silésie du maréchal Blücher a obtenu que cette force soit divisée. Malgré le voisinage de l’armée de Bohême de Schwarzenberg, il décide de se lancer à la poursuite de Blücher afin de l’intercepter au moment de sa tentative de passage de l’Aube pour rejoindre son allié, mais le lieutenant-colonel Bernard, chargé par Berthier de porter les ordres à Mortier, est pris par les cosaques. Blücher mis au courant des plans de Napoléon, se replie sur Brienne : l’effet de surprise est manqué.
Le 29 janvier l’attaque française se fait en trois colonnes dont une seule, dirigée sur le château, réussit et peut prendre pied dans la ville même, mais un vigoureux retour offensif des corps russes de Fabian Gottlieb von Osten-Sacken et Zakhar Dmitrievitch Olsoufiev l’en déloge. Après un combat de nuit acharné, les forces de Napoléon conservent le château.
La situation pourrait devenir critique si les Alliés, recevant des renforts, recommençaient la lutte le lendemain, mais Blücher a hâte de faire sa jonction avec l’armée de Bohême et se replie, au milieu de la nuit, dans la direction de Trannes.
Au cours de la bataille, Gourgaud sauve la vie de Napoléon en tirant un coup de feu sur un cosaque qui allait transpercer l’Empereur de sa lance. Napoléon défait avec 16 000 hommes l’armée de Blücher deux fois supérieure en nombre.
De 1779 à 1784, Napoléon Bonaparte était élève à l’école militaire de Brienne-le-Château. Il s’y retrouve donc trente ans après, dans des conditions bien différentes.
29 janvier 1842 : mort à 71 ans du général Pierre Cambronne.
Destiné au commerce, il s’enrôle, en , dans la compagnie de grenadiers du 1er bataillon de volontaires nantais, engagé en Vendée avant de partir pour Saint-Domingue. Il sert ensuite sous les ordres de Dumouriez en Belgique. Durant la deuxième chouannerie, il participe à la bataille de Quiberon. D’une bravoure remarquable, il parvient rapidement au grade de capitaine. La Vendée pacifiée, il s’embarque pour l’expédition d’Irlande sous les ordres de Hoche en 1796.
Il passe ensuite à l’armée des Alpes sous les ordres de Masséna, où il se fait remarquer à la tête d’une compagnie de grenadiers à la bataille de Zurich en 1799. Il passe ensuite à l’armée d’Helvétie, où il enlève une batterie russe avec une poignée d’hommes. Il voit périr à ses côtés La Tour d’Auvergne, et refuse le titre de premier grenadier de France que ses soldats voulaient lui donner.
Colonel à Iéna, il est nommé major commandant du 3e régiment de voltigeurs de la Garde impériale en 1810 et il est créé baron de l’Empire la même année, puis il participe pendant deux ans à la Campagne d’Espagne.
Il rejoint la Grande Armée pendant la campagne de Russie. Il y commande le 3e régiment de voltigeurs et participe aux batailles de Bautzen, Dresde, et de Leipzig, avant d’être nommé général de brigade à la Bataille de Hanau.
Nommé major de la Garde impériale en 1814, il prend part à toutes les opérations de la campagne de 1814, il est blessé plusieurs fois.
Fidèle parmi les fidèles à l’Empereur, il est commandant militaire (dirigeant la garde impériale et la place de Porto-Ferraio) de l’île d’Elbe en 1814-1815. Il accompagne Napoléon 1er en 1815, lors de son retour sur le continent, et commande l’avant-garde de sa petite armée.
Il neutralise la forteresse de Sisteron le et le seul pont sur la Durance. Arrivé à Paris, il est nommé comte de l’Empire par décret du 1er, mais qui ne sera pas confirmé par lettres patentes.
Une fois arrivé à Paris, il refuse le grade de général de division, de crainte qu’on y voit un passe-droit, mais accepte les dignités de comte et de pair des Cent-Jours le .
Le 16 juin 1815, il attaque Ligny et le 18, à Waterloo, commande le dernier carré de la garde. Atteint d’un coup de feu au sourcil gauche, il est fait prisonnier par les Anglais qui le conduisent dans leur pays.
Au cours de sa carrière militaire, il est blessé :
- d’une balle à la cuisse à la bataille de Bar-sur-Aube le ;
- d’un éclat de mitraille à la cuisse, d’une balle au bras gauche, d’une autre balle au corps, et d’un coup au corps, à la bataille de Craonne le ;
- d’un éclat d’obus à la tête, d’un coup de sabre au bras droit, d’un coup de baïonnette à la main droite à la bataille de Waterloo.
29 janvier 1856 : création de la Victoria cross (Londres).
La « Victoria Cross » est la distinction militaire suprême de l’armée britannique et du Commonwealth. Instituée le par un arrêt royal de la reine Victoria pour récompenser les actes de bravoure pendant la guerre de Crimée, la croix de Victoria vise à ne récompenser que les prouesses militaires accomplies face à l’ennemi en temps de guerre. Elle doit être attribuée de la manière la plus « démocratique » possible en ne prenant en compte ni le grade, ni la religion, ni l’origine ethnique ou la condition sociale du récipiendaire.
La reine insista sur le fait que cette décoration exceptionnelle ne fût en aucune manière un ordre, contrairement à celui de la Jarretière ou du Bain, et ne fût donc point accompagnée d’un titre nobiliaire et ne comprît aucune hiérarchie honorifique en son sein. Aux dires de sa créatrice, elle aurait été la plus prisée des décorations parmi tous les membres, officiers ou simples soldats, des unités tant navales que militaires. Dès 1858, un décret royal inclut les marins ayant pu, par leur seul courage, sauver un navire. Ainsi elle fut aussi accordée dans de rares cas en hommage à d’autres gestes courageux.
Cette décoration en bronze, en forme de croix, porte l’écusson royal et les mots « FOR VALOUR ». Le ruban est rouge pourpre et les récipiendaires peuvent faire suivre leur nom des initiales « VC ». La croix de Victoria canadienne, créée en 1993 est identique à la croix originale, sauf pour l’inscription « PRO VALORE » en latin. Les gouvernements d’Australie et de Nouvelle-Zélande ont également institué leur croix de Victoria, respectivement la croix de Victoria australienne en 1991 et la croix de Victoria néo-zélandaise en 1999.
29 janvier 1916 : bombardement de Paris par un Zeppelin.
Dans les années précédant la Grande Guerre, l’Allemagne a développé une flotte de dirigeables puissants et à long rayon d’action. Utilisés de nuit, en particulier sur l’Angleterre, ils ont des missions stratégiques de bombardements (usines, gares, carreaux de mines, etc.) mais ils participent aussi à une guerre totale et psychologique sur les populations civiles des grandes villes. Durant l’année 1916, le bombardement aérien n’a pas eu vraiment le rôle stratégique qui aurait pu influencer la guerre car le tonnage de bombes délivré n’était pas assez important, mais il est devenu une arme psychologique qui touche les populations civiles en arrière de la zone des combats. Ainsi un Zeppelin a bombardé Paris le 29 janvier 1916 faisant 26 morts et 32 blessés. La population est horrifiée ; des funérailles nationales sont organisées. Les Allemands sont considérés comme des « pirates des airs ». Bar-le-Duc a fait l’objet de plusieurs bombardements : celui du 1er juin 1916, jour de l’Ascension, à midi, a fait plus de soixante morts et des centaines de blessés. La ville est l’un des pivots arrières de la bataille de Verdun, mais les avions allemands ont délibérément visé la population.
Si les Allemands étaient considérés comme des barbares, l’aviation française n’était pas en reste. Karlsruhe a été bombardé par les Français et les Britanniques dès 1915. Le bombardement du 22 juin 1916 est le plus important et il a été ordonné par le haut commandement français en représailles — c’est le mot alors employé — de celui de Bar-le-Duc. Il y a 150 morts et des centaines de blessés dans cette ville allemande. Cette attaque aérienne française s’inscrit dans une escalade de la terreur et annonce, par son aspect méthodique, les doctrines de l’italien Douhet et de l’Américain Mitchell ainsi que l’emploi de l’aviation durant la Seconde Guerre mondiale. L’avion, durant l’année 1916 pendant qu’artilleurs et fantassins se massacrent, participe aussi à la « brutalisation » de la société. Gilles Aubagnac (Conservateur au musée de l’air et de l’espace).
