6 juin -48 : bataille de Pharsale (Grèce actuelle).
César, bien qu’en infériorité numérique (22 000 hommes), vient battre en Grèce, l’armée de son adversaire Pompée (45 000 hommes) qui vient de s’y replier. Il remporte ainsi la bataille décisive dans la guerre civile qui ravage la République romaine et va lui permettre de prendre l’ascendant sur le Sénat. A Pharsale, César a prévu que son aile droite serait son point faible car elle regroupe des troupes insuffisamment homogènes. Il sait que Pompée tentera de le battre en poussant son effort à cet endroit et c’est justement pour ça qu’il positionne discrètement 2000 soldats d’élite en deuxième échelon. Une fois l’aile droite enfoncée, le deuxième échelon se découvre et brise net l’assaut de Pompée qui pensait la victoire acquise. Les troupes de réserve de César font le reste.
6 juin 1513 : bataille de Novare
Les Français étaient sortis vainqueurs de la bataille de Ravenne (1512) ; néanmoins, sous les coups de la Sainte Ligue, ils avaient dû évacuer Milan avec le roi Louis XII à leur tête.
En 1513, une armée française forte de 10 000 hommes menée par Louis II de la Trémoille assiégeait Novare. La ville était alors aux mains de mercenaires suisses au service du duc de Milan qui, selon les Français, envisageaient d’annexer Milan à la Confédération suisse. Novare, située à 40 kilomètres à l’ouest de Milan, était la deuxième ville du duché par sa population. Le 6 juin, les Français furent surpris dans leurs campements par une armée de relève suisse forte de 13 000 hommes. Les lansquenets allemands, des piquiers mercenaires au service de la France, parvinrent à se former en carré, arrêtant le choc ennemi et laissant à l’artillerie française le temps de se mettre en batterie. Au prix de marches forcées à travers la mitraille, les fantassins suisses parvinrent toutefois à encercler complètement le camp français, restreignant spatialement la cavalerie ennemie, et se frayant un chemin vers les canons, qui ne pouvaient balayer tout le front. Une fois l’artillerie prise, les carrés de lansquenets furent isolés les uns des autres et détruits séparément. La cavalerie lourde française, décisive en terrain ouvert, ne put se déployer et joua un rôle mineur dans l’affrontement au corps à corps.
Ce fut une bataille particulièrement sanglante, faisant 5 000 victimes (voire 10 000 selon certains historiens) dans les rangs français, tandis que les piquiers suisses ne perdirent que 1 500 hommes, principalement fauchés dans leur progression par les tirs d’artillerie. Selon une pratique déjà connue lors des guerres de Souabe, les Suisses exécutèrent les lansquenets qu’ils purent capturer après la bataille. Quoiqu’ils eussent mis en déroute l’armée de siège, ils ne purent poursuivre leurs ennemis, étant dépourvus de cavalerie, mais plusieurs contingents marchèrent à travers les Alpes jusqu’à Dijon : ils ne quittèrent le pays qu’après avoir obtenu rançon. Ils s’étaient emparés de 22 canons avec leurs chariots de munitions.
Cette défaite contraignit Louis XII à évacuer le Milanais, et permit à Maximilien Sforza de se rétablir à la tête du duché de Milan.
6 juin 1910 : première course d’avions.
Robert Martinet remporte la première course d’aéroplanes organisée dans le pays entre Angers et Saumur, en 31 minutes et 35 secondes sur Farman.
6 juin 1915 : première victoire contre un Zeppelin.
Le Zeppelin Lz-37 (LZ37 pour l’armée impériale allemande), un type “m2”, est le premier dirigeable à être détruit en combat aérien, par un chasseur basé à Dunkerque, piloté par le Flt Sub-Lt Reginald Warneford, du RNAS.
6 juin 1917 : construction du premier avion torpilleur.
Le premier avion au monde à être conçu comme bombardier-torpilleur, le Sopwith “Cuckoo”, est construit par le Royal Naval Air Service.
6 juin 1940 : Le Jules Verne part bombarder Berlin.
Un quadrimoteur Farman initialement destiné à Air France est militarisé au début de la guerre pour compenser dans l’urgence le manque de bombardiers français. Commandé par le capitaine de corvette Dailliere (aéronautique navale), il effectue avec succès plusieurs bombardements sur Aix-la-Chapelle, Saint Omer et Anvers avant le raid sur Berlin. Pour ce bombardement, il décolle de sa base de Le Poulmic, le 6 juin, afin de gagner Mérignac qui possède une piste très longue, capable de faire décoller des avions très lourds. Il décolle le lendemain avec une surcharge d’une tonne et lâche 8 bombes explosives de 250 kg et 80 bombes incendiaires de 10 kg (larguées à la mains !) sur une usine de Berlin. Il rentre sans problème et se pose à Chartres. C’est la première fois de la guerre que Berlin est bombardé.
6 juin 1940 : mort du commandant Maurice Arnoux (Angivillers).
As français de la chasse durant la Première Guerre mondiale, Arnoux est abattu alors qu’il est en combat aérien dans l’Oise avec son Morane 406 contre 7 Messerschmitt Bf 109.

6 juin 1942 : l’américaine Adeline Gray réalise le premier saut en parachute en nylon.
À 24 ans, Adeline possède déjà 32 sauts à son actif, effectués depuis l’âge de 19 ans. C’est la seule Américaine à détenir son brevet de parachutiste, dans le Connecticut.
Elle travaille pour un fabricant de parachutes, Pioneer Parachute Company of Manchester. Avant qu’elle ne se lance, le parachute en nylon est d’abord testé avec des mannequins en bois. Elle effectue le grand saut sous le regard de militaires.
Deux ans plus tard exactement, le 6 juin 1944, ces parachutes en nylon permettent de larguer plus de 23 000 parachutistes alliés sur les plages de Normandie
6 juin 1944 : opération Overlord (plages de Normandie).
La plus grande opération de débarquement jamais menée à bien. Sur les 250 000 hommes qu’elle implique, seuls 177 sont français et participent à l’assaut initial au sein du commando Kieffer. Il faut ajouter la contribution d’un certain nombre de bateaux français : 2 croiseurs, 1 destroyer, 4 frégates, 4 corvettes et 14 vedettes et chasseurs de mines.
6 juin 1944 : mort au combat d’Henri Silvy, Compagnon de la Libération.
Henri Léon Louis Silvy naît à Pertuis dans le Vaucluse le . Il est le fils d’un métallurgiste.
Après ses études à Aix-en-Provence et son baccalauréat obtenu en juillet 1937, il entre en novembre suivant à l’École libre des sciences politiques. Il en sort en 1939, major de la section diplomatique avec la mention « Très bien ».
Henri Silvy est nommé à Dublin en Irlande en janvier 1940, après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il y est attaché d’ambassade stagiaire, et reçoit diverses propositions d’emplois diplomatiques à choisir après son stage.
Mais Silvy préfère renoncer à sa situation diplomatique et passe en Angleterre pour s’engager dans les Forces navales françaises libres en décembre 1941, comme matelot. Il fait ses classes sur le cuirassé Courbet.
Nommé aspirant peu après, il est affecté à Saint-Pierre-et-Miquelon où il est le chef de cabinet de l’administrateur de la colonie. Il publie à cette époque des poésies sous le titre Octobre 1942 et écrit dans plusieurs revues, mais il souhaite se battre.
Il gagne les États-Unis, y donne des conférences et participe à l’entrainement de commandos amphibies en Floride. Il part ensuite pour Alger où il décline un poste administratif et sert sous les ordres du général Juin comme officier interprète et du chiffre.
Henri Silvy insiste pour se battre directement. Il participe à la campagne d’Italie à partir d’avril 1944, au 1er Régiment de Fusiliers Marins (RFM) qui fait partie de la 1re Division Française Libre (DFL). Il est le chef d’un peloton de reconnaissance.
Après la bataille de Naples, le sur l’aérodrome de Guidonia, Henri Silvy porte une attaque pour dégager un officier allié, mais il est tué à bout portant. Il est enterré au cimetière de Rome.
Il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du .
6 juin 1949 : publication de 1984 de George Orwell.
George Orwell a menéen Birmanie une guerre contre-insurrectionnelle, en tant que sergent de l’Empire britannique et en a été échaudé. Revenu à la vie civile, il tente de se rapprocher du parti communiste britannique dans les années 1930 mais n’est pas jugé suffisamment fiable. Il s’engage aux côtés des Républicains lors de la guerre d’Espagne et découvre le double jeu cruel que mènent les services secrets soviétiques contre toutes les mouvances révolutionnaires non-inféodées à Moscou. Blessé et recherché, il regagne le Royaume-Uni. Choqué par les méthodes totalitaires soviétiques qu’il a découvertes en Espagne, il entame une réflexion qui le conduit à publier des ouvrages devenus aujourd’hui des classiques de la critique du totalitarisme : la ferme des animaux, 1984. Il invente le concept du « Big brother ».
6 juin 1971 : le Surcouf est coupé en deux (au large de Carthagène).
L’escorteur d’escadre Surcouf est abordé par un pétrolier soviétique (général Boucharov) qui le coupe en deux alors qu’il croise aux abords du détroit de Gibraltar (9 morts et 1 blessé).
6 juin 1982 : début de l’opération Paix en Galilée (Liban).
Tsahal envahit le Liban pour en chasser l’OLP.
6 juin 2013 : début de la diffusion au public des révélations d’Edward Snowden par The Guardian.
Les révélations d’Edward Snowden commencent avec un important volume de documents (1,7 million) transmis par l’ancien agent de la CIA et consultant de la NSA Edward Snowden à deux journalistes, Glenn Greenwald et Laura Poitras, et progressivement rendus publics à partir du à travers plusieurs titres de presse. Elles concernent la surveillance d’internet, des téléphones portables et de tous les moyens de télécommunication mondiaux par la NSA.
Le , le journal britannique The Guardian commence à publier et analyser une partie des révélations. Devant le nombre colossal de données, plus de 28 journalistes de la rédaction du Guardian travaillent à plein temps sur ce dossier.
Depuis cette date, de nombreux autres médias et en particulier, The New York Times, The Washington Post, The Intercept, Der Spiegel, El País, Le Monde, L’espresso, O Globo, South China Morning Post, ProPublica, Australian Broadcasting Corporation, Canadian Broadcasting Corporation, NRC Handelsblad, Sveriges Television, Wired, New Zealand Herald et Todo Noticias (es) ont révélé successivement les détails opérationnels de la surveillance réalisée par la NSA et ses partenaires internationaux.
Dans les mois et années qui ont suivi, les révélations contribuent à faire connaître au grand public l’ampleur des renseignements collectés par les services secrets américains et britanniques. Elles ont notamment mis en lumière les programmes PRISM et XKeyscore de collecte des informations en ligne, le programme GENIE d’espionnage d’équipements informatiques à l’étranger, l’espionnage de câbles sous-marins de télécommunications intercontinentales et d’institutions internationales comme le Conseil européen à Bruxelles ou le siège des Nations Unies, ainsi que de nombreuses pratiques en cours au sein de l’agence pour parvenir à ses fins.
Les services de renseignement ont regretté la divulgation de ces documents qui a compromis leur capacité d’espionnage. Au niveau législatif, les États-Unis n’ont que légèrement restreint les pouvoirs accordés aux agences de renseignement tandis que l’Europe a annulé le Safe Harbor et s’est dotée d’un texte protecteur sur les données privées, le règlement général sur la protection des données. Au niveau commercial, l’image des grandes plateformes, en particulier les GAFAM, s’est détériorée et celles-ci ont poussé à l’utilisation du chiffrement pour rassurer leurs clients.