mardi 19 mars 2024

HISTOIRE : Chronique culturelle du 24 mai


24 mai -15 : Naissance de Germanicus

Sur le Grand Camée de France, on le voit chevauchant Pégase, superbe et triomphant. Il est le prince de la jeunesse, le César que Rome et le monde espèrent lorsque reviendra le temps de la liberté. Mais Germanicus, lorsqu’il meurt à Antioche en 19, à 34 ans, emporte avec lui une gloire inaccomplie. Auréolé de vertus républicaines, de courage militaire et de maîtrise intellectuelle, le petit-fils de Marc Antoine, l’époux d’Agrippine, le père de Caligula paraît avoir brûlé les étapes. Après avoir brillé en Illyrie, c’est en Germanie qu’il se distingue, infligeant une sévère défaite au légendaire Arminius.

C’est en Orient qu’il s’épanouit ensuite, faiseur de roi et de paix, populaire au point de susciter la jalousie de l’empereur Tibère, son oncle et père adoptif. La mort le frappa en plein vol, le soustrayant peut-être au destin sanglant qui caractérise sa famille. La perte fut ressentie à la hauteur des espérances qu’il avait entretenues. Statues, bas-reliefs, médailles, inscriptions lui furent consacrés, magnifiant sa mémoire presque à l’égal d’un dieu. Et lorsque l’Antiquité se réinstalla dans la culture occidentale au XVIe siècle, le nom et la personne de Germanicus investirent la musique, la littérature et l’art bien plus que son destin l’aurait laissé supposer.


24 mai 843 : bataille de Blain (au Nord de Nantes).

Nominoë

Nominoë, le duc breton qui est en rébellion contre le roi franc Charles II le chauve, menace Nantes. Le comte Renaud d’Herbauge intercepte l’armée du fils de Nominoë et la bat. Pensant son ennemi défait et incapable de reprendre le combat, Renaud retourne sans crainte sur ses terres où il est subitement attaqué par l’armée qu’il croyait vaincue, celle-ci ayant reçu entre-temps des renforts d’alliés.

Renaud, s’imaginant l’ennemi complètement hors de combat, reprit la direction de Nantes. Arrivé à Blain, il s’arrêta pour faire reposer ses soldats. Chef et soldats étaient là, indique la Chronique de Nantes, étendus sur l’herbe près des bords de l’Isac, dans le plus complet abandon, lorsque soudain une troupe nombreuse se jeta sur eux : c’était le fameux Lambert II de Nantes que le roi Charles le Chauve avait chassé de Nantes.

Il avait fait alliance avec les Bretons, et à la tête de soldats rassemblés sur les frontières de l’Anjou, il s’était avancé sur la Vilaine en traversant le pays de Rennes, afin d’unir ses forces à celles de Nominoë. Ennemi juré de Renaud d’Herbauges qui avait pris sa place comme chef du comté nantais, il se mit à sa poursuite, voulant satisfaire sa vengeance et réparer le désastre. Il surprit les Nantais désarmés, et en fit un grand carnage. Lui-même, de sa propre main tua le comte Renaud : c’était le . Cette victoire bretonne, suivie d’autres, conduisit en 851, au traité d’Angers, par lequel les pays nantais et rennais devenaient possession de la Bretagne. La viguerie de Retz qui faisait jusqu’alors partie intégrante de l’Herbauges fût, elle aussi, intégrée à la Bretagne.


24 mai 1807 : Dantzig capitule (actuelle Gdansk).

Le général Lefebvre commandant le 10e Corps de la Grande Armée, assiège la garnison russo-prussienne à partir du 7 mars sur ordre de Napoléon qui craint que cette place forte (20 000 hommes) ne menace l’aile gauche de son armée. Difficilement prenable, Dantzig est naturellement protégée par la Baltique et la Vistule. Le siège de Dantzig est une des batailles où le travail des sapeurs de l’Empereur, commandés par le général Chasseloup-Laubat, permet la victoire.

La victoire de Dantzig est la fête d’arme du Génie (dont l’Ecole et maison mère se trouve à Angers).


24 mai 1912 : combat d’El Guettara (actuel Mali).

Le Goum du lieutenant Lelorrain tout nouvellement créé et composé essentiellement de 30 tirailleurs sénégalais et de Kountas est détruit par un rezzou Rgaybat qui l’attend au puits d’El Guettara (600 km au Nord de Tombouctou). Le rezzou venait de razzier la tribu des Ouled Djerir.


24 mai 1916 : première sortie pour La Fayette (Verdun).

Alors que les Allemands viennent de prendre la position de Cumières, l’escadrille La Fayette effectue sa première sortie collective dans le ciel de Verdun.

Crédit : DR.

24 mai 1940 : pause dans l’offensive allemande (bataille de France).

Hitler ordonne la suspension de l’offensive à von Runstedt sur l’Aa, à 20 km de Dunkerque. Ce répit inespéré permet aux alliés de lancer l’opération Dynamo le 26, afin d’évacuer leurs 400 000 hommes. Les historiens proposent plusieurs explications à cet ordre : Volonté de ménager les Britanniques qu’Hitler veut au mieux enrôler au pire neutraliser. Crainte de tomber dans un piège tant les divisions de Panzer se sont avancées loin de leurs soutiens logistiques.


24 mai 1940 : le colonel de Gaulle est nommé général à titre temporaire.

Il prend immédiatement le commandement de la 4e Division cuirassée de réserve, comptant 200 chars.


24 mai 1941 : le Bismarck coule le HMS Hood (Atlantique Nord).

Considéré comme un danger de premier ordre par les Britanniques, le cuirassé allemand Bismarck (50 000 tonnes) est pris en chasse par toute la flotte Atlantique lors de sa première sortie en haute mer. Le croiseur rapide, HMS Hood, fierté de la marine britannique (tout en étant faiblement blindé), l’engage mais explose dès la seconde salve tirée par le Bismarck. 1338 marins britanniques périssent noyés. 3 survivants uniquement.

3 jours plus tard, le Bismarck reçoit une torpille dans le gouvernail tribord, lancée par un avion (Swordfisch) du HMS Ark Royal. Ne pouvant plus manœuvrer, le Bismarck tourne en rond et finit par couler sous les coups des HMS King George V, Rodney et Dorsetshire. Seuls 115 survivants (sur un équipage comptant 2000 marins allemands) seront recueillis.

HMS-Hood

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1 COMMENTAIRE

  1. Après Titanic, le film, James Cameron est descendu voir le Bismarck grâce au sous-marin qu’il s’était offert.

    Le cinéaste voulait savoir comment ce navire avait été coulé, car la thèse officielle (que vous citez) était contesté par les marins allemands ayant survécu au naufrage.

    Il semblerait, témoignage et observation à l’appui, que le Bismarck s’est sabordé. Son gouvernail ayant été détruit, le capitaine ne voulait pas offrir aux britanniques l’occasion de se venger.

    Selon Cameron et son équipe, l’explosion fatale s’est produite à l’intérieur du navire.

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