29 janvier 1917 : le capitaine Georges Guynemer abat son 30e avion.
29 janvier 1918 : affrontement à Krouty (130 km au nord-est de Kiev) entre élèves sous-officiers ukrainiens et soldats de l’Armée rouge.
La bataille de Krouty désigne un affrontement entre élèves-officiers ukrainiens de la République nationale ukrainienne et soldats de l’Armée rouge. Elle se déroula le , sur l’emplacement d’un nœud ferroviaire situé près du village de Krouty, à 130 km au nord-est de Kiev, dans l’actuel oblast de Tchernihiv. La bataille, qui est aujourd’hui considérée comme un symbole de la résistance ukrainienne à l’armée soviétique, s’inscrit dans le cadre du conflit soviéto-ukrainien de 1917-1921 et de la guerre civile russe.
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Lors de l’avancée vers Kiev d’une division de l’Armée rouge forte de 4 000 hommes, commandée par Mikhaïl Artemyevitch Mouraviov, un petit détachement de cadets de la République nationale ukrainienne commandé par le capitaine Ahapiy Honcharenko fut hâtivement constitué et envoyé pour l’intercepter. L’unité ukrainienne, qui comptait 500 hommes (certaines sources parlent de 300 hommes), était principalement composée d’élèves fusiliers de la Sitch, une unité de l’École des cadets de Khmelnytskyï, et de Cosaques haïdamaks. Près de la moitié des hommes périt durant la bataille qui dura plus de 5 heures.
En mars 1918, après le retour de la Rada centrale dans la capitale ukrainienne, onze corps d’élèves furent réenterrés dans le tombeau d’Askold situé dans le centre-ville de Kiev. Le président ukrainien de l’époque, Mykhaïlo Hrouchevsky, donna le titre de héros aux 500 élèves ayant combattu. Le poète ukrainien Pavlo Tytchyna dédia un poème à la mémoire et à la mort héroïque des jeunes hommes.
Après la chute de la République nationale ukrainienne, les corps furent transférés au cimetière Lukyanivske de Kiev. Au fil des ans, l’histoire de la bataille fut occultée par le gouvernement soviétique ukrainien. En 1998, un monument commémorant les 80 ans de la bataille fut érigé au tombeau d’Askold. En 2001, une pièce commémorative en monnaie locale fut fondue. Enfin en 2006, le gouvernement ukrainien érigea le mémorial des héros de Krouty sur le site même où la bataille se déroula quelque 88 ans plus tôt.
29 janvier 1924 : vol expérimental d’un hélicoptère (Paris).
Raoul Pateras-Pescara couvre 800 mètres en 10 minutes à bord d’une machine expérimentale à voilure tournante double.
Après avoir travaillé dans les laboratoires du gouvernement italien, Raoul Pateras Pescara entre, au début de la Première Guerre mondiale, au service du ministère de la guerre français : on lui attribuait diverses inventions, dont un dirigeable pouvant survoler les lignes ennemies en lançant des bombes par intervalles. Il est arrêté comme espion et interné à la prison de la Santé, mais le ministère de la guerre donne l’assurance de son innocence et il se rend en Espagne, où il mettra en œuvre son projet d’hélicoptère, qu’il avait conçu sur le sol français.
À partir de 1917, il dépose en Espagne de nombreux brevets portant sur l’amélioration des hélicoptères et des voilures tournantes de même que sur un hydroplane et, de 1919 à 1923, il dépose une quarantaine de brevets en France, qui seront étendus à plusieurs pays : brevets portant sur un « monohélicoptère » (1921), un « gyroplane » (1922), un « monohélicoplane » (appareil convertible VTOL, 1922 également). Pendant ces années, il fait des essais d’une double voilure tournante montée sur le toit de sa voiture.
En février 1920, Raoul Pateras Pescara dépose en Espagne, puis au Royaume-Uni, un brevet de « réaction directe », reprenant l’idée développée dix ans auparavant pour le gyroptère par les ingénieurs français Alphonse Papin et Didier Rouilly : il s’agit de faire échapper, par les extrémités des pales, de l’air comprimé. Ce brevet sera complété plus tard, en 1938, par un autre qui proposera le moteur aéronautique sans embiellage (moteur + compresseur = pistons libres Pescara).
