Comme chaque année, l’armée de Terre a présenté le 20 octobre ses capacités combatives à Satory pour la 69e session de l’IHEDN. Parlementaires, élus, attachés de défense étrangers, journalistes, blogueurs étaient rassemblés sous un ciel bas et gris pour assister à plusieurs démonstrations dynamiques ainsi qu’à des présentations statiques.
Entre l’opération Sentinelle qui a évolué vers des patrouilles mobiles et les différents théâtres extérieurs, l’armée de Terre est fortement sollicitée. Le chef d’état-major, le général d’armée Jean-Pierre BOSSER, a programmé une remontée des effectifs à 77 000 militaires d’ici l’été 2017. Un commandement Terre a été créé pour « préparer et faciliter l’engagement des unités dans les opérations intérieures ». L’opération Sentinelle devrait progressivement se transformer en dispositif Minerve qui « prévoit de déployer, sur des zones choisies du territoire national, des unités militaires en préparation opérationnelle, mais ayant la faculté de changer de posture sous bref préavis en cas de réquisition en urgence par l’autorité administrative ».
Plus convivial que les démonstrations organisées à Sissonne, le millésime 2016 était plutôt bien réussi. L’ALAT était particulièrement présente avec un Puma, un Cougar, une Gazelle, deux Tigre, un Caïman. La 4e brigade d’aérocombat, ayant été créée le 1er juillet dernier, commande 3 régiments d’hélicoptères de combat (1er, 3e et 5e RHC) ainsi que la 4e compagnie de commandement et de transmissions, soit près de 3000 militaires.
En phase de modernisation, l’armée de Terre s’inscrit dans le programme structurant « Scorpion ». Deux maquettes impressionnantes des futurs véhicules blindés Griffon et Jaguar étaient exposées à l’échelle 1. A l’horizon 2025, l’armée de Terre devrait disposer de 225 chars lourds, 250 chars médians, 3300 véhicules de combat d’infanterie et blindés multirôles, 147 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque, 115 hélicoptères de manœuvre et 2 systèmes de drones tactiques.
Crédit photos : Stéphane Gaudin