Jacques Fitamant est né le 10 décembre 1905 au Relecq-Kerhuon dans le Finistère.
Il s’engage pour 5 ans à Brest au titre du 2e RIC en 1924. Promu Caporal l’année suivante, il est affecté au 41e RTC au Maroc où il prend part à la campagne du Rif en 1925.
En 1927, il passe au 6e RTS et est nommé sergent. Un an plus tard, il passe au 21e RIC. Il quitte l’armée en janvier 1929 et se réengage en 12/31 avec le grade de soldat de 1ère classe au 22e RIC ; affecté au 9e RIC à Hanoi, il repasse au 2e RIC en 1934 avec le grade de Cpl. L’année suivante, il est affecté au 1er RSA et promu au grade de Maréchal des logis.
En 1939, il quitte l’Algérie pour le 12e Régiment de chasseurs à cheval à Sedan et prend part à la campagne de France. En 12/1940, il est affecté à Beyrouth où il débarque en 01/1941 pour servir au 6e RCA à Alep. Après les combats de Syrie, il s’engage, en 07/1941, à Beyrouth, dans les Forces françaises libres et est affecté chez les Spahis, au 3e Escadron du GRCA.
Promu MCH en 12/1941, il participe à la campagne de Libye en effectuant des reconnaissances. En 05/1942, le 3e escadron devient le 2e Escadron et part pour l’Egypte. Son escadron intégré à la Colonne volante, il prend part à l’offensive d’El Alamein en 10/1942.
En 11/1942, son escadron devient le 2e Escadron du 1er RMSM. Il prend part, de mars à 05/1943, aux combats de Tunisie où il se distingue particulièrement, au cours des opérations du 7 au 15 avril, en pénétrant sciemment dans une position ennemie parsemée de mines anti-personnelles et, le 15/04, en surprenant un détachement ennemi auquel il inflige des pertes sensibles. En 09/1943, il gagne Temara au Maroc où se constitue la 2e DB du Général Leclerc dont le 1er RMSM devient le régiment de reconnaissance. Son unité devient en même temps le 3e escadron du régiment.
Embarquée à Oran à destination de l’Angleterre, la 2e DB s’y prépare à intervenir en France. Débarqué en Normandie le 2/08/1944, l’Adjudant Fitamant participe à la campagne de Normandie et le 12 août détruit un convoi allemand comportant plusieurs chars lourds dans le village de Francheville près d’Alençon. Le lendemain, il libère le village de Boucé.
Toujours volontaire, il s’illustre, après les combats de nettoyage de Paris en 08/1944, pendant la campagne des Vosges où, le 15/09/1944, devant Zincourt près de Contrexeville, il met en fuite des fantassins allemands et détruit un observatoire ennemi. Le 19/11, en Lorraine à l’attaque de Bertrambois, bien que blessé par éclat de mortier, il poursuit sa mission, refusant de se faire évacuer. Il combat ensuite en Alsace, à Strasbourg Erstein et Grussenheim notamment avant de terminer la guerre sur le front de l’Atlantique, à Royan puis en Allemagne.
Promu au grade d’Adjudant-chef en 06/1945, il est démobilisé un an plus tard.
Il s’installe ensuite à La Rochelle comme dépanneur radio.
Il est décédé le 16 avril 1980 à Libourne. Il a été inhumé à Saint-Pierre d’Eyraud en Dordogne.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 24 mars 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Croix du Combattant Volontaire
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre