André Déglise-Favre né le 16 septembre 1918 à Monthion en Savoie.
En 1939. Lorsque la guerre éclate, il est en Italie où il prépare une licence de langue italienne.
Passionné d’aviation, il est formé à la base de Bordeaux-Mérignac. Aspirant en 06/1940, il est affecté, au moment de l’armistice, comme interprète auprès de la Commission italienne d’armistice. En 1942, il est licencié en droit et revient en Maurienne pour entrer dans la Résistance. Sous le pseudonyme de Bartoli, il prend contact, au début de 1943, avec la Résistance mauriennaise afin de la mettre en liaison avec les organisations nationales.
Il circule sans cesse pour mettre en place les postes émetteurs et assurer le ravitaillement des premiers maquis. Il contacte également tous les chefs locaux et a pour mission l’étude et la préparation des terrains et des parachutages. Il repère les terrains de la Madeleine, de Saint-Sorlin-d’Arves et de Montricher en Savoie. Il constitue des équipes pour réceptionner les parachutages. À Chambéry, il échappe de justesse à la Gestapo.
Devant suivre des stages spécifiques de parachutages et d’atterrissages, le chef national du Centre des Opérations de Parachutage et d’Atterrissage, Paul Rivière, l’envoie en Angleterre par une opération aérienne dans la nuit du 24 au 25/07/1943, à partir du terrain clandestin « Figue » dans l’Ain.
Volontaire pour accomplir une mission dans une région particulièrement dangereuse, il est déposé par une opération Lysander près d’Angoulême, en compagnie de Pierre Brossolette, dans la nuit du 18 au 19/09/1943, en qualité de chef des opérations aériennes de la Région R5. Il organise la Section atterrissage parachutage sur 11 départements. Malgré de grandes difficultés pour remplir sa mission, étant donné la répression exercée par les Allemands, il remet en place un nouveau personnel qualifié qui assure de nombreuses réceptions d’armes et de matériel. Le 02/11/1943, les chefs d’organisations de Résistance de la région de Limoges se réunissent dans un hôtel de la ville. La Feldgendarmerie allemande survient et emmène les prisonniers à la maison d’arrêt.
Les interrogatoires commencent, accompagnés de coups. Le 3/11 au matin, les enquêteurs viennent le chercher dans sa cellule pour un second interrogatoire. Mais il a déjà beaucoup souffert au cours de la première édition — il a plusieurs côtes brisées — et les Allemands découvrent qu’il s’est donné la mort. Plutôt que de donner, sous la contrainte, les secrets sur les organisations de résistance, il s’était empoisonné en avalant la capsule de cyanure de potassium qu’il portait toujours sur lui.
Il a été inhumé au cimetière de Limoges, sous une croix de bois portant le nom de « Mario Napoléon Stéphani ». En 09/1946, son corps a été transféré de Limoges en Savoie, au cimetière de Monthion.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre avec palme
• Médaille de la Résistance
IN MEMORIAM – André DÉGLISE-FAVRE, compagnon de la Libération (décédé par suicide le 3 novembre 1943)
Abonnez-vous à notre lettre d'information hebdomadaire

Theatrum Belli commémore les 400 ans de la Marine nationale à travers son logo dédié que vous pouvez retrouver sur différents produits dérivés de notre boutique. Le logo réunit la devise de « La Royale », l’ancre avec l’anneau évoquant les 4 points cardinaux et la fleur de lys, renvoyant à son ancienneté, à sa grandeur et à sa tradition depuis sa création par Richelieu.
M&O 287 de juin 2025




                                    
