IN MEMORIAM – Alain GAYET, compagnon de la Libération (décédé le 20 avril 2017)

Né le 29 novembre 1922 – Paris, Alain Gayet est décédé le 20 avril 2017 à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine. Il est inhumé à Morainvilliers dans les Yvelines.

Au lendemain du discours du maréchal Pétain du 17/06/1940, refusant l’armistice, il embarque sur un chalutier à destination de Falmouth.

A Londres, il s’engage dans les Forces françaises libres le 1/07/1940, à l’âge de 17 ans. Affecté à la 1ère compagnie du Train, il participe à l’expédition de Dakar fin 09/1940. En 09/1941, il rejoint à Damas, comme chef de peloton d’automitrailleuses, les spahis marocains organisés en groupe de reconnaissance de corps d’armée.

Il se distingue particulièrement le 24/10/1942 au combat d’El Himeimat (El Alamein) en Egypte. Le 6/11 suivant, il poursuit l’ennemi avec la plus grande énergie, bien que le blindé sur lequel il se trouve ait sauté sur des mines dès le début de l’action. Promu sous-lieutenant en 06/1943 à l’issue de la campagne d’Afrique, il est envoyé passer le baccalauréat au Caire avant de retrouver les rangs du 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains et la Division Leclerc au Maroc.

En 04/1944, avec la Division, il quitte Oran pour l’Angleterre. Il débarque à Grandcamp en Normandie le 1/08/1944. Il est engagé le 11/08 en tête sur l’axe du groupement tactique Langlade, il progresse de plus de 15 kilomètres dans la journée, obligeant l’ennemi à se replier rapidement. Connaissant par ailleurs la présence de chars et d’armes antichars, il s’efforce de les détruire malgré l’infériorité des armes dont il dispose.

Après la libération de Paris, il poursuit le combat dans les Vosges. Le 21/11/1944 en Moselle, chargé avec son peloton d’auto mitrailleuses de reconnaître la route du carrefour Rethal au village d’Arzviller, il tombe sur un groupe d’automoteurs ennemis embusqués dans le village de Guntzwiller. Malgré son infériorité d’armement, il engage le combat et détruit un des engins adverses. Puis, se trouvant dans une situation critique en raison de la supériorité de l’ennemi, il parvient avec sang-froid et habileté à regagner ses lignes en ramenant ses blessés et en réduisant ses pertes au minimum.

Le 15/04/1945 sur le Front de l’Atlantique, dans la région de Royan, il mène une patrouille à pied en reconnaissance de La Breuille, Fontbedeau, Saint-Sulpice-de-Royan, ramenant des renseignements précis, malgré de nombreuses mines et les tirs ennemis. Le lendemain, à la tête d’un détachement de deux pelotons de reconnaissance et d’une section portée d’infanterie, il procède avec audace et rapidité au nettoyage de la région de Mornac-sur-Seudre, faisant 60 prisonniers.

Il termine la guerre en Allemagne avec le grade de lieutenant. Démobilisé, il entreprend des études de médecine et de chirurgie.

Une fois la retraite venue, il préside l’amicale des Spahis de 1998 à 2009.

• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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