À partir de 1919, il commence à construire plusieurs hélicoptères coaxiaux qui mèneront aux succès des premiers sauts de 1921. Il rencontre en Espagne le pilote et homme d’affaires en aéronautique Jorge Loring Martinez (1889–1936) pour créer la société Helicopteracion Pescara S.A., chargée d’exploiter les brevets Pateras-Pescara concernant les hélicoptères. Cette société recevra en 1921 une délégation du Service technique de l’aéronautique (STAé) français.
En 1921, après des années d’essais, l’hélicoptère Pescara (le 2R) fait ses premiers sauts à Barcelone. Bernard Barny de Romanet, as de la Première Guerre mondiale, témoigne dans Le Petit Journal du , à son retour de Barcelone en ces termes : « Je suis fermement persuadé que l’hélicoptère Pescara volera et j’espère être le pilote qui lui fera gagner quelques prix ». Il annonce la finition du Pescara avec un moteur en étoile de 120 ch et déclare que, le , l’appareil s’est soulevé de 30 cm. Il précise encore « qu’il n’a jamais vu un inventeur aussi consciencieux et plus opiniâtre ». L’appareil, après son essai concluant dans le jardin du Marquis, doit être démonté et transporté à l’aérodrome ou à l’hippodrome de Barcelone. La mort de de Romanet en fera que Pescara assumera lui-même le pilotage de son appareil jusqu’en 1926.
En 1922, le gouvernement français finançant des projets aéronautiques, Raoul Pateras Pescara installe une succursale de la société barcelonaise Helicopteración Pescara SA à Nanterre, au 59, avenue Georges-Clemenceau. La même année, Le Petit Larousse illustre le mot « hélicoptère » avec le dessin d’un jouet et un autre du Pescara accompagné du texte : « Hélicoptère, système Pescara ».
Tous ses appareils seront construits sur le même modèle, équipés de deux rotors coaxiaux contrarotatifs constitués par au moins quatre cellules bipennes. Leur système de commande de vol est une véritable innovation : pour assurer le fonctionnement en déplacement de l’appareil en palier, le marquis Pateras-Pescara, devenu pilote d’hélicoptère, dispose d’un manche à balai muni d’un volant (Brevet Fr n° 553.304) qu’il n’a qu’à incliner dans la direction désirée. Le manche à balai commande deux plateaux cycliques qui sont constitués par des roulements oscillants. Il s’ensuit une variation cyclique du pas de chaque pale pendant le mouvement de rotation. Le résultat de cette action du manche à balai provoquant une dissymétrie de poussée aérodynamique ainsi engendrée sur les rotors, faisant que les hélicoptères Pescara s’inclinent dans la direction voulue et les rotors ne tournant plus dans un plan horizontal, le propulsent dans cette direction. Une manette commande la variation globale du pas des rotors, permettant ainsi à l’appareil de monter ou de descendre (changer d’altitude). Ces deux commandes se retrouvent dans les hélicoptères actuels, elles sont appelées respectivement commande de pas cyclique et commande de pas collectif. Le volant sur le manche permet de faire varier différemment le gauchissement des pales de l’un et de l’autre rotor, ce qui a pour effet d’engendrer un couple de rotation nécessaire à faire un virage sur place.
Le , il accomplit avec le 2F, un nouvel appareil, une série de vols au cours desquels il réussit des virages corrects, des lignes droites et des stationnements au point fixe. Les hélicoptères Pescara sont à stabilité commandée. L’Aérophile de , revue de l’Aéro-Club de France, titre : « Pescara détenteur du Record de Durée en Hélicoptère ».
Le , il réussit un vol de 8,13 mn pour 1 160 mètres en ligne droite, c’est le premier kilomètre effectué par un hélicoptère. Le il vole pendant 10,10 mn. Son appareil 2F lui permet également d’établir, le , à Issy-les-Moulineaux, France, un record du monde de vol en ligne droite enregistré par la FAI avec 736 mètres en 4 minutes et 11 secondes (soit environ 13 km/h) à une hauteur d’1,8 mètre.
