Gilbert Védy est né le 16 février 1902 à Paris dans le 14e arrondissement dans une famille de onze enfants.
Gilbert Védy le 17/06/40, avec son frère Raymond, vient en aide à une douzaine de soldats anglais en mettant à leur disposition une vedette pour qu’ils puissent gagner les îles anglo-normandes. Le 3/07/1940 à Cherbourg, il imprime avec un ami et son épouse des tracts contre le maréchal Pétain, qu’ils diffusent ensuite en ville. Il renouvelle l’opération en septembre avec son frère. Les frères Védy rejoignent ensuite un groupe de résistance mené par le maire de Tourlaville, Jules Lemoigne.
Dénoncé, Gilbert Védy quitte la ville pour Paris sous une fausse identité le 24/07/1941.
En 1942, son groupe entre en contact avec le mouvement de résistance de Maurice Ripoche, « Ceux de la Libération » qui se constitue en zone occupée. Gilbert Védy, alias Médéric (son deuxième prénom), entre à CDLL où, très actif, il s’occupe de l’organisation du Mouvement. CDLL fusionne avec le mouvement « Vengeance » et en 10/1942 a lieu l’engagement officiel du mouvement et de ses membres dans la France combattante.
Maurice Ripoche étant arrêté en 03/1943, Roger Coquoin (alias Lenormand) et Médéric assurent conjointement la direction du mouvement. A la mi-06/1943, Médéric part pour Londres par une opération aérienne depuis l’Ain. De retour en France, le 15/08 par une opération aérienne qui le dépose dans le Loir-et-Cher, il repart pour Londres le 13/09/43 avec son épouse grâce à une opération Lysander depuis le terrain clandestin « Gide » en Indre-et-Loire.
Délégué pour la zone nord du comité central de la Résistance, il discute avec les services de la France libre de la mise en place des futurs Comités de Libération en métropole. Par ailleurs délégué de la Résistance à l’Assemblée consultative mise en place à Alger en 11/1943, il fait plusieurs voyages entre Londres et Alger.
En 01/1944, il est à Alger lorsqu’il apprend la mort du chef de « Ceux de la Libération », Roger Coquoin, abattu dans un guet-apens. Sans hésiter, il retourne en France. Il est débarqué dans le Finistère par une vedette lance-torpilles et se rend à Paris pour prendre la tête du mouvement.
Trois jours après son arrivée, le 21 mars 1944, il est arrêté sous une fausse identité par la police française lors d’une perquisition. Remis entre les mains des inspecteurs de la Brigade spéciale, il est interrogé par le commissaire David, chef de la Brigade spéciale « anti-terroriste » française. Identifié, il préfère s’empoisonner lors de l’interrogatoire plutôt que de risquer de parler et décède quelques minutes plus tard à l’Hôtel Dieu.
Gilbert Védy est inhumé au cimetière des Batignolles près de la Porte de Clichy.
Son frère aîné, Maxime, membre du parti communiste et des FTPF, a été fusillé au Mont-Valérien le 7 mars 1944.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance