DIÊN BIÊN PHU : Journal de marche du 25 février 1954

Nuit du 24 au 25 février

1er BEP : la 3e Cie reçoit la mission de s’installer en recueil dans la matinée du 25 au point le plus favorable de la ligne de crête (région 898-702) ; 1 Cie allégée + 1 DLO.

04 h 00

Départ.

05 h 00

Départ ANNE-MARIE.

Jeudi 25 février

08 h 00

1er BEP : 3e Cie mise en place du dispositif.

Le ravitaillement sanitaire s’effectue à rythme normal et le médecin opérationnel dispose d’un volant de réserve pour dépannage éventuel des unités. Fonctionnera jusqu’au 12 mars.

8e BPC : aménagement du « caniveau ». Arrivée d’un renfort de 4 hommes de troupe européens et 5 autochtones et 2 sous-officiers de la 2e Cie.

1er BEP : instruction du Bataillon. Arrivée de 8 hommes de troupes européens et 15 hommes de troupes autochtones.

La division 312 reçoit comme mission la construction de voies de communication

30 km de route à ouvrir dans 3 directions différentes. D’une taille de 4 m servant aux voitures à faire monter l’artillerie en ligne et ravitailler en vivres et en munitions camouflées de l’aviation. En parallèle forage dans les pentes des collines regardant la vallée de casemates pour recevoir des pièces d’artillerie (ouvrages similaires à ceux observés en Corée) Le régiment 45 de la division 351 (équipée de canons de 105 mm) a été formé en Chine à la méthode de protection des pièces en milieu relief.

Le commandement Vietminh redoutant les bombardements aériens généralisa l’opération. Des entrées de tunnel sont percées dans le flanc des collines dominant Diên Biên Phu, les fouilles consolidées par des rangées de rondins.

Les pièces sont halées dans ces tunnels dont l’entrée est obstruée par de la terre et des clayonnages. Un large créneau permet de tirer sur peu d’objectif mais parfaitement repérés et facilement accrochables. Le tout est parfaitement camouflé invisible des observations aérienne et terrestre avec l’utilisation de leurres d’artilleries pour attirer les tirs de contrebatterie.

L’artillerie est fractionnée en groupe de 3 ou quatre tubes ou en tube isolé pour couvrir tous les points du camp retranché.

Les mortiers de 120 mm sont abrités dans des fosses profondes avec des abris pour le personnel. Les pièces de DCA sont installées dans des alvéoles couvertes de camouflages. 

18 h 30

Pascal PECCAVET
Pascal PECCAVET
Ancien pilote d'hélicoptère sur Gazelle au sein de l’aviation Légère de l’armée de Terre (ALAT) pendant 18 ans cumulant 2 500 heures de vol. Ancien combattant de la guerre du Golfe et de la Somalie. Attaché Principal d’Administration d’État dans l’Éducation nationale. Adjoint gestionnaire d’un établissement scolaire. Commissaire aux Armées de Réserve (en attente d'affectation). Membre de l’Union Nationale des Combattants de Saint-Paul-lès-Dax (Landes). Historien chercheur pour l'ECPAD. Historien "War Studies". Spécialiste de la guerre d’Indochine. A rejoint l'équipe rédactionnelle de THEATRUM BELLI en janvier 2024.
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