En 1925, le Marquis Pateras-Pescara fait construire le Pescara 3F, qui est plus puissant et dont l’inversion de voilure se fait dans le bas du mât. Il quitte le terrain d’Issy-Les Moulineaux pour Saint-Raphaël où ses essais continuent en 1926 jusqu’à la destruction de sa voilure. Un hélicoptère Pescara 3F équipé d’un moteur Salmson est exposé au musée de l’air et de l’espace du Bourget depuis .
En 1926, il dépose auprès du gouvernement du général Primo de Rivera, le projet d’installer une usine de construction aéronautique et automobile à Barcelone. C’est ainsi que sera réalisé le Pescara 4S, un appareil de 400 kg qui évoluera de 1929 à 1932. Muni d’un moteur de 40 ch et disposant à l’avant d’une hélice débrayable, le 4S peut fonctionner en hélicoptère ou en autogire. Sa voilure, toujours coaxiale, comprend deux hélices biplanes à incidence variable dont la commande d’inclinaison permet de monter ou de descendre, l’orientation de la nacelle et le gauchissement. Son moteur peut être embrayé par un réducteur à deux étages d’engrenage (24 à 1) sur les hélices sustentatrices ou sur son hélice tractive, libérant alors les hélices sustentatrices qui fonctionnent en auto-rotation. La légèreté de l’appareil donne 2 kg/m2 pour la voilure.
29 janvier 1928 : mort à 66 ans du maréchal britanique Douglas Haig.
Lors de la Première Guerre mondiale, il est à la tête du corps expéditionnaire britannique en France de 1915 jusqu’à l’armistice en 1918. À ce titre, il commande lors de la bataille de la Somme, la bataille la plus meurtrière de l’histoire britannique, la troisième bataille d’Ypres et l’offensive finale des Cent-Jours. Il est un des commandants les plus controversés de ce conflit.
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Fils de Rachel et John Haig, un alcoolique irascible, propriétaire d’une distillerie familiale prospère, Douglas Haig devient orphelin dans sa dix-huitième année. De son mariage avec Dorothy Maud Vivian (1879-1939) le 11 juillet 1905, Haig eut quatre enfants : Alexandra (1907), Victoria (1908), George (1918) et Irene (1919).
Douglas Haig a fait ses études au Clifton College puis au Brasenose College à Oxford (où il étudie la politique, l’histoire et la littérature française) et enfin à partir de 1884 à l’Académie royale militaire de Sandhurst où il passe moins d’un an pour ensuite s’enrôler dans le 7th (Queens Own) Hussars où il est officier de cavalerie durant 9 ans, principalement en Inde mais aussi — lors de la campagne d’Omdurman (1897-1898) — au Soudan puis il prend part sous les ordres de Sir John French à la guerre des Boers (de 1899 à 1902).
Douglas Haig retourne en Inde en 1903 comme colonel et inspecteur général de la cavalerie. Promu Major General il retourne au Royaume-Uni pour travailler au bureau de la guerre en 1906 comme directeur de l’instruction militaire. Douglas Haig contribue alors à la création du corps expéditionnaire britannique (British Expeditionary Force), devant être déployé en cas de déclaration de guerre entre le Royaume-Uni et l’Allemagne).
En 1909, il est nommé chef d’état-major de l’armée indienne.
En 1914, il est promu lieutenant-général et placé à la tête du 1er corps d’armée. À la suite du succès des batailles de Mons et d’Ypres, il est promu au rang de général et fait commandant en second des forces britanniques en France, ce qui le replace sous les ordres de Sir John French.
En décembre 1915, Douglas Haig devient commandant en chef des forces britanniques en France (BEF).
Il dirige plusieurs campagnes britanniques, dont la bataille de la Somme en 1916, lors de laquelle ses troupes perdent 400 000 hommes pour finalement ne gagner que douze kilomètres en cinq mois. Il perd du crédit en étant un des grands responsables de ce 1er juillet 1916 que les médias appelèrent le « jour le plus sanglant pour l’armée britannique ». Mais Douglas Haig garde son sang-froid et ose imposer aux Allemands une véritable guerre d’usure qui permet de rendre plus difficile l’attaque allemande de Verdun. Il dirige également la campagne de Passchendaele (troisième bataille d’Ypres) et Poelkapelle, avec là encore l’image d’un général au commandement « inhumain », envoyant les volontaires britanniques « à la boucherie. »
Le 20 novembre 1917 se déroule la bataille de Cambrai, une offensive inédite de 476 chars britanniques Mark IV, mais elle aboutit à la mort de 45 000 hommes dans chaque camp et aucun progrès véritable n’est réalisé.
Il représente les Britanniques à la conférence de Doullens, en mars 1918, qui confia le commandement unique des forces alliées à Foch. Avec le représentant américain, il exige et obtient que Pétain soit exclu de l’état-major inter-allié.
En 1917, il est promu Field Marshal.
Ses troupes contribuèrent en grande partie au succès des forces alliées après le dernier assaut des Allemands en 1918. Haig osa d’ailleurs un pari avant-gardiste lors de la bataille d’Amiens, en alliant infanterie et aviation sur un seul et même flanc d’attaque.
Douglas Haig est fait comte en 1919, puis « baron de Haig Bemersyde » en 1921, et il reçoit les remerciements des deux Chambres du Parlement.
Avant de rentrer en Angleterre, il assure le commandement des forces de l’intérieur de la Grande-Bretagne, en tant que commandant en chef. Il reste un peu en France, notamment au début de la reconstruction où Dunkerque reste sous contrôle anglais, et il y supervise les opérations de « désobusage » conduites dans le Nord du pays par plusieurs centaines voire milliers de démineurs anglais, assistés de prisonniers de guerre.
Il reste commandant en chef des armées jusqu’à sa retraite en 1921.
Après cessation de service actif, il se consacre aux anciens combattants, voyageant à travers l’Empire britannique pour défendre ou promouvoir leurs intérêts. Il a créé le Haig Fonds pour assister les anciens combattants et les Haig Homes (organisme de bienfaisance chargé de veiller à ce que les anciens combattants soient bien logés). Ces deux organismes seront actifs longtemps après leur création.
29 janvier 1953 : premier vol du Morane-Saulnier MS.755.
Le Morane-Saulnier MS.755 “Fleuret” est un biplace d’entraînement de 1953 construit par Morane-Saulnier. Le MS.755 est issu des plans dessinés par le responsable technique de chez Morane-Saulnier, l’ingénieur des Arts et Métiers Paul-René Gauthier.
29 janvier 1969 : mort à 75 ans d’Allen W. Dulles (États-Unis).
Allen Welsh Dulles, né le à Watertown (New York) et mort le à Washington, est un avocat, diplomate et une personnalité du monde des renseignements américain, premier directeur civil de la Central Intelligence Agency. En fonction du au , il est également l’un des sept membres de la commission Warren, laquelle est chargée d’enquêter sur l’assassinat de John F. Kennedy.
Frère cadet de John Foster Dulles, secrétaire d’État des États-Unis durant la présidence de Dwight D. Eisenhower et actionnaire principal du géant United Fruit Company (société bananière influente dans les républiques bananières d’Amérique latine), Allen Dulles reste un personnage très controversé. Il a été limogé brutalement par John F. Kennedy, le , à la suite du désastre de la baie des Cochons (Cuba), ce qu’il n’a jamais pardonné.
Sa carrière au sein de l’administration américaine fut émaillée de conflits d’intérêts personnels et familiaux plus ou moins importants, dus à sa participation et à celle de son frère, John Foster, aux opérations de grands groupes industriels internationaux.
29 janvier 1972 : le sous-marin nucléaire Le Redoutable débute sa première patrouille opérationnelle.
Le sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) Le Redoutable est le premier sous-marin de ce type construit par la France. Il fait partie d’une classe de sous-marins qui comprenait 6 navires. Propulsé par un réacteur nucléaire à eau pressurisée, il emportait 16 missiles à tête nucléaire de type M20 et était armé par un équipage de 135 personnes. Sa construction a débuté en 1964 et il est entré en service en 1971. Il a été désarmé en décembre 1991.
En 20 ans de service, il a effectué 51 patrouilles, 3 469 journées en mer, et 83 500 heures de plongée (soit 11 ans à la mer dont 10 en plongée). Le Redoutable a été retiré du service actif le et condamné le . Avant son retrait du service actif et après enlèvement des missiles balistiques, il effectua une escale avec relève d’équipage à Dakar en soutenu par le TCD Orage (opération Jubarte, pour tester grandeur nature une relève d’équipage loin des bases). Ce fut la seule escale en terre africaine de l’histoire des SNLE français.
