IN MEMOMRIAM – Gilbert VÉDY, compagnon de la Libération (décédé par suicide le 21 mars 1944)

Gilbert Védy est né le 16 février 1902 à Paris dans le 14e arrondissement dans une famille de onze enfants.

Gilbert Védy le 17/06/40, avec son frère Raymond, vient en aide à une douzaine de soldats anglais en mettant à leur disposition une vedette pour qu’ils puissent gagner les îles anglo-normandes. Le 3/07/1940 à Cherbourg, il imprime avec un ami et son épouse des tracts contre le maréchal Pétain, qu’ils diffusent ensuite en ville. Il renouvelle l’opération en septembre avec son frère. Les frères Védy rejoignent ensuite un groupe de résistance mené par le maire de Tourlaville, Jules Lemoigne.

Dénoncé, Gilbert Védy quitte la ville pour Paris sous une fausse identité le 24/07/1941.

En 1942, son groupe entre en contact avec le mouvement de résistance de Maurice Ripoche, « Ceux de la Libération » qui se constitue en zone occupée. Gilbert Védy, alias Médéric (son deuxième prénom), entre à CDLL où, très actif, il s’occupe de l’organisation du Mouvement. CDLL fusionne avec le mouvement « Vengeance » et en 10/1942 a lieu l’engagement officiel du mouvement et de ses membres dans la France combattante.

Maurice Ripoche étant arrêté en 03/1943, Roger Coquoin (alias Lenormand) et Médéric assurent conjointement la direction du mouvement. A la mi-06/1943, Médéric part pour Londres par une opération aérienne depuis l’Ain. De retour en France, le 15/08 par une opération aérienne qui le dépose dans le Loir-et-Cher, il repart pour Londres le 13/09/43 avec son épouse grâce à une opération Lysander depuis le terrain clandestin « Gide » en Indre-et-Loire.

Délégué pour la zone nord du comité central de la Résistance, il discute avec les services de la France libre de la mise en place des futurs Comités de Libération en métropole. Par ailleurs délégué de la Résistance à l’Assemblée consultative mise en place à Alger en 11/1943, il fait plusieurs voyages entre Londres et Alger.

En 01/1944, il est à Alger lorsqu’il apprend la mort du chef de « Ceux de la Libération », Roger Coquoin, abattu dans un guet-apens. Sans hésiter, il retourne en France. Il est débarqué dans le Finistère par une vedette lance-torpilles et se rend à Paris pour prendre la tête du mouvement.

Trois jours après son arrivée, le 21 mars 1944, il est arrêté sous une fausse identité par la police française lors d’une perquisition. Remis entre les mains des inspecteurs de la Brigade spéciale, il est interrogé par le commissaire David, chef de la Brigade spéciale « anti-terroriste » française. Identifié, il préfère s’empoisonner lors de l’interrogatoire plutôt que de risquer de parler et décède quelques minutes plus tard à l’Hôtel Dieu.

Gilbert Védy est inhumé au cimetière des Batignolles près de la Porte de Clichy.

Son frère aîné, Maxime, membre du parti communiste et des FTPF, a été fusillé au Mont-Valérien le 7 mars 1944.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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