IN MEMORIAM – Aimé TEISSEIRE, compagnon de la Libération

Aimé Teisseire est né le 18 décembre 1914 à Puget-Théniers.

Affecté au Congo, il interrompt sa préparation à l’école de Saint-Maixent et débarque à Pointe-Noire en 04/37. Promu Sergent en 1938, il retourne en métropole en 09/1938.

En 1939, à la déclaration de guerre, il est au 3ᵉ RIC avant d’être détaché à Rochefort-sur-Mer. Insistant pour rejoindre son régiment, il finit par le retrouver en 04/1940 et est affecté au 6ᵉ RICMS. En mai, il abat un avion allemand lors d’une attaque aérienne dans les Ardennes. Il se distingue également lors de plusieurs combats et est promu sergent-chef à titre exceptionnel pour son comportement depuis le début des hostilités. Blessé en 06/1940, il est capturé, mais s’évade deux mois plus tard malgré ses blessures, rejoignant l’armée d’armistice.

En 1941, après avoir tenté en vain de rallier les FFL, il s’engage pour un an et rejoint l’Afrique occidentale. En décembre, il s’évade du Dahomey, traverse le Nigeria et s’engage avec les FFL. En 02/1942, il est nommé adjudant et affecté au RTST, puis au BM 8, où il devient chef de section. Il intègre la 2ᵉ DB du Général Leclerc et participe à l’entraînement au Maroc avant d’être évacué vers l’Angleterre.

Après le débarquement en Normandie en 08/1944, il mène sa section lors de combats en forêt d’Écouves contre les forces allemandes. Blessé près de Paris, il quitte l’hôpital contre l’avis des médecins et reprend les combats. En 09/1944, il joue un rôle clé à Châtel-sur-Moselle et est promu sous-lieutenant. En 11/1944, il est grièvement blessé en Meurthe-et-Moselle mais reste en ligne, capturant six Allemands avant d’être hospitalisé. Refusant une longue convalescence, il retourne au front en 01/1945 et participe à la campagne d’Alsace, puis à l’avancée vers Berchtesgaden.

En 09/1946, il est promu Lieutenant et désigné pour servir en Indochine, il débarque à Saigon le 31/12/1946. Affecté au RMC, il sert comme Commandant de Cie et reçoit 3 citations. Il est promu officier de la Légion d’Honneur pour services exceptionnels en Extrême-Orient.

De retour en France en 06/1949, il reçoit ses galons de Capitaine à titre exceptionnel un an plus tard avant de servir à la Réunion comme Commandant de Cie, assurant quelque temps par intérim les fonctions de commandant de la subdivision de la Réunion. Il commande ensuite une compagnie à Madagascar. Il poursuit sa carrière comme Commandant de Cie au Cameroun (1957-59) puis en Algérie en 1960.

Il demande sa retraite avant la limite d’âge. Elle lui est accordée en 01/1961 et il se retire à Nice. Chef de bataillon honoraire, il termine sa carrière dans le civil notamment comme chef du personnel dans un grand magasin.

Il est décédé le 28 juin 2008 à Nice.

• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Croix de Guerre des TOE (3 citations)
• Médaille des Blessés
• Médaille des Evadés
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l’Ordre en AFN
• Médaille Commémorative de la Campagne d’Indochine
• Chevalier de l’Ordre Royal du Cambodge
• Officier de l’Etoile Noire (Bénin)
• Officier de l’Etoile d’Anjouan
• Officier de l’Etoile de la Grande Comore
• Médaille de la Défense Nationale du Cambodge (avec citation)
• Presidential Unit Citation (USA)