Le , Le Redoutable revient sur la base du port militaire de Cherbourg, où son constructeur, la direction des constructions navales, se lance dans son démantèlement qui durera un peu plus de deux années. Dans le courant de l’année 1993, la tranche réacteur est séparée du reste du sous-marin puis entreposée pour quelques dizaines d’années sur une aire antisismique spécialement aménagée et protégée dans la zone militaire du Homet avant stockage définitif sur un site de l’ANDRA.
29 janvier 1991 : démission du ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement.
Ministre de la Défense des gouvernements Rocard I et II, il démissionne le pour protester contre l’engagement de l’armée française dans la guerre en Irak. Il précise au sujet de cette guerre « qu’il n’y avait pas de gloire à frapper un petit peuple qu’on a déjà ramené cinquante ans en arrière ».
Il retrouve son siège à l’Assemblée nationale lors d’une élection partielle en 1991, et est réélu en 1993 et 1997. En 1992, il fait campagne contre la ratification du traité de Maastricht, puis, critiquant la « dérive gestionnaire » des socialistes, il quitte le PS en 1993, et transforme le Mouvement des citoyens (MDC), fondé en 1992, en parti politique, dont il prend la présidence.
29 janvier 1996 : fin des essais nucléaires français.
La modélisation informatique d’une explosion nucléaire étant acquise, une explosion réelle n’est plus nécessaire. « La même année, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE ou CTBT pour Comprehensive Test Ban Treaty, en anglais) est ouvert à la signature. La France, premier État doté de l’arme nucléaire à avoir signé le TICE en 1996, l’a ratifié en 1998. Le TICE n’est pas encore en vigueur car 8 États disposant de capacités nucléaires significatives, n’ont pas encore ratifié le Traité : Inde, RPDC et Pakistan, États-Unis, Israël, Iran, Chine et Égypte ». DGRIS/PROLIF.
29 janvier 1998 : décollage de l’astronaute français Léopold Eyharts pour une mission franco-russe “Pégase” de 21 jours.
Equipage principal :
- Léopold EYHARTS, astronaute expérimentateur
- T.A. MOUSSABAïEV, Commandant de bord
- N.M. BOUDARINE, Ingénieur de bord
Equipage de secours :
- Jean-Pierre HAIGNERÉ, astronaute expérimentateur
- V.M. AFFANASIEV, Commandant de bord
- S.E. TRECHTCHEV, Ingénieur de bord
La mission scientifique et technique Pégase (vidéo), à bord du complexe orbital MIR, du 29 janvier au 19 février 1998, s’est inscrit dans la continuité du programme CASSIOPÉE et a permit à Léopold EYHARTS de compléter les mesures effectuées en 1996.
La mission scientifique et technique PÉGASE s’est déroulée pendant 21 jours à partir du 29 janvier 1998, à bord de la station spatiale russe MIR. Elle s’inscrit dans la continuité du programme CASSIOPÉE et a permis de compléter les mesures effectuées en 1996 lors de cette mission.
PÉGASE est le 10e vol d’un Français dans l’espace, dont 2 au titre de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) ; c’est la 6e mission spatiale habitée à laquelle a participé le CNES dans le cadre de la coopération avec l’URSS, puis avec la Russie, et des accords conclus entre le CNES, l’agence spatiale russe RKA et la société RKK-Energia.
Pégase est le nom d’une constellation de l’hémisphère boréal, de forme analogue à celle de la Grande Ourse. Dans la mythologie grecque, Pégase est un cheval ailé né du sang de Méduse. Il servit de monture au héros Bellérophon qui tua la Chimère et accomplit de grands exploits.
29 janvier 2010 : premier vol du Sukhoi PAKFA (SU-57).
Le Soukhoï Su-57 est un avion de combat polyvalent furtif de « cinquième génération ». Une version issue d’une coopération indo-russe développée par Soukhoï aurait dû voir le jour sous la désignation HAL FGFA. L’appellation PAK-FA (en russe : Перспективный Авиационный Комплекс Фронтовой Авиации) peut être traduite en français par « Futur Système aéronautique de l’aviation du front ».